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Peu de joueurs européens sont en mesure de jouer dans la LNH à 18 ans

La grande question à Montréal : Est-ce que Juraj Slafkovsky jouera pour le Canadien l’année prochaine? Honnêtement, vous connaissez mon opinion là-dessus. Vous savez que si ce n’était que de moi, Slafkovsky jouerait à Laval l’an prochain. Je n’ai donc pas l’intention de refaire un texte d’opinion sur le sujet.

Mais lors d’un épisode du podcast Daily Faceoff, Jason Gregor y est allé d’une remarque très intéressante : très peu de joueurs européens sont en mesure de jouer dans la LNH à 18 ans.

Il prend comme exemple Leon Draisaitl, qui est aujourd’hui un des meilleurs joueurs de la LNH, mais qui avait quand même été retourné dans la LCH après avoir joué 37 matchs avec les Oilers à 18 ans. Ses statistiques? 2 buts, 7 passes et -17.

Prenons donc les joueurs européens qui ont été sélectionnés haut au repêchage depuis l’année de Draisaitl et regardons ce qu’ils ont fait à 18 ans.

Quelques années plus tard, Jesse Puljujarvi, que plusieurs adoraient, avait aussi joué quelques matchs dans la LNH l’année suivant son repêchage, mais il n’avait obtenu que 1 but et 7 passes en 28 rencontres. Il avait également joué 39 matchs dans la Ligue américaine cette saison-là.

Et puisque je ne suis pas de mauvaise foi, je vais aussi parler de Patrik Laine qui, contrairement à la plupart, avait obtenu beaucoup de succès à 18 ans. Il avait marqué 36 buts et récolté 64 points en 73 rencontres à sa saison recrue. Il est donc la preuve que ce n’est pas impossible, mais bien extrêmement difficile.

Le repêchage de 2017, maintenant, comptait beaucoup de talent européen. Nico Hischier, Miro Heiskanen et Elias Pettersson ont tous été repêchés dans le top 5. Du lot, seul Hischier (qui évoluait déjà en Amérique du Nord) a fait le saut dans la LNH à 18 ans. Il a cependant bien fait avec 52 points en 82 matchs. Ce n’était pas exceptionnel, mais au moins, il était à sa place.

Est-ce que j’ai vraiment besoin de 2018? L’année de Jesperi Kotkaniemi, évidemment. On peut également compter Filip Zadina, repêché sixième au total. Kotkaniemi a joué dans la LNH à 18 ans, et on sait très bien comment ça a terminé. Cependant, il faut aussi parler de Andrei Svechnikov, un gros ailier (un peu comme Slafkovsky). Il a joué dans la LNH à 18 ans, et il a obtenu 37 points en 82 rencontres. Si Slafkovsky évolue à Montréal cette saison, c’est exactement le genre de production que je considérerais comme étant excellente.

En 2019 maintenant, c’était l’année de Kaapo Kakko, celui qui me fait un peu peur dans la comparaison avec Slafkovsky. Tout le monde croyait qu’il était prêt, mais il faut croire que non. Encore aujourd’hui, Kakko se cherche dans la LNH. On peut également parler de Moritz Seider, qui n’a pas joué dans la LNH à 18 ans, mais qui a rapporté gros par la suite.

Finalement, en 2020, il y a eu deux Européens sélectionnés dans le top 5. Tim Stutzle et Lucas Raymond. Stutzle a évolué dans la LNH à 18 ans, mais n’a récolté que 29 points en 53 rencontres. Il montrait cependant une belle progression. Raymond n’a pas joué à 18 ans dans le circuit Bettman.

Nous arrivons donc au résultat final. Du lot, deux joueurs ont connu beaucoup de succès dans la LNH à 18 ans en Patrik Laine et Andrei Svechnikov.

Deux joueurs ont évolué dans la LNH et ont connu une belle saison, en Tim Stutzle et Nico Hischier.

Quatre joueurs ont joué dans la LNH, mais n’y ont pas terminé la saison ou n’ont pas connu un gros succès en Leon Draisaitl, Jesperi Kotkaniemi, Jesse Puljujarvi et Kaapo Kakko.

Finalement, cinq joueurs n’ont pas joué dans la LNH à 18 ans : Miro Heiskanen, Lucas Raymond, Moritz Seider, Filip Zadina et Elias Pettersson.

Et je vous rappelle qu’on parle ici de joueurs qui ont tous été sélectionnés très haut au repêchage (top 5 pour la majorité). Pour quatre gars qui ont eu du succès à 18 ans, nous en avons neuf pour qui ce n’était pas le cas.

Comme quoi, parfois, il faut être patient.

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