Country club vs. contacts vs. place aux anciens : les embauches de la nouvelle direction divisent

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Jeff Gorton a embauché son meilleur ami Kent Hughes comme DG du Canadien. Ensemble, ils ont choisi Martin St-Louis, qu’ils connaissent depuis belle lurette, afin de prendre la barre du club.

Et ce matin, deux nouvelles annonces : Nick Bobrov (que Jeff Gorton a connu à Boston et à New York) et Vincent Lecavalier (qui a lancé la carrière d’agent de Kent Hughes) sont débarqués en ville. Et le CH pourra ajouter Lecavalier à ses promos pour vendre des billets.

Ce sont évidemment des gens de confiance de la part de la nouvelle direction qui sont débarqués en ville. On s’entoure des gens qu’on connait bien dans le milieu des affaires et c’est la même chose au hockey.

Mais évidemment, le débat fait rage.

D’un côté, ceux qui crient au « country club » comme dans le temps des Oilers sont déçus de ne pas voir le Canadien engager des hommes de hockey hors du cercle des nouveaux patrons et des gens de hockey d’ici.

De l’autre? Ceux qui voient cela comme un geste normal.

Personnellement, je ne vois pas le problème à engager des gens de son réseau. Que celui ou celle qui n’a jamais eu une passe sur la palette lance la première pierre…

Évidemment, pour cela, la compétence doit cependant être au rendez-vous. Mais de voir le CH engager un Bobrov (qui ne frappe pas pour 1.000 au repêchage, mais qui a eu du succès) pour épauler Martin Lapointe, lancé dans la gueule du loup quand Trevor Timmins a été congédié, ne me dérange pas.

J’aimerais savoir comment les responsabilités seront distribuées et qui aura le dernier mot, mais sinon, j’aime le duo.

Mais dans le débat, il ne faut pas oublier un groupe : ceux qui veulent voir des anciens du CH à la tête du club.

Serge Savard est du lot, lui qui a déjà critiqué le CH à cet égard.

Non seulement il n’aime pas voir des anciens du CH être ignorés, mais en plus, il se dit déçu de voir que certains gars ont refusé de jouer pour le CH et se voient récompensés avec une opportunité maintenant. Il souhaite quand même du succès aux gars en place.

Il y a des gars comme Benoît Brunet, Guy Carbonneau ou Patrick Roy, et on va chercher les joueurs d’autres équipes et qui, dans certaines occasions, ont refusé de venir jouer à Montréal.

Qu’est-ce qu’on fait avec nos anciens combattants? Ce n’est pas de l’amertume, je suis juste un peu déçu de ça. – Serge Savard

Rappelons que Martin St-Louis s’est fait dire non deux fois par le CH et que Vincent Lecavalier, qui avait accepté d’être échangé à Montréal en 2008, est un conseiller au DG et n’a pas un rôle crucial dans l’organisation non plus.

Chaque décision viendra avec son lot de critiques. J’ai simplement hâte de voir si les hommes en place donneront au CH le coup de barre dont il a cruellement besoin en ce moment.