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Juraj Slafkovsky n’a pas convaincu ses détracteurs qu’il mérite de commencer dans la LNH

Je ne sais pas jusqu’à quel point il faut le rappeler souvent, mais le Canadien a repêché Juraj Slafkovsky pour en faire le meilleur joueur possible dans quelques années et non pas pour devenir, dès maintenant, meilleur que Nick Suzuki.

Il est donc trop tôt pour dire si le CH a fait un bon ou un mauvais choix en juillet passé.

Ceci étant dit, ce dont on peut débattre, c’est si, en ce moment, Slaf mérite sa place dans l’alignement du Canadien. Après tout, son camp d’entraînement n’est pas le plus grand camp de l’histoire, on va se le dire.

Ne me comptez pas parmi les gens étonnés puisqu’un Européen de 18 ans, ça performe rarement dans la LNH à 18 ans à plein régime.

J’étais du camp de ceux qui voulaient le voir commencer la saison à Montréal (en gardant en tête que de l’envoyer en bas est toujours une option) malgré son camp plus difficile, mais son match d’hier m’a fait peur un brin. S’il devait aller à Laval, je ne lancerais pas la première pierre à la Flanelle.

Dans la défaite d’hier, sa couverture défensive (contre nul autre que Claude Giroux) sur le deuxième but des Sénateurs n’a pas particulièrement été élogieuse, on va se le dire. Est-il trop pesant?

Le débat, en ce moment, est grand à Montréal.

D’un côté, il y a des gens (de plus en plus nombreux) qui veulent voir Slaf commencer la saison à Laval afin de prendre, de bonne manière, le rythme du hockey pro en Amérique du Nord.

Mais de l’autre côté, il y a aussi ceux qui veulent voir Slafkovsky commencer la saison chez le Canadien afin de prendre confiance dans le show, comme le font normalement les premiers choix au total.

Ça ne veut pas forcément dire le faire commencer sur le premier trio comme hier, mais…

Il reste deux matchs au Canadien dans l’Est du pays et clairement, ce sera une bonne audition pour Juraj afin de voir s’il est capable d’aller chercher de la constance dans son jeu.

J’essayerais de le faire jouer sur un trio moins imposant que le premier. Contre Toronto, ça avait bien marché, non?

Mais ce ne sont pas les seuls joueurs qui ont fait parler d’eux au cours du match d’hier. En fait, il y a plusieurs joueurs qui méritent qu’on parle d’eux ce matin suite à la sixième défaite du CH dans le camp.

Qu’est-ce que je retiens de tout ça?

1. Nick Suzuki a joué un premier match dans ce calendrier préparatoire et outre au cercle des mises en jeu (38 % de réussite), il est difficile de le critiquer. La dernière fois que le Canadien a joué avec un capitaine, c’était d’ailleurs lors de la finale de la Coupe Stanley.

Résultat? Suzuki est remis de sa blessure. En possession de rondelle, il était le meilleur joueur des siens. Il a obtenu deux passes… et ce sont de vraies belles passes de la LNH. Son jeu sur le but de Joel Armia était… quelque chose.

Mais ne sous-estimons pas son excellent travail sur le but de Cole Caufield. Le capitaine l’a bien repéré et l’Américain a littéralement laissé parler son talent avec un tir d’une fougue exceptionnelle.

Peu importe qui jouera sur le premier trio, d’avoir ces deux gars-là ensemble sera une bouffée d’air frais dans une saison difficile.

2. Arber Xhekaj a clairement fait parler de lui. Il a marqué, il s’est battu et il a tenu son bout contre une attaque dynamique. Sans être parfait, il a confirmé qu’il mérite d’être considéré pour un poste dès cette saison – surtout en l’absence de Joel Edmundson.

Ceci étant dit, pour ma part, je ne le vois pas parmi les sept défenseurs qui doivent percer l’alignement du CH dès maintenant.

Parce que oui, à mes yeux, Guhle et Harris méritent leur place au soleil. Même si le premier choix de 2020 (Guhle) a fait une gaffe hier sur la glace (qui a mené au cinquième but des Sens), il est pratiquement parfait depuis le début du camp.

Je ne suis pas inquiet pour le kid.

Mais il faut protéger les jeunes de situations difficiles et ça comprend notamment le désavantage numérique. Hier, pour la neuvième fois du camp d’entraînement, le CH a donné un but à court d’un homme.

Et ce n’est pas parce que Kaiden Guhle n’a pas écouté son entraîneur – au contraire.

Il faut que les gars jouent avec plus de confiance en possession de rondelle et pour ça, il ne doit pas trop y avoir de kids en même temps sur la glace. Sinon, les coachs n’y arriveront pas.

Ça prend de l’équilibre, dans tout ça.

3. Mais parmi les gars qui peuvent aider, on note la présence de David Savard. Le Québécois, qui a été très souvent critiqué l’an dernier en début de saison, est clairement un pilier de la défensive du CH en ce moment.

Non seulement il est capable de marquer à ses heures…

Mais surtout, il est le mentor idéal pour des jeunes (dont Kaiden Guhle) qui veulent apprendre. On le voit souvent, aux pratiques, jaser avec Stéphane Robidas et un jeune.

Et même hier, pendant le match, il a aidé ses coéquipiers avec la tablette.

4. Samuel Montembeault n’est pas à blâmer sur tous les buts des siens. À ses heures, il avait la vue bloquée et ses jeunes coéquipiers ont commis des erreurs sur la glace.

Ceci dit, ça va être comme ça toute la saison. Je ne suis pas inquiet pour le Québécois, qui est en santé en ce moment, mais je suis persuadé qu’il n’est pas le plus satisfait des hommes en ce moment.

5. Les meilleurs joueurs dans la place, hier soir, ils n’étaient pas sur la glace. Le Canadien a honoré, à son tour, les héros de la Série du siècle de 1972, comme ça a été le cas la semaine passée à Toronto.

C’était sobre, mais efficace, comme l’a dit le Mapper.

6. Joel Armia et Emil Heineman, qui a d’ailleurs survécu à la plus récente vague de coupures hier, n’ont pas terminé la rencontre en raison du fait qu’ils sont blessés au haut du corps.

Pourront-ils jouer demain?

7. Rafaël Harvey-Pinard a bien fait au cours du match. Il n’est pas forcément sorti du lot, mais il sait qu’il doit travailler fort s’il veut être parmi les premiers à se mériter un rappel en provenance de Laval.

Et c’est ce qu’il a fait… comme d’habitude.

Prolongation

Aujourd’hui, le Canadien aura congé d’entraînement et les membres du club ne vont pas parler aux médias non plus. Pourquoi? Parce que le club va prendre la direction des Maritimes pour les deux derniers matchs de pré-saison.

Là-bas, ce sera la dernière chance de quelques gars de se battre pour un poste.

Notons que d’être dans l’Est du pays comme ça va donner aux gars la chance de mieux se connaître. Je m’attends à ce que Martin St-Louis soit intéressé à souder ses gars ensemble.

Et sur la glace lors des matchs de jeudi et de samedi, on verra un alignement qui va s’approcher de celui du 12 octobre prochain.

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