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Marc Bergevin osera-t-il racheter le contrat de l’un de ces trois joueurs en juin?

Dans une semaine, nous serons en juin. C’est en juin que se remporte la Coupe Stanley…

C’est en juin qu’a lieu le repêchage amateur…

C’est en juin que les joueurs autonomes sans restriction rencontrent les équipes intéressées à leurs services…

Mais c’est aussi en juin que les équipes peuvent racheter des contrats devenus indésirables et trop lourds à porter (avec des pénalités, bien sûr).

Cette année, les équipes auront du 15 au 30 juin (à 17h00) pour racheter un ou plusieurs contrats.

Une équipe rachetant le contrat d’un joueur de moins de 26 ans ne doit lui verser que le 1/3 du salaire cumulatif qui lui aurait été payé lors des années restantes – autrement dit, le tiers de ce qu’il aurait reçu au bout du compte si le rachat n’avait pas eu lieu. Les joueurs de 26 ans et plus ont quant à eux droit au 2/3 de cette somme. Ce montant est réparti durant le double des années restantes. Seul le salaire est rachetable. Les bonis à la signature doivent être payés en totalité.

Un joueur ayant signé un contrat à l’âge de 35 ans ou plus recevra le même salaire et exercera le même impact sur la masse de son club même s’il ne joue plus ou s’il a été racheté. Bref, ça ne sert à rien de racheter un tel contrat.

La LNH n’autorise pas de racheter un joueur blessé, à moins qu’une entente à l’amiable soit conclue entre celui-ci et la direction.

Une deuxième fenêtre de rachat de contrat s’ouvre plus tard dans l’été pour les équipes ayant eu recours à l’arbitrage salarial. Celle-ci est d’une durée de 48 heures.

Revenons à nos moutons, le Canadien…

Si jamais Marc Bergevin décide de procéder à un rachat de contrat, trois candidats représentent des options logiques et relativement plausibles.

David Schlemko
Le défenseur gaucher de 31 ans possède encore deux années de contrat à un cap hit de 2,1 millions $. Racheter son contrat (dont le salaire est plus petit que le cap hit) n’hypothéquerait pas trop le Canadien et sa masse salariale. En effet, le CH devrait comptabiliser moins d’un million $ sur sa masse salariale lors de ses quatre prochaines campagnes.

On s’entend tous sur le fait que Schlemko n’a pas connu une grosse saison. Il n’a clairement pas été le sauveur attendu par certains…

MAIS

Ne mérite-t-il pas la chance de prouver ce qu’il peut offrir au CH en pleine santé?

Sans nécessairement être un sauveur, pourrait-il tout simplement faire la job?

De plus, le Canadien est davantage une équipe soucieuse de l’aspect comptable de ses contrats que de l’aspect financier.

Or, si jamais Schlemko ne fait pas l’affaire cette saison, il pourra être soumis au ballottage et ensuite envoyé à Laval (s’il n’est pas réclamé). Il ne compterait alors que pour 1,075 million $ sur la masse salariale de l’équipe en raison du crédit de 1 025 000 $ accordé à un joueur rétrogradé dans la Ligue américaine.

Bref, je vois mal le Canadien racheter le contrat de Schlemko en juin… Surtout que Marc Bergevin avouerait ainsi avoir fait une erreur il y a un an à peine.

Karl Alzner
Nous étions tous réticents ou presque. Il ne fallait pas toucher à Karl Alzner. Mais Marc Bergevin en a décidé autrement…

Alzner a accepté une offre de 5 ans (23,125 millions $ au total) le 1er juillet 2017. Moins d’un an plus tard, force est d’admettre qu’il n’en donne pas pour 4,625 millions $ par saison à son employeur.

Il a terminé la dernière saison avec un but et un différentiel de moins-7. Il n’a pas su évoluer convenablement sur la 1ere paire et si tout le monde est en santé, il devra se battre pour une place sur la 3e paire…

Mais on vante son leadership, son caractère et son attitude, hehe…

Racheter son contrat ferait par contre relativement mal au Canadien. Voyez par vous-même la dernière colonne à droite. Elle détermine le cap hit de Alzner lors des huit prochaines saisons si jamais son contrat devait être racheté le mois prochain.

Ça coûterait cher… Très cher!

Le Canadien serait donc imputé d’au moins un million $ jusqu’en juin 2026!

Puisqu’il n’a disputé qu’une saison avec le Canadien, il y a fort à parier que Marc Bergevin va se montrer patient envers son défenseur. Mais on ne répare pas une erreur en en commettant un autre, Marc…

Andrew Shaw
Andrew Shaw n’a pas vraiment livré la marchandise depuis son arrivée à Montréal. Le guerrier des Blackhawks acquis en retour de deux choix de 2e ronde (Samuel Girard et Alex DeBrincat ultimement?) n’a récolté que 49 points en deux saisons, passant beaucoup trop de temps à l’infirmerie.

On le dit en santé désormais, mais ses nombreuses commotions cérébrales peuvent/doivent inquiéter.

Toujours sous contrat pour encore quatre saisons avec le Tricolore, il serait très surprenant de voir Marc Bergevin racheter un joueur qu’il a acquis à gros prix il y a seulement deux ans.

Puisque son contrat est dégressif, Shaw n’est pas très attrayant pour un éventuel rachat. Il faudrait davantage espérer qu’il fasse l’objet d’une offre de la part d’une autre équipe…

Ou qu’il se mette simplement à jouer à la hauteur des attentes placées à son endroit.

Espérons. Tout peut arriver dans le monde du hockey. On n’a qu’à penser à l’identité de l’équipe qui représente actuellement la puissante Conférence de l’Ouest en finale de la Coupe Stanley…

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