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Adin Hill pourrait passer de héros à zéro du côté de Las Vegas

Dans ma rue, le camion des vidanges passe les mardis matin. La veille au soir, j’ai une alarme sur mon téléphone pour me rappeler que je dois trainer mes bacs jusqu’au bord du chemin. Mais je ne sais jamais trop lequel apporter. Les poubelles ou le recyclage, telle est la question. C’est qu’ils sont en alternance, mais 7 jours, c’est amplement assez long pour que je ne me souvienne pas de ce que c’était la semaine précédente.

Je suis donc pogné pour ouvrir le capot et regarder mes détritus dans le blanc des yeux pour jauger si c’est à eux que je vais faire faire une petite promenade. Cette semaine, avis aux intéressés, ce sont effectivement les poubelles.

Des fois, quand je fais mon zieutage nauséabond, je revois des trucs qui étaient bien bons et utiles pour ma petite famille il n’y a pas si longtemps. Une bouteille de détergeant, une casserole délabrée ou encore, un sac de Doritos Épicé (les meilleurs et seuls les vrais savent!) dans lequel je pigeais il y a quelques heures à peine.

Semble-t-il que le truck passe aussi les mardis matin, ou quelque chose du genre, à Las Vegas et eux aussi doivent se débarrasser de trucs qu’ils trouvaient bien utiles il n’y a pas si longtemps.

Même pas dégrisé du party de la veille, voilà qu’Adin Hill, héros des dernières séries pour les chevaliers dorés, a pu voir passer son nom dans un gazouillis de Mike McKenna, analyste chez Daily Faceoff en réponse à une question bien simple : Qui sera dans les buts à Vegas la saison prochaine?


Sa réponse, bien que logique, est bien plate pour Hill. Il sera vraisemblablement sacrifié par son club puisqu’il pourrait demander un salaire avoisinant les 4 M$ et que l’organisation n’est pas prête à lui accorder un tel montant. Surtout que, comme vous vous en doutez surement, ils sont pas mal accotés sur le plafond salarial.

Dans le fond, c’est Adin Hill ou un autre joueur de l’équipe et c’est bien plate, mais ça va être l’autre joueur.

Est-ce que vous vous rendez compte que nous vivons dans un monde où Adin Hill a remporté plus de Coupe Stanley que Carey Price, Henrik Lundqvist, Miikka Kiprusoff, Sergeï Bobrovsky et Pekka Rinne réunis? Ce sont là les meilleurs gardiens des dernières années dans la LNH et aucun d’eux n’a soulevé le précieux trophée. Ils sont parfois passés très proche, mais ils ne l’ont pas gagné contrairement à l’illustre inconnu (plus maintenant bien sûr) qu’est Adin Hill.

Alors quand une équipe se demande si elle doit sacrifier du talent à d’autres positions pour faire de la place au salaire d’un gardien de but, surtout avec une fiche en carrière aussi peu éloquente, ce n’est pas surprenant que la réponse soit aussi tranchée et nette.

Bien sûr, je trouve ça dommage pour le gars que son party va se finir par un divorce professionnel, mais c’est la dure réalité de la vie parfois. À défaut de se consoler dans une piscine remplie de cash comme Picsou, Hill pourra admirer sa bague, qui fait jalouser quelques-uns des plus grands de sa profession, et se dire qu’au moins, lui, il sera toujours un champion de la Coupe Stanley.

Ah, et il y a toujours la possibilité que le truck de vidanges se trompe d’adresse et débarque chez Robin Lehner. On ne sait jamais!

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