C’est avec un énorme plaisir qu’on vous présente une fois de plus cette année notre grand décompte des 12 espoirs les plus importants du Canadien de Montréal!
Notre dernier exercice du genre avait été réalisé au printemps 2021, soit avant le dernier repêchage du duo Timmins-Bergevin qui avait été marqué par la sélection très controversée de Logan Mailloux.
Nous avons donc deux nouveaux repêchages à prendre en considération dans l’élaboration de notre palmarès 2022.
Quelques justifications d’usage
D’entrée de jeu, indiquons tout de suite que contrairement à plusieurs autres listes du genre, Cole Caufield et Kirby Dach, tous deux repêchés en 2019, feront partie de notre palmarès des espoirs les plus importants du CH. Parce que même s’ils sont considérés comme des joueurs établis dans la LNH, ils sont encore en plein développement et, en un mot comme en mille, on entretient encore beaucoup d’espoir à leur endroit.
Après sa sélection surprise au 3e rang en 2019, on espère encore que Dach – qui n’a eu 21 ans qu’en janvier dernier – explose dans la LNH et justifie un tant soit peu son rang de sélection et la transaction que Hughes a réalisé pour l’acquérir.
Puis, après une saison en deux temps l’an dernier, on espère que Caufield ressemblera davantage au dangereux marqueur de la seconde moitié (sans pression) sous Martin St-Louis qu’à l’ailier crispé, hésitant et inefficace du début de saison sous Dominique Ducharme.
Pour l’instant, autant pour Dach que Caufield, on ne saurait trop les situer avec certitude par rapport à leur plancher et leur plafond respectifs.
Dach ne sera-t-il qu’un troisième centre ordinaire d’une trentaine de points ayant de la difficulté à gagner des mises en jeu, ou un deuxième centre potable de 50-60 points, capable de contrer les gros trios adverses? Absolument personne n’en a la moindre idée à l’heure actuelle. On ne peut une fois de plus qu’espérer. Hughes et Gorton ont pris un pari avec Dach, un pari qu’ils pouvaient se permettre de prendre, cela dit.
On y reviendra.
De son côté, Caufield nous a montré son plancher l’an dernier : 23 buts quand tout va mal pendant la première moitié de la saison. Mais quel est son plafond dans une campagne plus normale? 35 buts? 40 buts? 45-50 buts, comme le suggérait son rythme de croisière sous St-Louis? Pour l’instant, il faut simplement admettre que c’est un mystère… et donc qu’on ne peut qu’espérer sur la base de certains indicateurs.
Avant de se lancer dans le top 12 en tant que tel, j’aimerais aussi glisser quelques mots sur le principal « gradué » depuis notre dernier décompte : Nick Suzuki.
On ne considère plus Suzuki comme un espoir tout simplement parce qu’après une première saison de 60 points à titre de premier centre incontesté du CH, on a maintenant une excellente idée du genre de joueur qu’il est et de celui qu’il deviendra. On sait pas mal ce qu’il est et ce qu’il sera ; on n’a plus besoin d’espérer.
Et quel genre de joueur deviendra Suzuki?
On le voit de plus en plus clairement, les comparaisons avec les Lindholm, O’Reilly, Bergeron et Krejci (le meilleur comparable à mes yeux) risquent fort de tenir la route. On ne parle donc pas d’une super-vedette, mais d’un joueur vedette, cérébral, solide sur ses patins, et qui est aussi capable d’être meilleur dans les grandes occasions. Reste à voir si Suzuki pourra exceller autant sur 200 pieds que ses illustres comparables. On n’en est pas si certain et c’est pour ça qu’on préfère encore le comparer à Krejci qu’aux trois autres.
Si Martin St-Louis est capable de l’aider à chasser les longues périodes où il se contente juste d’être seulement « correct », Suzuki pourrait s’immiscer dans la conversion des 15-20 meilleurs centres de la LNH au zénith de sa carrière. Un des 10 meilleurs? Pas impossible, mais il lui faudrait prendre une grosse coche au plan défensif tout en continuant sa progression offensive.
Comme pour ses comparables, il lui faudra aussi deux bons ailiers pour qu’il puisse s’épanouir pleinement, car son talent individuel et ses capacités physiques ne sont pas du même niveau que la crème de la crème (McDavid, MacKinnon, etc.). Caufield peut certainement être un de ceux deux-là, et Juraj Slafkovsky pourrait bientôt être l’autre.
D’anciens espoirs…
Jesperi Kotkaniemi aurait probablement été un autre gradué… mais beaucoup moins convaincant! On a hâte de voir s’il saura s’acquitter de plus grandes responsabilités cette saison en Caroline, mais rien ne sert de revenir longuement sur son cas, autrement que pour dire qu’il n’a encore convaincu personne et qu’une carrière « correcte », semblable à celle de Lars Eller, semble de plus en plus probable… Mais une éclosion tardive est encore possible et les Canes ont certainement misé là-dessus en lui octroyant un contrat de 8 ans s’élevant à plus de 38 M$…
Enfin, Ryan Poehling, qui aurait peut-être encore pu faire partie de notre décompte pour une dernière année, ira maintenant tenter de relancer sa carrière avec les Penguins. N’oublions pas qu’au lendemain du CMJ de 2019, plusieurs classaient Poehling devant Suzuki et Kotkaniemi dans la banque d’espoirs de l’organisation. Les commotions cérébrales à répétition et son manque de maturité ont vraiment changé les pronostics initiaux dans son cas. Peut-être que Crosby et Malkin sauront l’aider à devenir une meilleure personne et débloquer une ou deux choses dans son jeu, particulièrement au plan mental.
Voilà donc pour les précisions d’usage concernant les joueurs évalués et les gradués.
Avant notre exercice principal, revenons tout de même sur notre processus d’évaluation en tant que tel.
Les principes sous forme de questions qui guident notre réflexion pour identifier les espoirs les plus importants du club sont les suivants :
1) Qui sont les espoirs les plus à même de faire progresser le club vers les plus grands honneurs?
2) Qui sont ceux qui ont le plus de chance de devenir les joueurs les plus utiles de l’équipe?
3) Qui sont ceux qui pourront occuper des rôles prépondérants et faire une différence en étant meilleurs que les joueurs déjà en place?
En mettant plus d’accent sur le potentiel et la valeur d’usage, nos critères d’évaluation demeurent aussi les mêmes que lors des dernières années et seront pondérés ainsi pour ceux qui feront partie du top 12,
Potentiel/talent : / 40
Assurance d’atteindre ce potentiel : / 20
Valeur d’usage/utilité/rareté : / 30
Valeur d’échange : / 10
Total : / 100
Pour des explications plus détaillées de notre processus dévaluation, vous pouvez vous référez à l’édition précédente.
Allons-y donc immédiatement avec quelques mots sur les nombreuses mentions honorables de l’édition 2022 de notre palmarès. On y retrouvera quelques habitués ainsi que des nouveaux noms. Dans les deux cas, on y remarquera plusieurs joueurs de qualité, ce qui augure plutôt bien pour la suite des choses.
Mentions honorables
Owen Beck
C’est plutôt encourageant pour la suite de ce palmarès qu’un espoir de la trempe de Beck ne fasse pas partie du top 12! Beck joue de la proverbiale bonne façon et on peut comparer son style à celui d’un Patrice Bergeron. Il ne triche pas, possède une belle conscience défensive, excelle dans les mises en jeu et montre de belles qualités offensives en général (patin, mains, tir, vision). Selon ce qui a transpiré du dernier repêchage, le CH le voit comme une valeur sûre pour devenir un futur 3e centre dans la LNH. On lui aurait personnellement préféré Jagger Firkus, voire Tristan Luneau au 33e rang du dernier repêchage, mais laissons le temps faire son œuvre.
Jesse Ylonen | Dernier classement : 11e rang
Le bon vieux Jesse Ylonen – 22 ans seulement! – un habitué de notre top 12, s’est finalement fait tasser tout juste en dehors de celui-ci! Ce n’est cependant pas un désaveu à son endroit, loin de là. On le voit toujours comme un bon candidat pour un poste sur le top 9 dans un rôle qui pourrait un peu ressembler à celui occupé par Artturi Lehkonen pendant plusieurs saisons. Avec les départs de Lehkonen, et Poehling et la santé douteuse de Byron, il y a peut-être un poste qui pourrait s’ouvrir cette saison pour Ylonen, et c’est sans parler des statuts plutôt incertains des Drouin, Dadonov et Hoffman dans l’alignement. Cela dit, c’est surtout la présence et les contrats de Gallagher et Armia sur le bottom six qui semblent bloquer le plus son accès à un poste régulier dans la LNH. En fait de vitesse et d’agilité, Ylonen demeure un des meilleurs patineurs de l’organisation, sinon le meilleur, et il possède aussi un excellent arsenal de tirs. En se basant sur ses accomplissements à Laval, et son développement général depuis son arrivée en Amérique du Nord, sans parler des mouvements à prévoir à Montréal, il méritera sa chance plus tôt que tard avec le grand club. Mais il pourrait aussi représenter un très bel espoir à ajouter dans une transaction. Avec les attributs indéniables qu’il possède, il y a sûrement des admirateurs de Jesse Ylonen à travers la LNH.
Voici un des joueurs préférés de Craig Button! On a regardé Xhekaj lors de la dernière Coupe Memorial, on a bien aimé ce qu’on a vu, mais de là à être impressionné autant que l’analyste de TSN, pas sûr… Évidemment, Xhekaj, 6’4, 225 lbs, dominait physiquement contre des joueurs pour la grande majorité plus jeunes et pesant souvent 40-50 livres de moins que lui. C’est peut-être pourquoi son coach à Hamilton le considérait comme le joueur ayant le plus gros impact dans toute la OHL l’an dernier. Dans le même format », au même âge, il est certainement en avance sur Jarred Tinordi. Mais cette domination presque entièrement due à son avantage physique va fondre considérablement chez les pros. C’est alors que son jeu souvent très approximatif, voire erratique, avec la rondelle risque de le mettre dans des situations embarrassantes. Xhekaj est un bon patineur qui montrait une belle confiance en ses moyens au niveau junior parce qu’il savait qu’il pouvait réparer ses nombreuses erreurs (pertes de rondelles, passes interceptées, etc.). Il devra apprendre à simplifier et nettoyer les déchets dans son jeu à Laval. Mais, qui sait, après quelques saisons dans la AHL, Xhekaj pourrait devenir un genre de Edmundson/Chariot dans la LNH. Pour un joueur non repêché, ce serait tout un exploit. Ne pariez pas contre ses chances, Xhekaj vient de loin et a du caractère à revendre.
Emil Heineman
Heineman doit être tenu en haute estime par les dirigeants de l’équipe qui tenaient mordicus à faire son acquisition dans l’échange impliquant Tyler Toffoli. Tir du poignet élite, coup de patin plus que décent, bon gabarit, fougue à revendre, Heineman, qui aura bientôt 21 ans, ne manque pas de qualités essentiels pour évoluer dans la LNH, ne reste plus qu’à savoir quand ça se produira. On pense qu’il est déjà passé devant Ylonen dans la hiérarchie des espoirs à l’aile…
Jan Mysak | Dernier classement : 10e rang
On a presque l’impression que Mysak fait partie de la banque d’espoirs depuis des lunes, mais il n’a eu 20 ans qu’en juin dernier! Mysak patine mieux que la moyenne, joue de la bonne façon, sans tricher, et possède un assez bon tir. Après un séjour « exploratoire » plus ou moins concluant à Laval durant la bizarre saison de la COVID-19 (2020-2021) où il n’a enregistré que 2 points en 22 matchs, Mysak est retourné à Hamilton la saison dernière. Sans dominer outrageusement au sein des Bulldogs au plan offensif (34 buts, 64 pts en 61 matchs), il a compté de gros buts pour son équipe lors de la Coupe Memorial. Le Tchèque sera une fois de plus le capitaine des siens lors du prochain CMJ, mais la progression générale de Mysak depuis sa sélection en 2e en 2020 demeure somme toute modeste et à ce stade-ci, il nous apparaît surtout comme un excellent candidat pour pivoter un jour un quatrième trio dans la LNH. Un troisième? Ce serait du gravy.
Tyler Smilanic
Le cas et le profil de Smilanic ressemblent beaucoup à celui de Heineman. Acquis dans la transaction impliquant Chiarot, on peut penser que Smilamic a été ciblé par HuGo, et qu’on voit en lui un ailier costaud, hargneux et rapide, doté d’ne certaine touche, qui pourrait créer pas mal de chaos en échec avant et autour du filet adverse sur les deux dernières unités. Après son séjour à Quinnipiac, Smilanic aura la chance d’évoluer dans un meilleur programme de hockey cet hiver au Wisconsin.
Jayden Struble | Dernier classement : 12e rang
On avait fait une évaluation plutôt favorable de Jayden Struble depuis sa sélection au 46e rang en 2019 dans ce palmarès annuel. On se rappellera qu’à l’époque, Trevor Timmins lui trouvait des ressemblances avec un certain P.K. Subban. Si Struble – qui n’aura que 21 ans en septembre – a amélioré son jeu défensif l’an dernier à Northeastern, on s’attendait à beaucoup plus de sa part au plan offensif, lui qui n’a pas vraiment progressé à ce niveau en trois saisons dans les rangs universitaires. Struble retournera pour une quatrième et dernière saison à Northeastern et, en espérant que les blessures cessent de ralentir son développement, on s’attend à ce qu’il remplisse un très grand rôle dans toutes les phases de jeu. L’Américain pourrait terminer la prochaine saison à Laval, mais pour l’instant, on peut douter qu’il soit un favori du duo Gorton-Hughes et son avenir dans l’organisation nous apparaît pour le moins incertain. Avec la congestion du côté gauche de la défensive qui se maintient après le départ de Romanov et l’arrivée du jeune vétéran Matheson, Struble pourrait bien être le prochain agneau sacrifié s’il ne montre pas suffisamment de progression.
Rafaël Harvey-Pinard | Dernier classement : mention honorable
Rendu à 23 ans, le futur de Rafaël Harvey-Pinard est à la fois incertain et intrigant, comme c’est le cas de tous ces joueurs qui sont destinés à jouer sur un quatrième trio ou à demeurer à cheval entre la LNH et la AHL. En plus de marquer à son premier match en carrière dans la LNH, RHP a fait toutes les bonnes choses à Laval l’an dernier, ce qui lui a fait connaître une excellente saison de 56 points en 69 matchs, tout en dominant outrageusement les attaquants du Rocket au chapitre du différentiel avec un +29. Le Québécois était très apprécié par l’administration précédente. On verra si les nouvelles têtes dirigeantes auront un préjugé à son endroit et s’il pourra mettre son pied dans la porte au camp d’entraînement. En voilà un autre qui pourrait profiter des départs de Poehling et Lehkonen. Avec l’arrivée très probable de Slafkovsky et les contrats de Drouin et Dadonov qui arrivent à échéance, il faut s’attendre à du mouvement de personnel du côté des ailiers gauches de l’organisation. Mais à très court terme, c’est surtout l’état de santé très incertain de Byron qui pourrait l’aider à monter dans la hiérarchie de l’organisation…
Premier match, premier but pour RHP! 🤩
First game, first goal for RHP!#GoHabsGo pic.twitter.com/3Egb0uhBvC
— Canadiens Montréal (@CanadiensMTL) December 29, 2021
Mattias Norlinder | Dernier classement : mention honorable, 13e
Il existe encore des croyants lorsqu’on parle de Norlinder et Craig Button en fait certainement encore partie, lui qui le classe encore parmi les cinq plus beaux espoirs du Tricolore! Les indicateurs semblent pourtant pointer en direction inverse. Pour un défenseur que l’on dit offensif, si on cumule ses performances en saison régulière et en séries, Norlinder n’a enregistré que 12 points en 47 parties l’an dernier dans les trois ligues au sein desquelles il a joué : LNH, AHL et SHL, dont 6 en neufs matchs de séries dans cette dernière ligue. Norlinder montre des flashs offensifs intéressants, ses mains, son tir, son patin, mais pourquoi les points ne suivent pas? Ses carences défensives semblent empêcher ses entraîneurs de lui confier des minutes importantes. Le Suédois tentera à nouveau sa chance en Amérique du Nord en 2022-2023, mais il pourrait bien s’agir de sa dernière tentative, du moins avec le Canadien. Qu’on lui laisse la chance de jouer en masse à Laval, question de voir si son supposé talent offensif peut se matérialiser.
Après une saison de 100 points en 66 matchs, on ne peut pas ignorer Kidney dans ces « mentions honorables ». Le natif de la Nouvelle-Écosse était sans doute un des meilleurs passeurs de la LHJMQ l’an dernier. Kidney, un choix de 2e ronde en 2021, figure peut-être quelque part dans les plans à long terme de la nouvelle direction, lui qui a été rappelé à Laval en séries et qui peut aussi bien jouer au centre qu’à l’aile. Kidney s’est attiré les éloges de son coach à Bathurst tout au long de la dernière saison et Équipe Canada junior a aussi crû bon de lui faire une place en vue du CMJ estival. Treizième ou 14e attaquant du club, il devra rapidement mettre à profit son agilité et son intelligence pour faire sa place dans la hiérarchie de l’équipe.
Vinzenz Rohrer
Rohrer, choix de 3e ronde du dernier encan, brillant jeune homme, très habile et bon dans tout – même au tennis et au ping-pong! – se démarque par une vitesse hors du commun et un excellent sens du jeu, Scott Wheeler (The Athletic) a d’ailleurs écrit un excellent article détaillé sur lui et y voit peut-être un diamant brut. Je vous en recommande la lecture! L’Autrichien, plutôt longiligne pour l’instant, cadre vraiment dans la philosophie de la nouvelle direction axée sur la rapidité et l’intelligence. Conseil d’ami : miser quelques dollars sur ses chances de percer le top 9 un jour.
Luke Tuch | Dernier classement : 8e rang
Avant l’arrivée tonitruante de Slafkovsky dans l’organisation, le « méchant » Luke Tuch, choisi au 47e rang en 2020, était pour ainsi dire le seul attaquant de puissance digne de ce nom de toute la banque d’espoir et ça lui conférait une assez grande importance. Après une première saison courte, mais prometteuse à Boston University, Tuch a subi une blessure qui lui a causé des ennuis au début de la dernière campagne. Mais il a toutefois connu une deuxième moitié de calendrier encourageante. Une place dans la formation de l’équipe américaine au prochain CMJ aurait peut-être augmenté sa valeur aux yeux de ses nouveaux patrons à Montréal, mais Tuch n’a pas résisté aux dernières coupures. Sa troisième saison à Boston University sera déterminante pour la suite de sa carrière. Moins talentueux que son frère Alex, on peut encore penser que Tuch pourrait devenir un bon ailier rugueux de 4e trio. À lui de trimer dur et devenir un joueur avec une identité bien précise dans le style « rentre dedans ».
Miguël Tourigny
Le défenseur québécois, qui a dû attendre au 216e rang à sa troisième année d’admissibilité pour être sélectionné, vient de connaître une hallucinante saison de 80 points en 65 matchs dans la LHJMQ. À 5’8, 168 lbs, il va de soi que c’est son jeu offensif qui pourrait lui permettre de se tailler un jour une place dans la LNH, possiblement sur une troisième paire en tant que spécialiste de l’attaque à cinq. Mais, entre temps, il sera très utile à l’organisation en tant que quart-arrière à Trois-Rivières et/ou à Laval où il en profitera pour polir son jeu défensif. Tourigny, excellent patineur doté d’un bon tir, agressif, et très solide sur ses jambes malgré sa petite taille, est un athlète fier et on n’oserait pas parier contre ses chances d’atteindre ses objectifs.
Blake Biondi
On parle peu de cet espoir, mais il est lui aussi passé près de faire partie de l’équipe américaine dans le cadre du CMJ qui se mettra en branle la semaine prochaine. Dans l’ombre, Biondi a connu une bonne deuxième saison à l’université. Sans être un attaquant de puissance dans le plus pur sens du terme, Biondi peut jouer au centre et à l’aile. Il patine et attaque le filet avec vigueur. Voilà un joueur qui pourrait profiter d’un parcours universitaire complet avant de passer chez les pros. Qui sait ce que le CH pourrait récolter une fois le fruit bien mûr? Genre de couteau suisse, on pourrait peut-être lui aussi le retrouver un jour sur un quatrième trio. On se souviendra que Biondi (109e) avait été choisi avant Sean Farrell (124e) lors du repêchage de 2020. Il plaisait donc à Timmins et bande… Reste à voir s’il tombera dans l’œil de la nouvelle direction.
Conclusion
Il se pourrait bien que certains espoirs exclus du top 12 jouent des matchs à Montréal dès cette saison (RHP? Ylonen? Xhekaj? Norlinder?). Sans dire qu’ils seront nécessairement meilleurs que les joueurs de profondeur actuels, tous ces joueurs ont des chances, voire de très bonnes chances pour certains, de percer un jour un alignement de la LNH dans le bottom 6 ou sur une dernière paire en défensive. On parle de jeunes espoirs qui comptent tous sur au moins une ou deux qualités qui les démarquent. On verra s’ils sauront rentabiliser celles-ci et corriger les petites faiblesses qui font souvent la grande différence…
On reconnecte bientôt avec une analyse plus détaillée du joueur se méritant la 12e position!