Trevor Timmins affirme (encore une fois) qu’il pousse pour les joueurs de la LHJMQ

• Partagez

Le débat sur la présence des Québécois chez le Canadien a toujours fait jaser, mais il a atteint un autre niveau depuis un an. Pourquoi? En raison du fait que le CH n’a pas repêché de Québécois au repêchage à l’automne et en raison du match disputé sans gars d’ici vers la fin de la campagne.

À ce sujet, Enrico Ciccone avait été particulièrement impliqué, lui qui met le blâme sur Hockey Québec. La question se pose, donc : est-ce la faute du CH ou du manque de joueurs de qualité dans le bassin?

Trevor Timmins n’a pas répondu à la question directement – et de toute façon, à titre de grand manitou du repêchage pour le Canadien, on se doute bien qu’il ne va pas se blâmer sur celle-là. Ceci dit, Timmins a été questionné sur ses intentions envers les joueurs d’ici.

Et comme d’habitude, il a répété la même chose : il est important pour lui de pousser pour des gars d’ici (et des gars qui jouent dans la Q) au repêchage.

Chez le Canadien, c’est la casette habituelle. Même si la dernière fois qu’un joueur de la LHJMQ a été repêché avant la cinquième ronde par le CH remonte à 2013, le discours ne change pas.

C’est ce que Trevor Timmins a affirmé à Guillaume Lefrançois après avoir assisté au match entre les Foreurs et les Tigres hier, à Québec.

Malgré toutes les belles paroles de l’organisation, les joueurs d’ici ne sont pas repêchés par le CH. Et sans pour autant prendre position dans le débat en tant que tel, mentionnons ceci : si c’était vraiment important pour le CH, il en choisirait plus.

Comme quelqu’un qui dit à ses amis / sa famille qu’ils sont importants, mais qui ne prend jamais le temps pour eux. Il faut agir, pas juste parler.

Donnons cependant à César ce qui lui revient : l’arrivée du club de la ECHL à Trois-Rivières sera une belle porte d’entrée pour les Québécois. Cela permet de donner des contrats à des gars d’ici (comme Tobie Bisson, qui a vu le Rocket renouveler sa confiance en lui, ou comme Cédric Desruisseaux, pour ne nommer que ceux-là) et pour ultimement les faire signer dans la LNH, comme ça a été le cas avec Rafaël Harvey-Pinard.

Mais est-ce suffisant? Est-ce qu’il ne faudrait pas les repêcher plus tôt dans le draft?

Mais bon. Dans les faits, Trevor Timmins semble toujours en mode « défendre son bilan » quand il est questionné. Que ce soit sur les Québécois ou la qualité des joueurs repêchés en général, Timmins est critiqué.

Il s’est récemment défendu d’avoir choisi Jesperi Kotkaniemi au repêchage, citant notamment sa progression au poste de joueur de centre et ses succès en série pour expliquer son bilan.

Il mentionne aussi qu’il est injuste de ne parler que des joueurs repêchés dans l’alignement quand on oublie que de bons joueurs ont été échangés. Il prend l’exemple d’un Alex Galchenyuk, qui a ultimement rapporté Josh Anderson au Canadien.

À ses yeux, cela doit aussi être ajouté au bilan puisque cela a de l’impact encore en 2021.

Notre travail, c’est de repêcher des actifs. Ce qui compte, c’est qu’ils jouent ou qu’ils nous permettent d’obtenir des joueurs. – Trevor Timmins

Il a un point. Le problème, c’est que les joueurs repêchés, à Montréal ou ailleurs, sont peu nombreux et produisent moins que les autres.

Le dossier est complexe puisqu’il ne suffit pas seulement de repêcher les gars, mais bien de les développer et de les entourer. Par contre, comme bien peu de joueurs d’impact arrivent à bon port, les critiques sont présentes.

Et comme des joueurs québécois ont du succès ailleurs, ça ajoute à la grogne.