Des rois trop vieux pour Doughty ?

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Les deux Coupes Stanley remportées par les Kings de Los Angeles lors de la présente décennie ne remontent pas à des lustres, mais leur époque semble pourtant révolue. Après avoir été exclue du bal printanier à deux reprises lors des trois dernières campagnes, l’organisation californienne devra peut-être envisager la nécessité d’une reconstruction dans un avenir pas si lointain. Celle-ci pourrait d’ailleurs passer par une transaction impliquant leur défenseur étoile.

Les directions que suivent actuellement Drew Doughty et l’équipe qui l’a repêché en 2008 sont à l’opposé. Comme le fait remarquer James O’Brien du NBC Sports dans sa dernière chronique, l’explication derrière ces tendances contraires est simple. Les joueurs entourant le numéro 8 se font pour la plupart vieillissant, et ils ne rajeuniront pas d’ici la fin de son contrat, dans deux ans.

Celui qui a de fortes chances de se faufiler dans le décompte des 20 meilleurs défenseurs que dévoilera la LNH demain aura 29 ans lorsque son entente arrivera à échéance. Il sera alors à l’apogée de sa forme, alors que bon nombre de ses coéquipiers l’étaient cinq ans plus tôt, lors de la dernière conquête de l’équipe. Les chances d’y répéter cet exploit seront faibles, ce qui fait que Doughty devra choisir entre la loyauté et l’envie de soulever le précieux trophée à nouveau avant d’accrocher ses patins.

Au terme de la saison 2018-2019, Jonathan Quick aura 33 ans, Kopitar 32, et Jeff Carter, tout comme Dustin Brown, en aura 34. Rob Blake est certainement au fait de la situation et pourrait prendre une décision avant que son défenseur n’ait la chance de le faire. Si le rendement de l’équipe n’est pas à la hauteur cette saison, le directeur général pourrait être tenté de marchander Doughty, ou du moins tâter le terrain pour voir ce qu’une telle transaction pourrait lui rapporter.

À moins d’une blessure sérieuse, sa valeur devrait être encore très élevée. Les statistiques qu’il a enregistrées lors des dernières années ne laissent présager aucun ralentissement, et celles-ci pourraient constituer des arguments de taille pour Los Angeles lors d’éventuelles négociations. L’organisation pourrait en profiter pour regarnir considérablement sa banque d’espoirs et de choix au repêchage. Comme le propose également O’Brien, Rob Blake pourrait également se débarrasser d’un des ses gros contrats du même coup. Le soulagement d’au moins une des ententes qui assurent de bien trop gros salaires à Gaborik et Brown jusqu’en 2022 donnerait une meilleure marge de manoeuvre au directeur général.

Drew Doughty empoche environ sept millions de dollars par année actuellement. Ce montant semble approprié, mais mis en vitrine un premier juillet, le défenseur pourrait probablement se faire offrir un contrat tendant bien plus vers la démesure…