Je ne surprendrai personne en disant que ça va mal, à Ottawa.
Maintenant que le dossier le plus important a été réglé, Pierre Dorion et ses hommes sont prêts à tourner la page sur une véritable reconstruction, qui commencera malheureusement sans la possession de son propre choix de première ronde.
Dorion mentionne que depuis le lock-out, les Sénateurs n’ont pas été constants, et que c’est ce qui a poussé l’équipe à prendre la décision d’entamer une phase cruciale de reconstruction. Le fameux plan, c’est de ne pas se contenter du minimum, mais de viser le plus haut. Pour ce faire, il faudra passer plusieurs années dans la cave, quelque chose qu’on n’aurait pas pu faire avec Erik Karlsson.
Si le retour de cette transaction est critiqué, il est très clair qu’il s’agissait d’une décision prise dans un contexte où rebâtir est une priorité. Ce contexte est d’ailleurs imposé par le propriétaire Eugene Melnyk.
«Pour nous, le fait qu’on ait été irrégulier depuis le dernier lock-out, on s’est dit qu’on était pour avoir une équipe beaucoup plus constante. Donc on s’est dit qu’on était pour avoir une reconstruction.»
Lui qui souhaite entamer un nouveau chapitre plus positif, le directeur général de l’équipe et son collègue Nicolas Ruszkowski souhaitent se rapprocher des partisans. Ce dernier croit par ailleurs que le mécontentement des partisans ne concerne qu’une minorité de personnes. Cette théorie serait appuyée par une étude, selon le CEO des Sénateurs.
La direction des Sénateurs d'Ottawa veut se rapprocher de ses partisans https://t.co/0DguSEijJw pic.twitter.com/IcTiG0gB19
— Radio-Canada Sports (@RC_Sports) September 17, 2018
La baisse de prix des stationnements est citée comme l’une des initiatives qui devraient rapprocher les partisans de l’organisation…
On mentionne avoir investi dans l’expérience des partisans, comme à Montréal, et avoir ouvert des sièges précédemment fermés.
Parmi les priorités de l’équipe, se rapprocher de sa clientèle francophone figure très haut sur la liste. La passion des amateurs, dans la région de Gatineau, est assez exceptionnelle.
Rick Gibbons, lui, croit que Eugene Melnyk devrait emménager dans la capitale nationale, dans le but de mieux comprendre les enjeux de la ville, des partisans et du sport.
GIBBONS: Sens owner Eugene Melnyk should move to Ottawa https://t.co/824S7DmZhN
— Rick Gibbons (@rick_gibbons) September 17, 2018
Selon le chroniqueur du Ottawa Sun, c’est essentiel. Le propriétaire des Sénateurs s’attend à ce que les partisans s’attachent à une équipe qui devrait être médiocre pendant des années, mais ne fait même pas l’effort d’habiter dans la région de la capitale ni de se pointer à un bon nombre de matchs.
Certains observateurs ont répliqué que ce serait au contraire une mauvaise idée, puisque Melnyk a l’habitude de s’échapper de façon particulière en public, et d’y aller de commentaires controversés.
Mais est-ce préférable d’avoir un propriétaire controversé, ou un propriétaire absent?
La question est libre d’interprétation.
Le fondateur/ex-propriétaire de la franchise Bruce Firestone a commenté le dossier en se rangeant du côté du journaliste.
«Que le propriétaire soit sur place jour après jour, que ce soit un magasin de souliers ou une franchise, c’est primordial. […] Si tu viens à Ottawa seulement 15 jours par année, c’est bien plus difficile d’avoir une belle relation.»