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Vincent Lecavalier : un futur membre du Temple de la renommée?

Après quelques semaines, me voilà de retour avec mes chroniques sur certains joueurs (ou anciens joueurs) de la LNH et sur la possibilité de les voir entrer au Temple de la renommée du hockey.

Après des textes sur Patrick Marleau, Henrik Zetterberg et Steven Stamkos, voici mon analyse sur la candidature d’un petit gars de chez nous (qui travaille même désormais pour le CH), Vincent Lecavalier.

Évidemment, on est porté à penser à la fin de carrière de Lecavalier, à la façon dont ça s’est terminé à Tampa Bay, aux moments difficiles qu’il a eus à Philadelphie, etc.

Mais lorsqu’il était à son meilleur, Lecavalier faisait partie de l’élite de la LNH. Il a gagné un trophée Maurice Richard en 2006-2007 dans sa meilleure saison en carrière alors qu’il avait récolté 52 buts et 108 points. Par contre, il n’a jamais brisé le plateau des 50 buts ou des 100 points à nouveau. Il formait tout de même, avec Martin St-Louis et Brad Richards, un trio d’attaquants redoudables dans la LNH. Non seulement cela, mais les trois hommes s’entendaient également hors de la patinoire.

Si on regarde l’ensemble de sa carrière, on parle de 1212 rencontres au cours desquelles il a marqué 421 buts et récolté 949 points. En séries éliminatoires, il a marqué à 26 reprises, récoltant aussi 30 mentions d’assistance au passage en 75 rencontres. Il a évidemment soulevé la Coupe Stanley en 2004 avec le Lightning de Tampa Bay et a également connu d’excellentes séries en 2010-2011, récoltant 19 points en 18 matchs avant de voir le Lightning s’incliner en sept matchs face aux Bruins de Boston en finale de conférence.

Lecavalier a également remporté un trophée King Clancy en 2007-2008. Il s’agit d’un honneur qui peut paraitre anodin pour les partisans, mais ça démontre tout de même qu’il avait une excellente réputation au sein de la LNH.

Finalement, comme c’est toujours le cas, je vais terminer en parlant de la carrière internationale du joueur à l’étude. On parle ici du Temple de la renommée du hockey et non du Temple de la renommée de la LNH. Les exploits internationaux sont donc extrêmement importants. Et du côté de Lecavalier, je dois être honnête, je m’attendais à un peu plus.

En fait, il n’a qu’une seule médaille, et ce n’est pas une médaille olympique. Il s’agit d’une médaille d’or, certes, mais une médaille d’or de la Coupe du monde de 2004. Par contre, il faut mentionner qu’en 2004, il n’y a pas eu de saison dans la LNH. Les meilleurs joueurs étaient donc majoritairement présents à cette Coupe du monde et Lecavalier a terminé au deuxième rang des pointeurs du tournoi, avec 7 points en 6 rencontres, et il a été sélectionné sur l’équipe d’étoile en plus d’être nommé meilleur joueur du tournoi.. Il a aussi porté l’Unifolié lors des Jeux olympiques de 2006, mais le Canada avait été abominable lors de ce tournoi et il avait terminé au 7e rang. Lecavalier avait récolté trois petites mentions d’aide en six rencontres.

Bref, nous voici au moment où je dois prendre une décision. Lecavalier, lors de ses meilleures années, était tout simplement dominant. Un des meilleurs joueurs de la LNH. Mais vous le savez, le Temple est pour moi un endroit sacré. Et même si je sais que mes critères sont plus sévères que ceux qui sont en place en réalité et que je tente de m’ajuster en conséquence, je ne pense pas que Lecavalier entrera au temple. Oui, il a une Coupe Stanley. Oui, il a un Maurice Richard. Oui, il a joué plus de 1200 matchs dans la LNH. Mais il n’a pas atteint le plateau des 1000 points ou celui des 500 buts. Il a récolté plus de 100 points en une saison à une seule reprise et il n’a pas de médailles olympiques ou de médailles de Championnat du monde (quoi que celle de la Coupe du monde vaille plus que celles-ci honnêtement).

J’espère me tromper, puisque j’adore Vincent Lecavalier. Mais si vous voulez mon avis, sa place est très loin d’être garantie.

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