Gagner en étant privé de son meilleur joueur, ce n’est pas de la tarte.
Steve Yzerman l’a compris, la saison dernière, privé de son marqueur fraichement mis sous contrat, Steven Stamkos. Armé de la présence du capitaine, le Lightning semble détenir tous les outils pour foudroyer la division atlantique puis faire bonne figure en séries éliminatoires. Aucune excuse pour cette formation à qui l’on promet tous les succès du monde depuis des années : elle doit emprunter le chemin de la victoire dès maintenant…
Cette pression gargantuesque reposera donc sur les épaules de Jon Cooper, alors qu’il entamera sa sixième campagne à la barre de l’équipe de la Floride. Sa sécurité d’emploi pourrait donc être fortement compromise advenant des déboires lors des prochains mois.
Bien au fait de cet enjeu, vous ne serez pas surpris de voir Jean-Charles Lajoie voir son bon ami Michel Therrien dans sa soupe afin de prendre potentiellement la relève à Tampa Bay.
Ce qui rend ces spéculations intéressantes, ce sont leurs fondements.
Plusieurs partisans de hockey provenant du Québec croient fermement que la nationalité de Therrien lui a permis de tenir les rênes du Canadien une seconde fois au détriment de son talent. Pierre Lebrun a réalisé sa petite enquête à ce sujet, interrogeant Steve Yzerman à savoir s’il estimait ses habiletés d’entraineur.
Rarement réceptif à lancer des déclarations portant sur les autres formations, le DG du Lightning a tenu à signaler qu’à son avis, Therrien devrait être le premier candidat à venir en tête d’une formation ayant un besoin à ce poste.
Il n’en fallait pas plus à Jean-Charles Lajoie pour émettre une hypothèse à prime à bord réaliste : la possibilité de voir le Québécois en relève de John Cooper lors des prochains mois.
Pourtant, le lien entre un directeur général et son entraineur ressemble à une relation amoureuse : ce n’est pas parce que tu te pointes au speed dating et que tu vois une femme à ton goût que tu vas la marier demain matin. Cela prend du temps, des rendez-vous, des atomes crochus et des philosophies similaires.
Ce n’est pas parce qu’Yzerman estime Therrien que le «fit» est nécessairement là…d’autant plus que celui-ci et Cooper dirigent de manière TRÈS différente…
Préférant le câlin au fouet puis la communication à la punition, l’entraineur actuel des Bolts semble davantage sied à la nouvelle génération que son potentiel remplaçant.
L’état-major de la Floride pourrait-il tenter un changement drastique dans sa philosophie? Peut-être…
Sauf qu’en date du 24 septembre 2017, les chances de voir une Coupe Stanley débarquer à Tampa Bay semblent plus fortes qu’une arrivée de Michel Therrien…