Pour la première fois depuis sa sélection à l’encan de 2014 par le CH, Nikita Scherbak fait l’unanimité dans l’esprit des partisans.
Tout le monde semble sur la même longueur d’onde : ses dernières performances au camp d’entrainement du Canadien furent tout simplement médiocres.
Son irrégularité me rappelle étrangement celle de l’ancien du Canadien, Rene Bourque. Rares sont les joueurs qui peuvent jouer leur meilleure rotation en carrière puis sembler complètement endormis quelques secondes plus tard! La motivation n’est probablement pas le talon d’Achille du Russe… c’est tout simplement son éveil sur la surface glacée!
La bonne nouvelle dans tout cela : la constance est probablement la plus longue qualité à assimiler pour un joueur de hockey.
Il n’en demeure pas moins que la marche déparant le choix de premier tour à la LNH semble à des kilomètres d’altitude de sa portée…
Claude Julien, qui pointe rarement du doigt l’un de ses joueurs, ne s’est pas défilé devant cette réalité.
"Scherbak n'a pas connu le meilleur camp. Il fallait faire de la place. On n'est pas convaincus qu'il est prêt encore" – C. Julien. #Habs
— Andy Mailly-Pressoir (@AndyMPressoir) September 24, 2017
Tout cela ne veut pas dire que l’organisation a lancé la serviette dans son cas…
Julien sur Scherbak :
"On va faire en sorte qu'il devienne le joueur que l'on pensait qu'il deviendrait quand nous l'avons repêché" #CH
— Patrick Friolet (@PFrioletRDS) September 24, 2017
La question à un million de dollars : à quoi s’attendait Trevor Timmins en sélectionnant Scherbak?
Sous-estimé durant un grand nombre de sélections lors du repêchage européen de la Ligue canadienne junior, l’ailier droit a tout cassé en tant que recrue dans la WHL, amassant le plus grand nombre de points pour un joueur de sa catégorie. Lors de cette année, son coéquipier ayant récolté le plus grand nombre de points lui en concédait 35!
Lorsque l’état-major a jeté son dévolu sur lui, Bob McKenzie était clair : le Canadien prenait un énorme risque…qui pourrait rapporter gros!
Même à l’époque, les recruteurs savaient que Scherbak était un joueur inutile lorsqu’il ne tenait pas le disque sur sa palette. Les partisans du Canadien étaient bien avertis : la patience allait être de mise dans le développement de ce mystérieux personnage.
Le hic, c’est que l’organisation atteindra bientôt la croisée des chemins dans son cas, alors qu’un passage au ballotage sera nécessaire s’il ne parvient pas à faire sa place avec le CH en 2018-2019. Vaut-il donc mieux s’en débarrasser alors que celui-ci possède une minime valeur?
Non! On parle de Scherbak comme d’un pari depuis le début. À moins d’avoir sur la table un actif important en retour de ses services, ce projet doit être mis à terme avant d’être abandonné.
Étant considéré comme un late, celui qui a été choisi tout juste après David Pastrnak n’a disputé que deux campagnes au niveau junior, ce qui a sans doute nui à son développement.
Après tout, nous sommes ceux qui accusent l’équipe de recrutement du Tricolore de ne pas viser le coup de circuit…il serait hypocrite de se plaindre après une tentative audacieuse de celle-ci!