Voici donc le troisième volet de mes textes portant sur des joueurs qui feront probablement leur entrée au Temple de la renommée du hockey. Le tout a commencé avec Patrick Marleau, puis s’est poursuivi avec Henrik Zetterberg. Aujourd’hui, question de changer la donne un peu, je vais m’attaquer à un joueur qui est toujours actif : Steven Stamkos.
Is there a place for Steven Stamkos in the @HockeyHallFame? ⚡️ pic.twitter.com/pb2iB38gao
— NHL (@NHL) September 4, 2022
Ce qui est difficile lorsqu’on parle d’un joueur qui joue encore aujourd’hui, c’est que souvent, on pense à la dernière version du joueur, soit celle qui approche la fin de sa carrière. C’est pourquoi, au départ, il était clair pour moi que Stamkos ne méritait pas d’entrer au Temple. Mais en regardant ses accomplissements, je me rends compte que c’est peut-être un peu plus serré que ce que je croyais.
D’abord et avant tout, il faut se souvenir qu’avant ses nombreuses blessures, Steven Stamkos faisait partie de l’élite de la LNH. Il a tout de même remporté deux trophées Maurice Richard avec des saisons de 51 et 60 buts.
Ensuite, j’ai été relativement surpris lorsque je me suis aperçu qu’il a connu l’an dernier la saison la plus productive de sa carrière avec 106 points. Le Lightning est tellement dominant depuis quelques années que nous avons commencé à banaliser les exploits individuels des joueurs qui s’y trouvent. Mais est-ce que je peux vraiment le pénaliser pour cela? Je n’ai pas pénalisé Zetterberg la dernière fois, même s’il a joué avec Pavel Datsyuk et Nicklas Lidstrom pour la très grande partie de sa carrière.
Pour ses statistiques en carrière, on parle de 972 points en 922 rencontres de saison régulière, incluant 481 buts. En séries éliminatoires, c’est 91 points en 117 rencontres. Sa production diminue donc de façon considérable, mais considérant le succès général de son équipe dans de telles circonstances, je lui pardonne à 100%.
Maintenant, on en vient aux exploits d’équipes. Évidemment, Stamkos compte présentement deux Coupes Stanley. Mais on s’entend pour dire que ce nombre pourrait augmenter dans les prochaines années. Sur la scène internationale, cependant, j’ai été surpris de constater que Stamkos n’avait pas de médaille olympique. Il a remporté la Coupe du monde de 2016, mais disons que ça a un peu moins de poids. Il a également une médaille d’or au Championnat du monde junior et une médaille d’argent au Championnat du monde sénior.
Nous voilà donc rendus à la grande question. Est-ce que Steven Stamkos est un futur membre du Temple de la renommée?
Je dois avouer que c’est celui avec qui j’ai le plus de difficulté jusqu’à présent. Et c’est pourquoi je vais y aller d’une réponse en demi-teinte.
D’abord, au moment où on se parle, je crois que non. Si Stamkos prenait sa retraite demain matin, je ne crois pas qu’avec ce qu’il a accompli jusqu’ici, il ferait son entrée au Temple. Il n’a pas encore atteint le plateau des 1000 matchs ou des 1000 points et il n’a pas de médaille olympique. Pour moi, ce sont des éléments extrêmement importants.
Mais…
Parce que oui, il y a un mais.
Je m’attends à ce que Stamkos en fasse assez d’ici la fin de sa carrière pour mériter sa place parmi les plus grands de l’histoire. Je n’aime pas faire des projections dans des analyses comme celle-ci, mais il faudrait une véritable catastrophe pour que Stamkos n’atteigne pas le plateau des 500 buts, celui des 1000 matchs et celui des 1000 points. En plus de tout ça, le Lightning demeure une des meilleures équipes de la LNH. Il a donc une réelle chance d’ajouter une troisième Coupe Stanley à sa fiche (une troisième gagnée à titre de capitaine). Il faut aussi considérer le fait qu’il a obtenu 106 points la saison dernière et qu’il n’affiche donc pas vraiment de signe de ralentissement.
Bref, pour le moment, je dis non, mais dans quelques années, je suis convaincu que je vais dire oui.