En cette fin de saison qui ne veut plus dire grand-chose pour le CH, mais qui abonde en sujets intéressants, les petites chroniques « trois CHoses » reprennent le collier à « temps partiel »!
Aujourd’hui on analyse quelques sujets : Slaf et la robustesse ainsi que Tij Iginla et Justin Poirier comme cibles potentielles du CH en première ronde!
C’es parti!
Allo Juraj! C’est Georges!
Selon nos savants calculs, Jésus-le-Christ-Notre-Sauveur est ressuscité pour une 1991e fois la semaine dernière (2024 – 33 = 1991). Un des legs les plus importants de ce type hors norme aura été de nous apprendre (avec un succès mitigé) à « tendre l’autre joue ».
Si, en général, cette belle sagesse aide à rendre les rapports humains un peu plus harmonieux en nous faisant éviter l’escalade des conflits, elle ne s’applique pas très bien au hockey.
Le hockey professionnel de la LNH est une guerre sur patins, c’est un gros cr… de conflit!
« Tendre l’autre joue » sert juste à ne pas pas accompagner l’instigateur de l’agression au banc des pénalités pour les plus finfinauds.
C’est donc la mentalité « à la guerre comme à la guerre » qui aura assez souvent préséance sur les implorations du fils de Marie.
À quelque part, il faut donc être « méchant » si on veut gagner. Il ne faut surtout pas se laisser marcher sur les pieds.
C’est la dernière chose que Juraj Slafkovsky vient d’apprendre dans son spectaculaire développement de hockeyeur de la LNH.
À cet égard, j’ai eu la chance il y a quelques semaines de rencontrer Georges Laraque lors de l’enregistrement du podcast Stanley25 avec Max Truman et Jean Trudel. #merciboss
Un homme brillant, sympathique, drôle et généreux à souhait, Laraque. Un vrai chic type.
Je savais déjà que Big Georges avait donné quelques leçons pugilistiques à Pezzetta et Xhekaj dans la dernière année, mais j’ai été surpris d’apprendre qu’il comptait aussi offrir ses conseils à la « nouvelle sensation/bête de cirque des Rangers, Matt Rempe, au cours des prochains mois.
Ainsi, en regardant jouer Slaf, un autre « gros bonhomme », contre les Panthers cette semaine, en particulier son altercation avec Aaron Ekblad, l’idée m’est venue qu’il pourrait lui aussi bénéficier de quelques conseils de base du bon Georges.
Juraj Slafkovsky ne se laisse pas faire contre Aaron Ekblad! 😤 pic.twitter.com/ko8741mErA
— RDS (@RDSca) April 2, 2024
Avant de foutre le bordel sur Facebook, comprenez-moi bien, je ne souhaite pas que Slaf cherche le trouble à tout le monde sur la glace et commence à se mesurer aux brutes de la LNH pour le plaisir de la chose.
Non.
Je souhaite surtout qu’il sache se protéger et se placer en position optimale pour ne pas bêtement se blesser dans un combat ou une simple empoignade.
Et puisqu’il semble que le style de jeu qu’il est prêt à vouloir adopter se prêtera plus fréquemment aux confrontations musclées, aussi bien qu’il se prépare à la guerre.
Laraque l’a dit lors du podcast, le but des bagarres au hockey n’est pas tant de donner des coups de poing ; c’est surtout de ne pas se faire frapper et de se faire mal.
C’est d’ailleurs pourquoi le bon Georges n’a jamais subi de commotion cérébrale. Ça pis le yoga…
Allez les gars, passez-vous un petit coup de fil!
La saison des spéculations et des infos coulées ici et là au sujet du prochain repêchage de la LNH est officiellement lancée!
On est pourtant encore un bon mois avant la loterie, non?
Qu’importe!
Ainsi donc, tel que le rapportait Stéphane Gonzalez plus tôt cette semaine, le CH s’intéresserait grandement à Tij Iginla, fiston du célèbre Jarome, et l’aurait en très haute estime, au point de l’avoir déjà rencontré quatre fois depuis le début de la saison.
Attention! On parle de rencontres avec Hughes et Gorton, rien de moins.
Ils ne sont pas les seuls à l’avoir en haute estime, on évoque aussi beaucoup les Flames de Calgary pour des raisons évidentes.
On en a nous-mêmes discuté à quelques reprises sur le site au cours de l’hiver.
Mon collègue Marc-Olivier Cook l’aime bien depuis un certain temps.
De mon côté, il a été mon coup de cœur lors du match des meilleurs espoirs de la CHL et s’est hissé au 9e rang de mon classement de mi-saison en vue du prochain repêchage.
Iginla, 17 ans, un des plus jeunes joueurs de la prochaine cuvée (né en août) est une valeur sûre, aucun doute là-dessus.
Tij Iginla with his 44th of the season – 3rd most among CHL draft-eligible skaters.
— Cam Robinson (@Hockey_Robinson) March 10, 2024
En février, je lui préférais légèrement l’ailier droit Norvégien Michael Brandsegg-Nygard (MBN), un late, un peu plus costaud et, à mes yeux, plus complet. Il s’agissait d’un choix moins populaire et consensuel que certains autres noms au 6e rang, mais comme mentionné, rien n’était coulé dans le béton. Tout sera à réévaluer dans les prochaines semaines.
Pour l’instant, vu d’ici, MBN et Iginla sont deux attaquants dominants, puissants, talentueux et très compétitifs qui complèteraient parfaitement le genre de top-6 que le CH veut mettre en place dans un proche avenir.
Michael Brandsegg-Nygard from the defensive zone to a bottle popper💥🇳🇴 @norskishockey take the lead! #WorldJuniors #NORSVK pic.twitter.com/ijpmUojYvw
— IIHF (@IIHFHockey) December 29, 2023
L’un est gaucher, l’autre droitier. Les deux feraient mon affaire. On notera cependant que Iginla joue au centre chez les juniors, mais que tout ça pourrait être réévalué chez les pros.
Et non, je ne suis toujours pas un grand fan des Eiserman, Catton et Helenius…
Mais bon, rendu là, que l’on parle d’Iginla, MBN ou n’importe qui d’autre que pourraient aimé les dirigeants du CH, c’est souvent la personnalité et le caractère du joueur qu’ils analyseront lors de leurs multiples rencontres privées qui fera pencher la balance d’un côté.
Ils iront avec celui qui leur laissera la meilleure impression, avec celui qui leur inspire le plus confiance, un peu comme lors d’une entrevue pour une job au sein d’une entreprise.
Vu de l’extérieur, je ne crois pas qu’ils pourraient se tromper de beaucoup en choisissant l’un ou l’autre. Cela étant dit, à cause de sa génétique et de sa connaissance intime des rigueurs de la LNH, fiston Iginla a peut-être une petite longueur d’avance et est peut-être un choix encore plus sûr.
Du moins, en apparence.
Or, comme nous l’a montré le dilemme Slafkovsky-Wright, il faut se méfier des apparences et des idées consensuelles en tant qu’observateur et analyste.
Au final, on se rappellera que ce sont les traits de caractère de Slafkovsky qui avaient convaincu Bobrov, Lapointe, Hughes et Gorton.
On pourrait probablement dire la même chose au sujet de Reinbacher-Michkov l’été dernier…
C’est donc à suirrrrrrrrrrrrrrre!
C’est quand même particulier qu’on parle si peu d’un jeune Québécois de 17 ans qui vient de connaître une saison de 51 buts (!) à son année de repêchage! Poirier, le frère de Jérémie, récent choix de 1ère ronde des Flames, est le premier joueur de 17 ans de la LHJMQ à réaliser l’exploit depuis un certain Sidney Crosby.
Pas rien!
Par chance, l’ancien collègue maintenant à TVA Sports, l’excellent Nicolas Cloutier, lui, en a parlé à la fin février. Cloutier nous apprenait notamment que Poirier a lui aussi rencontré les recruteurs du Canadien à quelques reprises depuis le début de l’année.
On parle d’un petit, mais très costaud ailier (5’8, 190 lbs!) – bâti comme un vrai pitbull – qui lance de la droite et qui possède un tir du poignet absolument incroyable.
Un véritable cauchemar pour les gardiens de but.
Une vraie « quick release » de calibre élite.
Simon « Snake » Boisvert a affirmé dans un récent épisode de Processus qu’il possédait un meilleur tir du poignet que Cole Caufield.
De ce que j’ai pu voir, il n’a pas tort! C’est franchement impressionnant. Constatez par vous-même!
Et oui : Justin Poirier, encore!
Et encore une fois : un autre tir extrêmement précis! Son 2e du match. 🎯 @DrakkarBAC #RepechageLNH #2024NHLDraft pic.twitter.com/48vaRPpJq2
— Ligue canadienne de hockey (@LCHhockey) April 3, 2024
S’il aime vraiment Poirier, Audette saura-t-il en mesure de le vendre à ses patrons?
Pour ma part, je ne sais pas encore si je le repêcherais en fin de première ronde avec le choix de Jets. Il y a tant d’options qui pourraient s’offrir avec ce choix pour Kent Hughes : échange dans un scénario à la Newhook, autres joueurs intéressants encore disponibles, etc.
Mais même si on le retrouve souvent autour de la fin de la deuxième et au début de la troisième ronde sur les différentes listes pré-repêchage, je doute très fortement que Poirier sera encore disponible pour le CH au 60erang avec le choix de 2e ronde de l’Avalanche issu de l’échange pour Lehkonen…
Un pari qui fera peut-être un peu penser à celui (malheureux) de 2006 où on avait espéré que Claude Giroux soit encore disponible en 2e ronde…
On reconnecte la semaine prochaine!