Pourquoi autant de rumeurs au sujet de Desharnais…? | Weber à côté de « Patch » dans la chambre

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À Montréal, n’importe quel joueur ayant porté le chandail depuis trop longtemps, et trainant des défauts plus ou moins apparents, devient un bouc émissaire. À moins d’être Carey Price, un vétéran de plusieurs saisons fidèle à la Flanelle ne peut échapper aux critiques. Elles sont inévitables.

Ainsi, Plekanec est mou et sans émotions. On dit aussi qu’il ne vous fera jamais gagner en séries (des joueurs bien pires que lui ont soulevé la Coupe, pourtant).

Andrei Markov est lent, vieux, voire fini selon certains. Et il n’a jamais été un meneur dans le vestiaire, à l’instar du col roulé.

Pacioretty n’aurait pas de la graine de capitaine, et ça expliquerait en quelque sorte la débandade de son équipe (Price ne s’est quand même pas pété un genou, voyons!).

L’ultime mal-aimé se nomme désormais David Desharnais. Il y en a plusieurs qui feraient la file pour l’expulser de l’équipe du bout de leurs bras. Petit, fragile, plus ou moins rapide, toujours sur les fesses… Et ses éclipses font suer.

Le phénomène est le suivant: plus on s’habitude à un joueur, plus l’effet de nouveauté s’estompe, et plus on commence à connaître tous ses petits défauts, et oublier du même coup les qualités qui nous l’ont fait aimer. Et lorsqu’une fringuante recrue amènera une bouffée de fraicheur, elle partira avec une longueur d’avance dans le jeu des comparaisons, qu’elle soit supérieure ou non au vétéran.

Quand McCarron a été rappelé et nous a montré de belles promesses l’an dernier, on a vite oublié Desharnais et tenu pour acquis que le gros Américain allait prendre sa place dans l’alignement plus tôt que tard. Et ce, même si Big Mac s’est contenté de deux maigres points en 20 rencontres.

De façon réaliste, y a-t-il un centre dans le bassin d’espoirs de la Flanelle qui puisse espérer supplanter l’apport offensif du Québécois dès l’an prochain? Je sais pour ma part que je parierais sur DD bien avant McCarron, Danault, ou encore De la Rose…

N’oublions pas que le petit joueur de centre a bien fait lorsque déployé de la bonne façon l’an dernier, c’est-à-dire au centre du troisième trio face à de plus faibles confrontations. Michel Therrien s’est entêté à ressusciter sa chimie avec Max Pacioretty, mais le pauvre Desharnais en avait visiblement trop sur les épaules dans la chaise de pivot numéro un. Ironiquement, ces promotions et ces bonbons de son entraineur ont même fini par le nuire, en fondant en lui de trop grandes attentes.

Le natif de Laurier-Station a affiché en saison régulière des statistiques presque identiques à celles de Nick Bonino, le troisième centre des Penguins. De plus, sa vision du jeu est un atout pour le développement offensif de joueurs comme Sven Andrighetto et Daniel Carr, qui devraient passer du temps à ses côtés dès le mois d’octobre.

Ça n’empêche pas la machine à rumeurs de s’emballer lorsqu’il est question de Desharnais. Le journaliste de Sportsnet Eric Engels dit s’imaginer mal un scénario où il serait de l’alignement l’an prochain. Marc Bergevin, lui, a montré un intérêt sérieux au camp de Vadim Shipachyov, un joueur de centre offensif dont l’acquisition menacerait sérieusement le poste du Québécois. TVA Sports rapportait à la date limite que le CH tentait activement d’échanger Desharnais, ce que Tony Marinaro de TSN Radio a confirmé avec ses propres infos un peu plus tôt cet été.

Mais pourquoi se casser la tête, et faire des pieds et des mains pour s’en départir? Il permet au CH de mettre de l’avant une stratégie que prône maintenant toutes les équipes d’élite du circuit: celle de déployer quatre lignes capables de marquer des buts. Avec trois centres offensifs et Torrey Mitchell qui peut produire une dizaine des filets, on se rapproche pour le moins de cet objectif.

Larguer la saison restante au contrat de Desharnais?

À cela je réponds: pourquoi faire? Cette sorte de mépris envers un joueur fait en sorte qu’on se détache complètement du processus tout simple qui est d’améliorer l’équipe. Il y a des cas beaucoup plus urgents…

En rafale
– Daniel Audette est prêt à faire son entrée chez les pros la saison prochaine.

Audette est un attaquant teigneux très « shifty » avec de bonnes mains. Bien hâte de voir comment il va se débrouiller.

– L’émergence d’Alex Galchenyuk. (TheHockeyWriters)

– Les partisans du CH devraient être excités par l’arrivée de Radulov. (Today’s Slapshot)

– Mikhail Sergachev a les yeux rivés sur la LNH. (NHL.com)

– Andrew Shaw est content: Shea Weber ne pourra plus lui briser les côtes… (NHL.com)

– L’échantillon B de Lucian Bute sera testé samedi. (98,5)

– Zachary Fucale est en quête d’excellence. (Journal de Montréal)

– Si Connor Crisp veut partir la machine, c’est maintenant…

– Croyez-vous que Lindgren sera impliqué dans la bagarre pour le poste de gardien numéro deux à un certain degré?

– La case de Weber a été juxtaposée à celle de Pacioretty dans le vestiaire! Le capitaine apprendra-t-il d’un autre? (Habsolument Fan)

Radulov et Shaw ont également été placés près de Pacioretty et Weber pour qu’ils se sentent importants et impliqués.