Ça fait à peu près trois mois que j’écris au quotidien sur DansLesCoulisses. J’ai échangé avec plusieurs d’entre vous sur les différents sujets que j’ai traité sur le site au cours des dernières semaines. Ceux qui commencent à me connaître savent que je suis un grand fouilleur d’archives sportives. J’adore visionner de vieilles conférences de presse et des reportages qui datent des décennies précédentes, tout en les remettant dans le contexte de l’époque. J’affectionne particulièrement les anecdotes d’autrefois qui méritent d’être partagées aujourd’hui.
Luc Gélinas en a raconté une pas pire lors de son passage à La Poche Bleue mercredi dernier. Journaliste affecté à la couverture du Canadien pour le compte de RDS depuis une trentaine d’années, il en a vu des vertes et des pas mûres.
L’histoire se déroule au Forum de Montréal dans les années 90. Gélinas souhaitait poser quelques questions à Patrice Brisebois pour un reportage. Celui-ci était en train de discuter avec les membres la presse écrite. N’ayant pas d’espace pour s’inclure dans la conversation avec son caméraman, le journaliste a préféré attendre son tour.
Le moment venu, Brisebois a toutefois refusé de répondre à ses questions parce qu’il n’aimait pas les vêtements qu’il portait et qu’il ne s’était pas rasé.
Plutôt que d’insister, Gélinas y est allé d’une tactique audacieuse (et qu’il regrette toujours à ce jour). Dans la conclusion de son reportage, il a mentionné qu’« il a été impossible de recueillir les commentaires de Patrice Brisebois, qui a réservé ses impressions aux collègues de la presse écrite, ne se trouvant pas assez bien habillé pour la télévision. »
Quel manque de tact… Mais c’est le métier qui rentre!
Le lendemain matin, Donald Beauchamp s’était empressé d’aller voir le reporter pour lui faire part de son mécontentement. Ce dernier se souvient également que Brisebois n’avait (évidemment) pas apprécié.
Je me demande si cette histoire aurait eu des répercussions plus sérieuses aujourd’hui qu’à l’époque. Chose certaine, je passerais mon tour si l’occasion se présentait de faire la même chose!