betgrw

Trois CHoses : Échanger Guhle? | Roy et les tirs bloqués | Entrée réussie pour Reinbacher

On revient avec une petite chronique « Trois CHoses » sur certains sujets qui ont retenu « un peu » l’attention cette semaine! 

Go!

Guhle : quand la valeur d’échange s’annonce plus grande que la valeur d’usage…
Contrairement à d’autres jeunes de l’organisation et quoi qu’en pense Pierre McGuire, on ne peut pas vraiment dire que Kaiden Guhle a progressé cette saison.

Son seul progrès notable aura été de demeurer en santé, comme il le souhaitait lui-même avant le début de la présente campagne. Il a pris un peu moins de risques, notamment en s’engageant dans moins de corps à corps discutables qui ont causé sa perte l’an dernier.

Pas une mauvaise chose. Un joueur est toujours plus utile sur la glace qu’à l’infirmerie.

On se doutait déjà par ailleurs que son talent offensif était limité. Il ne nous montre que des flashs ici et là, comme plus tôt cette semaine à Edmonton :

Même s’il possède un très bon coup de patin et un assez bon tir (qu’il ne montre pas assez souvent), l’Albertain demeure un arrière peu créatif. Sa vision, sa patience et sa confiance avec la rondelle font souvent défaut. On voit peu de nuance et de surprise (elusiveness) dans ses actions et ses mains ne sont pas les plus souples en ville.

Mais on semble aussi avoir tendance à le surévaluer défensivement.

Bien sûr, à 22 ans, on lui en demande énormément en jouant sur la première paire du côté droit. Personne n’affirmera le contraire.

Mais peut-on dire qu’il brille dans ce défi? S’il réalise de beaux jeux et connaît parfois de fort matchs, plus souvent qu’autrement, il peine à survivre.

Très souvent hors position dans sa zone, oublie plusieurs attaquants dans l’enclave, se faire prendre à la ligne bleue offensive…

Ça explique en partie son différentiel de -14 et son CORSI sous les 45%. Peu importe la valeur que vous accordez à ces statistiques, on peut régulièrement l’identifier au fil des matchs parmi les principaux responsables des rondelles qui se retrouvent derrière son gardien.

Mais, il est vrai que Guhle ne se laisse pas abattre par ses bévues et c’est une grande force.

Il possède un « aura »  de guerrier et une attitude générale qui valent encore très chers aux yeux des dirigeants de la LNH.

Une attitude et un aura qui inspirent confiance, peu importe les résultats sur la glace.

Il joue comme un « vrai » et ça plait.

Ni Sanderson, ni Sergachev…
Cela dit, comme l’écrivait mon collègue/patron/« genre d’ami » (inside!) Max Truman mardi dernier, tôt ou tard, il faudra trancher avec le surplus en défense afin d’ajouter des munitions à l’attaque.

Avant de renégocier un contrat avec Guhle, une possibilité dès juillet prochain, il faudra rigoureusement évaluer l’option de l’échanger alors qu’il sera à peu près au sommet de sa valeur (si la santé tient le coup).

Vous vous rappelez quand Jake Sanderson a paraphé une entente de 8 ans et 64 M$ avec les Sénateurs l’automne dernier et que plusieurs anticipaient un contrat presque semblable pour Guhle dans les eaux de 7 M$ par saison?

Philippe Boucher parlait même de saisons de 50 points...

Disons que la balloune a dégonflé pas mal et que même mon modeste « 4 ans, 5 millions par saison » m’apparaît un peu lourd considérant ce qu’on voit de Guhle sur la glace.

On espère qu’il puisse regagner un peu d’aplomb d’ici la fin de la saison en le remettant du côté gauche, mais on sait qu’il ne se transformera pas en Bobby Orr, ni en Andrei Markov pour autant. Le rêve à ce stade-ci pour Guhle c’est qu’il devienne un « genre de Ryan McDonagh (des pauvres?) », un bon troisième/quatrième défenseur au sein d’une très bonne brigade défensive. Même s’il n’a pas encore complètement atteint son peak, « what you see is what you get ».

Bref, Guhle n’en montre pas assez offensivement et défensivement pour être vu comme un indispensable à Montréal.

Seulement chez les gauchers, quand on regarde aller les Xhekaj, Struble, Hutson, Engstrom, on peut imaginer un impact global semblable à Guhle, voire supérieur, pour chacun d’eux.

Si sa valeur d’échange devenait meilleure que sa valeur d’usage, théoriquement, d’un point de vue administratif, ce serait la situation optimale pour le transiger en retour d’un talent de pointe à l’attaque.

Il faut donner pour recevoir.

Guhle, comme dans le scénario Romanov/Dach en 2022, pourrait être une belle pièce de monnaie dans les mains de Hughes et Gorton.

Sa fin de saison, ainsi que celles de Hutson, Reinbacher et Engstrom à Montréal et Laval, nous éclairera encore davantage quant au bon choix à faire…

Peut-être aussi que Hughes pourra obtenir ce qu’il veut SANS échanger Guhle en se servant du premier choix des Jets et d’autres pions.

La chose demeure possible…

Jouer au gardien de but, ça suffit!

Dans ma ligue de bière, comme attaquant ou comme défenseur (en hommage à Mark Streit!), je ne déteste pas du tout bloquer des tirs. C’est un bon feeling. C’est une importante phase du jeu défensif. Ça donne l’impression de jouer de la proverbiale « bonne façon ».

Et, à part pour quelques brutes un peu plus vigoureuses, les lancers sont plutôt faibles. Les risques de blessures graves sont pratiquement inexistants.

Dans la LNH, la réalité est cependant tout autre, comme a pu le constater Joshua Roy cette semaine.

Bien sûr, on salue le courage et l’abnégation de mon jeune compatriote Beauceron. Mais pour ma part, je continue surtout de remettre en question cette éthique, cette ligne directrice qui exige de « bloquer les tirs à tout prix », et qui incite les patineurs à jouer au gardien de but.

Sur cette séquence, Roy, beaucoup trop loin du tireur, fait littéralement « des pieds et des mains » pour arrêter un lancer frappé de « BouchBomb » Evan Bouchard à 4 pieds dans les airs avec le revers de son gant de joueur, comme si c’était un bloqueur de gardien de but!

Ça n’a aucun sens!

Encore moins dans le contexte du CH, à 12 matchs d’une fin de saison sans grande signification.

Encore moins dans l’optique où Roy lui-même aurait eu la chance de participer aux séries à Laval!

Un autre tir inoffensif de la ligne bleue (peut-être hors cible) qui aurait été facilement bloqué par le gardien, un coéquipier justement équipé et payé pour faire ce travail!

Un beau gâchis.

Voici une règle simple messieurs : dans la mesure du possible, évitez de bloquer des tirs avec vos mains! #Gallagher #Savard #Chabot #Thompson #Etc.

Une entrée réussie de Reinbacher

Après une première période peut-être un peu nerveuse ponctuée de deux dégagements ratés, David Reinbacher a pris ses aises hier soir à Belleville et on a rapidement reconnu son sens du jeu, son bon positionnement, son excellent bâton en défensive, son assurance avec la rondelle, ses belles sorties de zone et une bonne petite dose de robustesse.

Cela dit, on ne s’attendait pas à un but spectaculaire de sa part, mais c’est ce qu’on a eu!

Et c’est justement son positionnement en zone centrale et son bâton alerte qui ont mené à cette séquence dont on se rappellera longtemps :

Un premier but à son premier match, C’est très satisfaisant pour le jeune homme, mais aussi pour toute l’organisation et ses partisans.

On a l’impression d’avoir ressenti comme un gros « yesssss » collectif!

Et c’est aussi un petit pied de nez aux crétins finis et autres abrutis sur les réseaux sociaux qui auraient influencé les dirigeants à l’envoyer en Suisse plutôt qu’à Laval l’automne dernier.

Conseil gratuit : C’est pas parce qu’on vit en démocratie qu’il faut accorder de l’importance à tout ce qu’on lit sur les Internets…

Si on revient au match, on notera aussi que c’est ce même Reinbacher qui avait débuté depuis sa zone la séquence qui a finalement mené au but gagnant de Logan Mailloux en prolongation. Ce dernier avait été faible défensivement sur les deux buts des Senators, mais il a fini ça en beauté avec son fameux tir du poignet dans la lucarne, en plus d’ajouter une passe sur le premier but de siens en avantage numérique.

Enfin, c’était juste une première rencontre pour l’Autrichien et on n’en tirera pas de grandes conclusions, mais disons que c’est rarement mauvais signe quand ça commence comme ça, avec autant d’aplomb.

PLUS DE NOUVELLES