Quand le Canadien a envoyé Brett Kulak (en conservant 50 % de son salaire) aux Oilers d’Edmonton, il a reçu William Lagesson, un lointain septième choix en 2024 et un choix conditionnel de deuxième ronde en 2022.
Quelle est la condition? Si les Oilers atteignent la finale de la Coupe Stanley en 2022, le choix deviendra un deuxième choix en 2023.
Pour que les Oilers puissent se rendre en finale, ils devront apprendre à ne plus autant donner de buts. Duncan Keith, pour ne nommer que lui, devra resserrer la vis, lui qui est à -3 depuis le début des séries.
Ce n’est pas un hasard si j’ai pris le cas de Keith – et ce n’est pas simplement en raison du fait qu’il a le pire différentiel de son équipe. J’ai pris le cas de Keith puisque ses performances vont affecter le cas du Canadien au repêchage.
Bien avant de voir le CH et les Oilers bouger, les Hawks de Chicago et les Oilers avaient échangé Duncan Keith à Edmonton. La transaction incluait un choix de troisième tour en 2022 qui peut devenir un choix de deuxième tour en 2022.
On se rappellera que le choix de deuxième tour des Oilers a par la suite été (conditionnellement) échangé au Canadien.
Et tel que rapporté par le site Marqueur, présentement, Keith est le troisième défenseur le plus utilisé par Edmonton.
Si les Oilers se rendent en finale et que Keith est parmi le top-4, Chicago aura le deuxième choix en 2022 et le CH aura donc un choix de deuxième ronde en 2023. C’est ce qui explique la condition puisque la transaction de Chicago est survenue avant celle de Brett Kulak.
Si les Oilers se rendent en finale et que Keith n’est pas un top-4, les Hawks repêcheront en troisième ronde en 2022 et le CH repêchera quand même en deuxième ronde en 2023 puisque la condition est simplement de se rendre en finale de la Coupe.
Ceci dit, si un tel scénario devait se produire, il n’est pas dit que Kent Hughes n’aura pas un gentlemen’s agreement avec son homologue d’Edmonton pour que le CH puisse quand même mettre la main sur le choix de 2022 à la place…
Donc oui, Duncan Keith a son mot à dire dans le repêchage du CH.
En ce moment, le Canadien possède (en oubliant le choix conditionnel des Oilers) 13 choix cette année et neuf en vue de la prochaine séance, soit celle de 2023. Il pourra en ajouter en masse pour 2023.
Aller chercher un choix en 2022 voudrait dire prendre un joueur qui sera un an plus vieux que celui repêché en 2023, ce que veut Kent Hughes. Ça veut aussi dire le repêcher au Centre Bell.
Notons aussi que le repêchage de 2022 n’est pas rempli de gros talents au début, mais est profond. Le repêchage de 2023 semble être un encan bourré de talent, mais qui sait s’il sera profond?
Il y a donc des avantages des deux côtés. Cela va dépendre de la direction du Canadien et de la liste de priorités de ses dirigeants en vue du prochain repêchage amateur.
À suivre, donc, mais j’aimerais bien un choix de 2022, je crois.