Au Québec, ce n’est pas long que l’on s’acharne sur quelqu’un du Canadien, qui ne fait pas notre bonheur ou ne remplit pas son mandat. On est comme ça, ici. Le Canadien, c’est notre religion, c’est plus puissant que tout. L’été dernier, Marc Bergevin a installé le nom d’Alexei Emelin sur la liste des joueurs disponibles pour le repêchage d’expansion. La plupart des gens souhaitaient qu’il soit réclamé afin de donner plus d’espace de manœuvre sur la masse salariale de l’équipe.
Le big boss a pris une partie de ce montant afin d’octroyer un pacte monstrueux au défenseur Karl Alzner. Un contrat de cinq ans et 23.125 millions de dollars, pour un cap hit de 4.625 millions $. Une somme énorme pour un défenseur numéro 4 ou 5. Une somme énorme pour un défenseur, excellent défensivement, qui évoluait depuis des années avec John Carlson. Là, le gars débarque dans un nouvel environnement, avec de nouveaux coéquipiers. Bref, il ne connaît pas le trade-mark du club. Oui. Laissons-lui une chance, mais…
Emelin, lui, le connaissait. Puis, en plus de ça, son implication physique demeurait un rouage important de cette brigade défensive. Pour Mike Bossy et Éric Fichaud, Emelin est un meilleur défenseur que l’ancien des Capitals de Washington. Il est certes beaucoup plus efficace physiquement, mais est-ce là une raison de croire qu’il est meilleur qu’Alzner? D’autant plus que ses mises en échec n’étaient pas toujours distribuées au moment opportun.
Vegas a mis le grappin dessus. Marc Bergevin n’a rien demandé en retour afin que les Golden Knights laissent Emelin au Canadien. Mine de rien, Emelin a 4.1 millions de dollars ou Alzner à 4.625 millions $?