Martin St-Louis et Nick Suzuki doivent apprendre de Patrick Roy

Le 14 octobre, le CH a perdu 6-3 contre les Penguins. Trois jours plus tard, les Kings ont gagné 4-1. Le 22 octobre, ça a été le début de la malédiction du mardi avec un revers de 7-2 contre les Rangers. Et une semaine plus tard, le Kraken a gagné 8-2.

Ce sont quatre matchs que le CH a perdu par au moins trois buts à la maison en octobre.

Mais ne pensez pas que c’est fini. Vegas a gagné 6-2 le 23 novembre et hier soir, il y a évidemment eu cet énorme revers de 9-2 contre Sidney Crosby et les Penguins de Pittsburgh.

Six défaites de la sorte à la maison en deux mois d’activités, c’est évidemment beaucoup trop. SI vous hésitez à payer trop cher pour aller voir un match de la Flanelle dans les prochaines semaines, c’est à garder en tête.

Même si le Canadien n’a pas exactement mal joué lors des 40 premières minutes du match d’hier et il était dans le mix coup, on voit que même l’effet Patrik Laine ne pouvait pas sauver le CH, en troisième.

D’ailleurs, depuis cinq joutes, le CH est 0-2 quand il ne marque pas et 3-0 quand il compte. C’est notable, ça.

Donner six buts en troisième période et enterrer les huées des amateurs en montant le son de la musique, ce n’est pas exactement digne du Canadien de Montréal, ça. Et ce, même si le club est en reconstruction. #DansLeMix

(Crédit: NHL.com)

Et ce qui n’est pas digne non plus, c’est l’indifférence de Martin St-Louis en conférence de presse. Il ne devait pas être content de ses gars, mais disons qu’il ne voulait pas trop le montrer.

Vous me direz que je montre ici seulement un extrait isolé, mais allez voir sa conférence de presse et vous verrez que c’est assez représentatif du ton utilisé par le pilote après le match.

 

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Il n’était pas exactement fâché. Il était plus «déçu que fâché» et il va devoir regarder le match à nouveau pour en jaser. Pas fâché? Vraiment?

De l’autre côté, à New York, Patrik Roy a vu les siens gagner… mais parce que le club menait 5-1 et qu’il a donné trois buts de suite, l’entraîneur des Insulaires s’est fâché.

 

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On peut l’entendre dire que s’il avait été à la place d’Ilya Sorokin (et qu’on avait été dans son temps), il aurait cassé un bâton dans le vestiaire après avoir vu l’effort des gars devant lui.

Un entraîneur qui se fait battre par sept buts n’est pas fâché et un entraîneur qui a gagné veut tout casser. Ça ne devrait pas être l’inverse?

Les gars du CH voient leur entraîneur garder son calme, les trios ont quasiment été inchangés durant le match (seuls Juraj Slafkovsky et Alex Newhook ont bougé) et ils savent que Michael Pezzetta ne viendra pas prendre leur place.

Existe-t-il un sentiment d’urgence? Je ne crois pas.

En même temps, si le capitaine (Nick Suzuki) dit qu’il ne croit pas que les gars ont arrêté de travailler et que l’entraîneur ne se fâche pas publiquement, pourquoi il y aurait un sentiment d’urgence?

C’était probablement autrement durant les portes closes, mais de réussir à garder son calme quelques minutes après une telle dégelée démontre que deux des meneurs du club ne sont pas complètement fâchés non plus.

Évidemment, il y avait des gars qui étaient mécontents. Jake Evans, contrairement au capitaine, pense que les joueurs ont arrêté de travailler et Brendan Gallagher avait l’air détruit.

Il comprend les fans qui ont hué, même si cela lui fait mal. Et le #11 dit être tanné de dire qu’il faut que ça change… sans que rien ne change par la suite au sein de son équipe.

Martin St-Louis, Kent Hughes et Jeff Gorton devront trouver des solutions. Que ce soit de brasser la salade de fruits, d’y aller d’un entraînement punitif ou de rappeler quelqu’un, il faut que ça brasse.

Après une belle séquence à domicile juste avant, on en est là. Ça change vite, dans le monde du hockey.

J’ai vu la troisième période plus tard, en sachant très bien que le club en avait mangé une sincère. Chaque entrée de zone était une aventure, en sachant ce qui s’en venait.

Qu’est-ce que je retiens de tout ça?

1. J’ai envie de commencer avec du positif quand même puisque la séquence de Lane Hutson en première (celle où il faisait ce qu’il voulait sur la glace) était belle à voir.

Il faisait ce qu’il voulait avec la rondelle et il aurait pu récolter plusieurs mentions d’aide.

Mais vous savez pourquoi cette séquence-là a été rendue possible, n’est-ce pas? C’est parce qu’il n’a jamais arrêté de travailler et qu’il sortait toujours du coin avec la rondelle, même contre des gars plus gros et forts que lui.

Si Ivan Demidov, Patrik Laine ou Cole Caufield avait été sur la glace avec lui, le CH aurait marqué. Et les fans seraient restés au Centre Bell, peut-être?

2. Juste avant le match, David Savard a été forcé de laisser sa place à Jayden Struble. Disons que dans un match où le CH a paru désorganisé (pour la première fois depuis quelques joutes), son importance a été prouvée.

Mike Matheson ne s’est pas assez levé pour compenser. Parce que même s’il a retrouvé le premier avantage numérique à un certain point, il a quand même connu un vilain match.

Est-ce que c’est parce qu’un virus circule dans le vestiaire?

Notons malgré tout qu’Arber Xhekaj, sans Savard, n’a pas mal paru. Il a gardé son jeu simple (il laissait l’adversaire faire des erreurs au lieu d’en faire) et il a joué physique. Il est assez difficile de lui reprocher des choses, ces temps-ci.

3. On va y aller avec un peu de positif : Cole Caufield qui y va d’une superbe pièce de jeu pour mettre la table au but de Nick Suzuki en début de match, c’était vraiment beau à voir.

Et il l’a d’ailleurs fait devant le coach de l’équipe américaine aux quatre nations.

4. Les gardiens n’ont pas bien fait, même s’ils ne doivent pas porter l’entièreté du fardeau de la défaite. Mais quand tu donnes neuf buts, il est clair que les cerbères n’étaient pas parfaits.

20-en-26 pour Samuel Montembeault et 4-en-7 pour Cayden Primeau, qui a joué pendant 11:19 au cours du match, ce n’est pas vargeux.

5. De la façon dont le CH joue, il est clair que le Canadien a encore besoin d’aide. Est-ce qu’un bon choix au repêchage aiderait ce club-là? Poser la question, c’est aussi y répondre.

Je ne lancerai pas la première tomate à Marc-Olivier Beaudoin, moi. Vous?

Prolongation

Après avoir vécu la pire période de hockey depuis… un méchant bout, est-ce que les gars vivront ce matin (11h) la pire séance d’entraînement depuis un bout? Est-ce que l’entraîneur va «oublier» les rondelles?

J’ai hâte de voir ça. Et j’ai aussi hâte de voir si un rappel sera fait pour brasser la soupe.

Rappelons qu’après la pratique, le club va prendre la direction de Winnipeg pour le match de demain soir. Ce ne sera pas exactement un duel facile contre une puissance de la Ligue nationale.

Quel CH se présentera? Celui qui s’écrase… ou celui qui est bon sur la route contre les gros clubs?

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