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Emil Heineman : peut-il être plus qu’un joueur de troisième trio dans la LNH?

Depuis que le Canadien a mis la main sur Emil Heineman en retour des services de Tyler Toffoli, il est le joueur qui est le plus évalué de la transaction puisque les choix au repêchage ne sont pas encore des espoirs concrets et parce que Tyler Pitlick est là seulement pour faire balancer les livres comptables des Flames de Calgary.

Mais Heineman, lui, est un joueur concret.

C’est un joueur qui était en demande chez le Canadien depuis longtemps, comme le rapporte Arpon Basu. Parce que oui, le Canadien aurait bien aimé le repêcher en 2020, ce qui démontre que les recruteurs européens du CH ainsi que Martin Lapointe ont une voix sous la nouvelle direction puisque les gars qui dirigeaient le repêchage de 2020 (Trevor Timmins, Shane Churla, Marc Bergevin et Scott Mellanby) ne sont plus en ville.

Luke Tuch et Jan Mysak avaient été les choix #47 et #48 du Canadien en 2020, pour ceux qui se le demandent.

Mais revenons à Heineman. Il est un joueur qui, à la lumière de ses faits saillants, est en mesure d’enfiler l’aiguille. Vous avez tous vu ses faits saillants circuler depuis hier où on voit le joueur être en mesure de profiter de sa vitesse pour marquer des buts.

Cela cadre avec la philosophie que Kent Hughes et Jeff Gorton veulent donner au Canadien. Cela explique pourquoi Scott Wheeler le voyait parmi les bons espoirs de la banque des Flames.

Mais est-ce que cela veut dire que le Canadien a mis la main sur le prochain Leon Draisaitl pour autant? Non – n’en déplaise à son entraîneur en Suède, qui a dressé une telle comparaison.

Sur le prochain Cole Caufield? Il est encore beaucoup trop tôt pour se prononcer, mais on peut croire que non, il ne sera pas le prochain Cole Caufield (en plus costaud) du Canadien de Montréal.

Dans les faits, il est important d’apporter une certaine nuance dans tout ça. Tout n’est pas entièrement blanc ou entièrement noir dans la vie et il faut penser qu’il existe un monde où non, Heineman n’est pas la septième merveille du monde, mais n’est pas non plus un énorme flop.

Est-il simplement, comme l’indiquent plusieurs experts, un gars appelé à jouer sur un troisième trio?

Aux yeux de bien des gens, il pourrait devenir un excellent joueur de troisième trio, un genre de Blake Coleman, par exemple. C’est le genre de gars que ça prend dans une équipe, mais est-ce assez contre Toffoli?

Craig Button le voit comme un espoir de catégorie B, justement.

Le fait qu’il en soit déjà à sa troisième organisation dans la LNH (il était passé des Panthers aux Flames dans la transaction Sam Bennett) fait aussi jaser. Y a-t-il un vice-caché ou pas?

Je vais vous avouer qu’en tant que gars qui suit aussi beaucoup le baseball, je m’en fais moins. À la balle, on ne peut pas échanger des choix au repêchage, ce qui fait que les espoirs changent souvent de mains. Et comme Kent Hughes veut des gars plus près de la LNH que des gars de 18 ans, il est logique de voir des joueurs bouger avec les choix, non?

Son contrat en Suède (trois ans encore) est aussi un obstacle. Oui, il a des clauses pour aller jouer dans la LNH (dès l’an prochain) ou à Laval (dès 2023-2024), mais c’est quand même un pensez-y bien.

Tout cela, en plus de ses qualités de joueur de hockey, fait en sorte qu’il faut tempérer les attentes à son endroit. C’est ce que le journaliste Éric Leblanc conclut dans son papier du jour.

On raconte qu’il n’est pas le plus grand fabriquant de jeu et qu’il a besoin d’être bien entouré pour marquer. Est-ce que cela veut dire que le CH a mis la main sur un mélange d’Artturi Lehkonen et de Joel Armia, par exemple?

À la lumière des propos d’un recruteur de la LNH, qui a gardé l’anonymat, c’est possible.

Selon moi, il a de très bonnes chances de jouer dans la LNH, mais comme je le disais, je ne vois pas davantage de potentiel qu’un troisième ou quatrième trio.

Si le Canadien lui trouve un bon partenaire avec lequel il aura une chimie offensive, il pourrait, au mieux, s’établir comme un ailier de troisième trio qui compte sa part de buts. – Recruteur suédois de la LNH

Il est cependant, comme on peut le constater en le regardant, un joueur qui trouve une manière d’avoir un impact dans le match même s’il ne marque pas. Heineman arrive à faire sa marque, ce qui est un bon signe pour le Canadien.

Ma conclusion? Il est trop tôt pour juger du joueur qu’il deviendra. Laissons-lui quelques années encore.

Prolongation

Mais n’oubliez pas non plus que pour pleinement juger de la transaction d’hier, on pourrait voir à quel prix seront échangés les marqueurs secondaires à la date limite et cet été, question de bien juger du retour de Toffoli.

À ce sujet-là, je crois un peu, comme le souligne Marc-Antoine Godin, que Toffoli a connu la saison de sa vie l’an dernier et que la vilaine saison du CH n’aurait pas permis à Toffoli de faire grimper sa valeur.

Et comme les risques de blessures sont là et que les clubs auraient encore des gros contrats cet été, l’échanger tout de suite était possiblement la meilleure avenue pour la Flanelle.

Une fois qu’il a été établi que Toffoli ne serait plus là lorsque le CH sera compétitif dans les prochaines années, il fallait l’échanger. Que ce soit à sa demande ou pas, c’était juste logique.

Il faudra aussi, pour pleinement juger de la transaction, voir quel espoir sera repêché en première ronde avec le choix acquis des Flames.

Cela sera notamment instrumental à savoir si Martin Lapointe, qui a hérité « par défaut » des responsabilités de Trevor Timmins en raison du fait que les recruteurs ne changent pas d’équipe en pleine saison, aura un rôle important dans le futur chez le Canadien.

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