La panne sèche de Juraj Slafkovsky m’inquiète

On a beaucoup parlé des difficultés de Kirby Dach depuis le début de la saison.

Il y a un an et demi, on se demandait si Kirby Dach avait ce qu’il fallait pour « voler » la chaise de premier centre de Nick Suzuki…

Mais voilà qu’un an plus tard, on se demande plutôt comment il fait pour ne pas ressentir de sentiment d’urgence.

Dach n’a que deux buts et sept mentions d’aide en 28 parties cette saison.

Avant de trouver le fond du filet (désert) lundi soir face aux Ducks, il avait été 19 matchs sans inscrire un seul but. Tout ça en jouant sur le bottom six, désormais aux côtés de Juraj Slafkovsky et Patrik Laine…

Il faut dire que l’opération qu’il a eue au genou a de quoi fouttre la chienne pour la suite de sa carrière.

Il s’agit sensiblement de la même opération qu’a eue Dvid Reinbacher… et qu’a pu éviter Patrik Laine.

Mais Kirby Dach n’est pas le seul joueur qui inquiète actuellement à Montréal. Juraj Slafkovsky n’a qu’un but à ses 21 dernières parties. #PanneSèche

Pourtant, Slaf évolue toujours sur le top six aux côtés de joueurs talentueux.

Elliotte Friedman nous disait en août que Slafkovsky commençait à avoir l’air massif. L’est-il trop devenu, massif ?

Deux jours plus tard, Slaf était nommé joueur de l’année en Slovaquie, là où il est une véritable star.

À noter qu’on a aussi appris durant l’été qu’il était en couple avec une Québécoise : Angélie Bourgeois-Pelletier (dont le compte Instagram est désormais public, soit dit en passant).

Sauf que depuis, ça ne va pas pour Slafkovsky.

Il a été cloué au banc par Martin St-Louis

Il a avoué qu’il n’était pas le joueur le plus facile à coacher

Il s’est fait parler dans le casque par Kent Hughes

Et il a eu une longue discussion avec Martin St-Louis hier après l’entraînement.

Lundi, Slafkovsky n’a pas été crédité d’un seul tir au but. Et il n’a même pas passé 15 minutes sur la patinoire…

Logan Cooley et Shane Wright, tous deux choisis après Slafkovsky, connaissent de bons moments présentement. Et que dire de Lane Hutson, sélectionné 61 rangs après le first pick overall (Slafkovsky) en 2022 ?

Juraj Slafkovsky connaît des moments difficiles.
(Crédit: Getty Images)

Il est temps de voir Slafkovsky se mettre à jouer comme un premier choix au total. Surtout qu’il entamera la saison prochaine son contrat de huit ans évalué à 7,6 millions $ par saison !

Et qu’il touchera par moins de 10 millions $ en 2025-26 !

Non, Slafkovsky ne joue pas comme un gars de 10 millions $ actuellement. Vraiment pas…

Mais il est considéré comme un joueur vedette désormais. il doit dealer avec la pression et les attentes qui viennent avec.

Kirby Dach est un gars de moins 4 millions $…

Alex Newhook ? De moins de 3 !

Mais Slafkovsky, c’est l’un de nos leaders à l’attaque. Quand tu reconstruis, tu dois t’assurer que tes jeunes attaquants les mieux payés se développent comme du monde.

Oui, le dossier Slafkovsky commence à m’inquiéter.

Si j’étais lui, je trouverais une façon de marquer ce soir au Centre Bell ou la semaine prochaine face aux Sabres ou aux Red Wings. Parce qu’après ça, ça va devenir encore plus compliqué

Prolongation

Un peu plus tôt dans la saison 2 de Stanley25, Jean Trudel a soulevé l’hypothèse que jouer pour le Canadien de Montréal, ça signifie “constamment être dans l’adrénaline”.

Et quand tu ne la ressens pas – et que tu en as besoin -, tu n’as qu’à publier une photo sur les réseaux sociaux pour la retrouver.

Contrairement à “jouer pour les Panthers, les Ducks, les Kings, les Sharks ou le Lightning”, mettons…

Est-ce que Slafkovsky a droit à sa dose d’adrénaline trop facilement en étant une vedette à Montréal et en Slovaquie ? Ça se peut…

Mais il ne faut pas sous-estimer l’impact des critiques sur les joueurs, notamment sur les réseaux sociaux. Un gars comme Andrei Markov ne se laissait jamais atteindre par les commentaires des gens et ça lui a permis de connaître du succès sur une longue période à Montréal.

Un gars comme Kirby Dach semble – tout comme Mika Zibanejad, d’ailleurs – trop s’en faire avec ce que le monde pense de lui.

Je m’en suis fait pendant quelques années avec ça (carrière dans l’industrie de la musique et début de mon parcours dans l’univers médiatique sportif), mais j’ai réalisé il y a quelques années que je ne pouvais pas contrôler ce que les gens pensent de moi et que bien souvent, ce qu’ils pensent est très loin de la réalité.

Espérons que Dach et Slaf sauront trouver un endroit mental où se réfugier pour connaître à nouveau du succès dans un marché comme celui de Montréal.

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