Et si le « doigt du milieu » de NBC amenait Bettman à réfléchir ?

La Ligue nationale de hockey et son bien-aimé commissaire avaient beaucoup à gagner en choisissant d’interdir à leurs employés de participer aux prochains Jeux Olympiques. Venait cependant en prime le risque de se faire quelques ennemis au passage. Vous pouvez d’ailleurs ajouter NBC à la liste des mécontents.

Le réseau américain ne reniera certainement pas l’entièreté de ses attaches avec le produit que leur offre Gary Bettman, mais cela ne l’empêche pas de démontrer son désaccord en envoyant à la ligue ce que Larry Brooks qualifie de « doigt du milieu ». En gros, ne cherchez pas à syntoniser NBC pour regarder un match de hockey autre que ceux du tournoi olympique entre le 9 et le 25 février prochain, il n’y en aura pas.

Le fait de ne pas envoyer ses joueurs à Pyeongchang évite à la LNH deux désagréments majeurs : celui de voir ceux-ci se blesser inutilement et celui de disparaître de la carte durant une trop longue période. Le premier sera assurément évité, mais le deuxième, suite à cette annonce, ne le sera qu’en partie.

Pour donner un aperçu de ce qu’un tel boycott implique, le chroniqueur du New York Post dresse un portrait du nombre de matchs ayant été diffusés sur NBC durant la même période, l’an dernier. Si le calendrier 2017-2018 est relativement similaire à celui de la campagne précédente en février, c’est la diffusion d’une vingtaine de matchs dont la ligue sera privée sur l’un de ses principaux diffuseurs.

Ce dernier avait prévu programmer en cours de route quelques matchs à ce trou de trois semaines, qui est d’ailleurs présent depuis la sortie du calendrier. Mais le responsable de leurs communications, Chris McCloskey, soutient qu’aucune modification n’est envisagée pour le moment.

Considérant déjà (un peu trop) le marché canadien dans sa petite poche arrière, notre ami Gary a la fâcheuse tendance de concentrer presque la totalité de ses efforts au développement de la visibilité de son sport en territoire américain. À coup de classiques hivernales et d’implantations d’équipes dans les zones désertiques du pays de l’oncle Sam, le commissaire a démontré à maintes reprises depuis son arrivée en poste que cela était pour lui une priorité.

Crédit Photo : John Locher, AP

C’est ce qui m’amène à penser que la perte de son principal diffuseur américain durant près d’un mois risque de lui faire mal à bien des égards. Pas au point de piler sur son orgueil et revenir sur sa décision, mais à celui de dormir un peu moins paisiblement durant quelques jours. Et qui sait, ces mauvaises nuits de sommeil l’amèneront peut-être à considérer l’idée de ramener la LNH aux Olympiques, en 2022.

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