Lors de l’embauche de Martin St-Louis par Kent Hughes et Jeff Gorton en février dernier, plusieurs étaient sceptiques. Il était (littéralement) un entraineur pee-wee qui n’avait jamais été derrière le banc dans la LNH. Sa plus grande expérience se limitait à quelques mois avec les Blue Jackets en tant que consultant.
Il faut cependant avouer que l’embauche est un succès pour le moment. Pratiquement tous les joueurs de l’équipe voient leur rendement exploser sous les ordres de leur nouvel entraineur et l’équipe gagne plus souvent.
On ne connait pas les détails exacts, mais il y a quelque chose avec sa méthode qui fait de lui un instructeur différent, mais efficace aussi.
Sa gestion récente de Jordan Harris en est un autre exemple.
En temps normal, lorsqu’un jeune joueur arrive, l’approche populaire est de le faire jouer le plus possible afin qu’il gagne de l’expérience. Généralement, on souhaite à tout prix qu’un jeune comme Harris ne passe pas de temps dans les gradins.
Mais St-Louis ne respecte pas les conventions.
Il a envoyé Harris dans les estrades lors du match contre les Devils du New Jersey jeudi dernier. Tel que mentionné par Arpon Basu de The Athletic dans Le calepin du Canadien, il voulait que ce dernier assiste à la partie d’un point de vue différent afin qu’il apprenne.
Harris, qui se définit comme un joueur cérébral, a donc regardé le match de haut. Il a pris des notes et assimilé ce qu’il a vu sur la glace avec cette perspective différente.
Voilà donc une façon plus moderne d’aider un jeune, alors que St-Louis a offert une belle opportunité à Harris d’apprendre.
Ce n’était pas une punition, mais bien une occasion d’améliorer son jeu.
St-Louis a joué dans LNH jusqu’à tout récemment (2015). Il a donc côtoyé la plus jeune génération de joueurs de près. Il est plus au fait des méthodes de gestion nécessaires avec eux que les entraineurs plus âgés.
Ce n’est pas parce que les plus jeunes sont plus difficiles, mais seulement qu’ils nécessitent une approche différente. L’époque où on criait après les joueurs et les punissait constamment est révolue.
C’est le temps de faire place à la nouvelle génération d’entraineurs.