Une fin décevante, mais une saison exceptionnelle pour le CH

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Hier soir, alors que la saison du Canadien a pris fin, je vous avoue que j’ai passé par toute la gamme des émotions. Un peu de frustration, un peu de tristesse, un peu de déception, etc.

Mais maintenant que la poussière est retombée, je ne ressens qu’une seule émotion : de la fierté.

Je ne sais pas si vous connaissez l’expression anglophone « Don’t cry because it’s over, smile because it happened », mais je pense qu’il s’agit de la meilleure façon de penser à cette saison du CH. C’est pourquoi j’ai envie ce matin de vous faire revivre en cette saison exceptionnelle du Canadien en 10 événements marquants.

1. Avant le début de la saison, Marc Bergevin sent que son groupe est prêt à compétitionner en séries. Il ajoute donc Josh Anderson, Tyler Toffoli, Joel Edmundson, Corey Perry et Jake Allen à sa formation. Ces cinq joueurs ont tous joué un rôle extrêmement important pour permettre au CH de se rendre en finale.

2. L’équipe commence sa saison en lion et plusieurs experts voient en le Canadien un sérieux prétendant aux grands honneurs. Or, après un passage à vide, Bergevin congédie Claude Julien et nomme Dominique Ducharme comme entraîneur-chef par intérim du CH.

3. À la fin mars, un cas de COVID-19 (Joel Armia) force l’arrêt des activités de l’équipe durant une semaine.

4. Après avoir vu Carey Price et Brendan Gallagher subir des blessures à long terme, Bergevin boucle des transactions pour obtenir Eric Staal, Jon Merrill et Erik Gustafsson. Malheureusement, une mauvaise gestion des rappels fait en sorte que Ducharme ne peut apporter de changements à sa formation, qui traverse une période difficile.

5. Alors que Cole Caufield rejoint le CH à la fin du mois d’avril, Jonathan Drouin quitte l’organisation pour une période indéterminée.

6. Le Tricolore se qualifie de peine et de misère en séries et affronte son ennemi de toujours au premier tour, les Maple Leafs. Après avoir remporté le premier match, il échappe les trois suivants. Tirant de l’arrière 1-3 dans la série, les Montréalais se serrent la ceinture et remportent trois rencontres de suite pour éliminer les Leafs dans une série qui a vu les jeunes de l’équipe s’illustrer.

7. Au second tour, le Canadien ne fait qu’une bouchée des Jets, remportant la série en quatre petits matchs. Le capitaine Shea Weber atteignait du même coup le carré d’as pour une première fois en carrière.

8. Alors que la demi-finale face aux Golden Knights est égale 1-1, Dominique Ducharme teste positif à la COVID-19 et doit rater 14 jours.

9. Mené par Luke Richardson, le CH vient à bout de Vegas en six matchs. Artturi Lehkonen inscrit le but victorieux dans le match #6 en prolongation, rencontre qui avait lieu le jour de la Saint-Jean-Baptiste.

10. Le Canadien remporte un premier match en finale de la Coupe Stanley en 28 ans, mais doit malheureusement s’avouer vaincu face au Lightning de Tampa Bay.

L’édition 2020-21 du Canadien de Montréal est celle qui m’a fait vivre mes plus beaux moments en tant qu’amateur de sports. Elle est également la première que j’ai eu la chance de couvrir durant toute la saison comme chroniqueur sur DLC. Elle n’a peut-être pas remporté la Coupe Stanley, mais ça a été un maudit beau parcours.

Je ne sais pas ce que la saison 2021-22 réserve au CH. Malgré tout, je sais que 2020-21 était une campagne spéciale. On a pu voir les premiers coups de patin d’Alexander Romanov et de Cole Caufield dans l’uniforme du CH. On a pu voir des grands de leur génération comme Price, Weber, Perry et Staal enfiler le bleu-blanc-rouge. On a vu une équipe qui a surmonté une quantité énorme d’obstacles dans sa quête vers la Coupe Stanley et qui était plus près du but que 29 autres équipes de la LNH.

Et surtout, on a vu le Québec se rallier derrière ses Glorieux pour s’unir dans une période marquée par une pandémie.

Ce matin, je suis plus fier que jamais d’être un fan du Canadien, même si la défaite d’hier est un brin douloureuse. Mais à l’image de cette équipe, j’ai confiance que ce n’est qu’un énième obstacle qu’on oubliera éventuellement lorsque les Suzuki, Kotkaniemi, Caufield, Romanov et compagnie soulèveront la Coupe d’ici quelques années.

Espérons que Price et Weber auront aussi la chance de la soulever avant d’accrocher leurs patins.

Comme le dit l’expression : ne pleurez pas parce que c’est terminé, souriez parce que c’est arrivé.