David Perron, la cible logique du CH?

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Je suis d’avis que le Canadien n’est pas à un ailier de premier trio d’aligner une attaque digne de ce nom. Plutôt, un ou deux attaquants top-9 établis dans la ligue nationale pourraient entourer le noyau et faire tomber les autres éléments dans la chaise qui leur sied. Mine de rien, les Brian Gionta et Michael Ryder de 2012-2013 n’ont jamais été remplacés, et c’est l’aile droite qui en a fait les frais depuis.

Dans sa projection de l’alignement de 2016-2017, le journaliste Scott Cullen de TSN.ca place David Perron à l’aile gauche du troisième trio. Cette idée n’est folle du tout. Le Québécois constitue une cible logique pour Marc Bergevin, qui a déjà sondé le marché pour ses services quand Craig MacTavish (DG des Oilers à l’époque) le magasinait il y a quelques années. C’est du moins ce que rapportait Elliotte Friedman de Sportsnet.

Perron a retrouvé la touche lorsqu’il est passé des Penguins aux Ducks, finissant l’année avec 20 points en 28 rencontres, souvent aux côtés de Getzlaf et Perry. Depuis sa meilleure saison de 57 points avec les Oilers, sa production à cinq contre cinq laisse toutefois à désirer. De 2014-2015 à 2015-2016, il s’est contenté de 55 points en 164 joutes à forces égales avec trois différentes équipes.

Lors de la dernière campagne, il s’est toutefois avéré particulièrement efficace en avantage numérique, un aspect du jeu qui ne cesse de torpiller le Canadien. Une donnée intéressante à compiler dans les situations de 5 contre 4 est la production primaire, celle qui exclut les mentions d’aide secondaires, car les points sont déjà facilement obtenus dans ce contexte – il suffit de toucher à la rondelle et de la passer à un coéquipier qui fera tout le travail. Si l’on compare Perron à six autres agents libres qui pourraient intéresser le Canadien (Backes, Eriksson, Okposo, Boedker, Ladd, Nielsen), il arrive au premier rang au chapitre des points primaires par heure de jeu en avantage numérique (3,9/60).

Le numéro 57 se distingue des attaquants qu’on retrouve dans le top-9 de la Flanelle présentement en ce sens qu’il n’est pas très rapide, mais il est assez costaud et athlétique. C’est dans l’Ouest qu’il a d’ailleurs connu ses meilleures saisons. Ses habiletés en possession de rondelle ne sont plus à prouver. Il est capable de ralentir le rythme et de créer de l’espace avec ses mains. Un aspect de son jeu qui est sous-estimé est sa pugnacité, qui lui permet de sortir la rondelle des endroits étroits, en plus de gagner ses bagarres le long des rampes.

L’unicité des patrons de jeu de Perron en fait donc un candidat logique à l’approche du 1er juillet. D’autant plus que l’habile manieur de rondelle n’a rien cassé durant les trois dernières années et ne peut justifier d’être gourmand. On peut également espérer que la ville de Montréal revêt un cachet particulier à ses yeux. Les partisans de la métropole ont besoin d’un Québécois derrière lequel se rallier maintenant que David Desharnais est sur la pente descendante, et peut-être même sur le départ.

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