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Ça ne regarde pas bien pour TVA Sports

En ce moment, les revenus publicitaires ne sont pas exactement les plus payants. Nous sommes tous dans un creux de vague à ce niveau-là.

Forcément, cela affecte plusieurs entreprises, dont Québecor. Tel que rapporté hier par le journaliste Julien Arsenault (La Presse), Québecor a éliminé pas moins de 240 postes dans son secteur des médias.

Du lot, il y a 140 emplois chez Groupe TVA. Ce sont évidemment de très tristes nouvelles pour le milieu.

Parmi les raisons qui expliquent cette nouvelle-là, on note que les services de diffusion (à la Netflix) font mal à Pierre-Karl Péladeau, qui soulève aussi la « course aux cotes d’écoute » de Radio-Canada et les techniques de Bell pour justifier les pertes.

Contrairement à tous les autres télédistributeurs au Québec, Bell Télé continue de verser des redevances en deçà de la valeur marchande de nos chaînes, tout en continuant de favoriser ses propres chaînes. – Pierre-Karl Péladeau

Mais aussi, il ne faut pas négliger le fait que TVA Sports perd de l’argent.

Depuis la création de la chaîne, on sait qu’elle reste en vie en raison du fait qu’elle est soutenue par la machine de Québecor puisqu’à elle seule, elle ne permet pas de générer des revenus.

Et ça, l’actionnaire de contrôle de Québecor ne s’en cache pas.

Alors qu’il était au micro de Paul Arcand (98.5 FM) ce matin, M. Péladeau a confirmé que ça n’allait pas bien pour TVA Sports, ajoutant que certains aspects ne militent pas en faveur de la réussite de TVA Sports.

Il a aussi ajouté qu’il n’avait jamais fait un seul dollar de profit avec la station sportive.

Selon ses propres dires, le total de l’investissement depuis que la station a été lancée (2011) est de 200 millions de dollars. Sur une période de 12 ans, ça fait de lourdes pertes chaque année.

Il a aussi confirmé que le contrat de la LNH, qui sera à revoir en 2026, pèse lourd dans la balance… et que le fait de perdre les droits du CF Montréal (qui s’en vont chez Apple TV) change la donne.

Donc oui, TVA Sports est sur le respirateur artificiel… et ce n’est pas comme si la longue reconstruction du Canadien de Montréal aidait à attirer des téléspectateurs lors des matchs du samedi soir.

Il est important de rappeler que de l’entreprise n’en est pas à ses premièrs coupures au niveau de TVA Sports. Par le passé, souvent, il y a eu des changements motivés (notamment) par l’argent.

Par exemple? Quand Louis Jean a quitté la station. Quand la station a mis fin aux bulletins sportifs. Quand elle a mis la hache dans les émissions d’après-match en semaine.

Il faut dire que la chute des abonnements des chaînes spécialisés leur a fait mal, mais ce n’est pas la première fois qu’il y a des rumeurs de fermeture qui entourent la station, dont la réputation n’est pas égale à celle de RDS pour bien des Québécois.

RDS fait d’ailleurs plus d’argent que son compétiteur en abonnements.

À la base, la station avait été créée pour être une terre d’accueil pour les Nordiques en marge de leur retour à Québec. Mais comme vous le savez, il n’y a rien qui nous indique que leur retour est imminent – au contraire.

Même si M. Péladeau se dit encore ouvert à ramener les Nordiques de Québec et qu’il affirme qu’il pourrait rentabiliser un tel projet, il faut s’attendre à voir Québecor délaisser progressivement le hockey. Pourquoi?

Parce que tel que rapporté dans les derniers mois par Maxime Truman sur les ondes de Radio X, il ne faut pas s’attendre à voir l’entreprise se battre en 2026 pour ramener les droits de diffusion nationaux de la LNH.

Notons aussi qu’en 2026, plusieurs contrats prendront justement fin à TVA Sports. On parle notamment de Maxim Lapierre, de Guillaume Latendresse et de Jean-Charles Lajoie, pour ne nommer que ceux-là.

Quand on aditionne le tout, on peut se demander si la station est en danger, mais on peut aussi se demander si d’autres stations sportives (pas forcément à la télé) sont en péril.

Après tout, en ce moment, il faut avoir les reins solides dans le monde du sport.

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