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Ne pas repêcher haut en 2023 serait-il l’équivalent de prendre un raccourci?

Dans un peu plus d’une heure, on saura si le Canadien aura la chance de repêcher premier, deuxième ou troisième en juillet prochain. Cela va changer la destinée du CH puisque ce sera l’un des premiers gros ajouts de la nouvelle direction.

Évidemment, on sait que ce n’est pas comme si nous étions en 2023, là où Connor Bedard semble être un espoir à côté duquel il est impossible de passer. Ce n’est pas le cas de Shane Wright, que tout le monde ne voit pas unanimement sortir au premier rang.

Évidemment, si le CH avait un choix top-3 en 2022 en plus de Bedard, cela remettrait (probablement) la Flanelle sur les rails. Mais est-ce qu’il est réaliste de penser que le CH finira encore dans les bas-fonds l’an prochain?

Ça dépend.

Dans les faits, comme le soulignent Marc-Antoine Godin et Arpon Basu dans leur (excellent) récent papier, Marc Bergevin a souvent pris des raccourcis pour reconstruire ses clubs – avec les résultats que l’on connait.

Est-ce que Kent Hughes doit faire les choses différemment?

Évidemment, si le CH finit encore bas, ça jetterait les bases avec un autre gros espoir. Mais de la façon dont je vois les choses, il faut que l’important soit le processus l’an prochain et non pas le résultat.

Le Canadien doit suivre son plan et si les résultats ne sont pas bons, ils ne seront pas bons.

Par exemple? Les gars de The Athletic donnent l’exemple des gros contrats. La direction a affirmé ne pas forcément vouloir payer pour les sortir de l’organisation à tout prix.

S’il faut que les gars retrouvent leur valeur ici en 2022-2023 et que cela empêche Hughes de signer de gros agents libres, qu’il en soit ainsi. Si les gars remontent leur valeur et qu’ils aident le CH à gagner des matchs d’ici le moment où ils sont échangés au bon prix, qu’il en soit ainsi.

De toute manière, aucun entraîneur – surtout pas Martin St-Louis – ne visera la défaite.

Quand on regarde CapFriendly, on se rend compte que le CH dépasse déjà le cap pour l’an prochain (82.5 M$) avec 19 joueurs, dont Shea Weber. C’est donc dire que le Canadien aura le lousse nécessaire pour signer quelques joueurs à la hauteur de ce que le capitaine gagne.

Le lousse sera mince après que Samuel Montembeault, Rem Pitlick, Alexander Romanov et compagnie aient passé à la banque… à moins que le dossier Carey Price ne se clarifie.

Le CH n’aura donc possiblement pas les moyens d’ajouter de gros noms à son organisation et il serait donc surprenant d’en voir un club qui peut faire les séries. Attendez-vous à voir le bateau prendre l’eau par la force des choses et il ne reste qu’à voir jusqu’à quel point il coulera.

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