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C’est la fin de l’expérience Ryan Poehling à Montréal

C’est fait. Après des mois d’attentes, Jeff Petry a quitté Montréal pour Pittsburgh et Mike Matheson prend le chemin inverse.

Mais dans toute la cacophonie de cette transaction, un aspect important est passé sous le radar. Ryan Poehling, ancien choix de première ronde du Canadien, qui a déjà été vu à une certaine époque comme un des morceaux importants du futur de l’équipe, s’en va aussi en Pennsylvanie.

Les temps ont changé depuis l’arrivée de l’Américain à Montréal. On se rappelle tous du tour du chapeau qu’il avait inscrit lors de son premier match dans l’organisation.

Poehling avait alors enflammé les partisans (et peut-être sa confiance), mais il a grandement déçu par la suite. Il a passé la plupart de son temps à faire des allers-retours en Montréal et Laval.

La saison dernière est celle où il a le plus joué avec le grand club (57 matchs), mais il n’a pas été particulièrement impressionnant. Le centre de 23 ans a montré quelques flashs cet hiver, mais ce n’était visiblement pas assez pour convaincre l’état-major qu’il faisait partie de la solution à long terme.

En conférence de presse, Kent Hughes a expliqué qu’avec l’arrivée de Kirby Dach, l’équipe n’a plus besoin de Poehling puisqu’elle dispose sur une belle profondeur au centre. À un salaire similaire, il a préféré garder Rem Pitlick à la place.

Le nouvel état-major de l’équipe a donc fait le même constat que plusieurs: le jeune centre ne progresse plus vraiment et ne deviendra rien de mieux qu’un joueur marginal de profondeur dans la LNH.

Oui, certains sont mécontents de cet échange, mais se départir de Petry n’allait pas être aussi facile que Chiarot, Lehkonen et Kulak, qui avaient encore une belle valeur.

Lors de la conférence de presse, Hughes a mentionné qu’il était impossible d’échanger un gros contrat comme celui du défenseur américain sans rien recevoir en retour. Les équipes intéressées à lui avaient toutes des problèmes salariaux aussi. Dans le contexte, mettre la main sur un solide joueur de hockey comme Matheson est intéressant. 

C’est avec ce genre de transaction que le nouveau DG de l’équipe affiche ses couleurs. Oui, il se met sur le « spot », mais le montre ce qu’il est prêt à faire pour se débarrasser de lourds contrats.

Et ajouter un joueur comme Poehling dans l’échange peut paraitre comme étant too much, mais la vérité est que sa valeur est à peu près nulle. Même à Pittsburgh, il ne sera probablement rien de plus qu’un quatrième centre et c’était le prix à payer pour garder Pitlick. 

Il s’agit donc d’un autre constat d’échec pour un ancien choix de premier tour du CH. Si on exclut Carey Price (2005), Cole Caufield (2019) est le choix de première ronde du Tricolore avec le plus d’ancienneté…

Évidemment, une nouvelle administration est en poste, mais il s’agit clairement d’un échec organisationnel.

Certains ont tout simplement été de mauvais choix: Fisher (2006), Leblanc (2009), Tinordi (2010), Scherbak (2014) et Juulsen (2015).

Alors que d’autres évoluent dans des rôles marginaux ailleurs: Beaulieu (2011), Galchenyuk (2012), McCarron (2013).

Puis il y en a qui ont tout simplement été échangés trop tôt: McDonagh (2007) et Sergachev (2016).

Au moins, dans le cas de Pacioretty (2007), Marc Bergevin a été en mesure d’obtenir un excellent retour. 

Il est encore trop tôt pour prédire quel genre de carrière Poehling (2017) et Kotkaniemi (2018) auront, mais pour l’instant, ce n’est pas trop prometteur.

Si le Canadien souhaite se redresser dans les prochaines années, il est absolument nécéssaire que le Tricolore repêche bien au premier tour et n’échange pas trop tôt ses jeunes joueurs prometteurs…

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