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Top 12 des espoirs du CH | 5e position : Alexander Romanov

Ce n’est pas facile pour le Tricolore par les temps qui courent. Mais des jours meilleurs sont-ils à nos portes?

Est-ce que les espoirs du top 6 que nous vous présentons ces jours-ci dans ce décompte – seul Kaiden Guhle qui y apparaîtra sous peu n’était pas de la formation hier – sauront-ils bientôt redresser la barque?

Ce top 6 sera-t-il de nature à faire du CH un futur aspirant logique aux grands honneurs?

Voilà de bien grandes questions auxquelles on tentera de répondre lors de notre dernier article de la série.


Mais bon, jusqu’ici nous vous avons présenté :

13. Mattias Norlinder
12. Jayden Struble
11. Jesse Ylonen
10. Jan Mysak
9. Luke Tuch
8. Ryan Poehling
7. Jordan Harris
6. Cayden Primeau

En cinquième place, ce sera au tour d’Alexander Romanov de passer à l’examen.

5. Alexander Romanov, D | 21 ans, 6’0, 208 lbs | 38e, 2e ronde, 2018
Potentiel : 33/40
Assurance : 17.5/20
Utilité : 26.5/30
Valeur d’échange : 9/10
Total : 86/100

La sélection de Romanov au deuxième rang de notre dernière liste avait soulevé de nombreux sourcils le printemps dernier. Son reclassement en 5e position ne doit cependant pas être vu comme un désaveu. Les positions 1 à 5 pourrait presque être considérées interchangeables tellement c’est serré. J’ai moi-même procédé à de multiples permutations dans les dernières semaines,,,

Donc, non, pas d’inquiétudes majeures concernant Romanov. Notre « steak-frites de course » a rapidement démontré toute sa valeur dès ses premiers coups de patins dans la LNH. Littéralement.

Potentiel
Le potentiel offensif de Romanov fait encore objet de débat. Mais dans son cas c’est vraiment son potentiel en tant que défenseur complet qu’il faut considérer.

Offensivement, Romanov n’a pas le talent des Makar, Heiskanen et Dahlin. Il est aussi a des milles d’avoir les qualités offensives de Quinn Hughes. Mais quand on regarde l’ensemble de ses qualités, son excellence en défensive, sa robustesse, sa passion, sa mobilité et certaine une touche offensive qu’il n’a pas encore suffisamment développée, Romanov n’aura peut-être pas grand-chose à envier aux autres défenseurs de pointe de la nouvelle garde récemment repêchés en première ronde. Son offensive ne sera jamais au niveau de certains, mais le Russe a un côté robuste et un niveau d’alerte en défensive que plusieurs autres n’auront peut-être jamais non plus.

Bergevin semble encore avoir raison lorsqu’il disait à Mathias Brunet en février 2020 que Romanov allait devenir un arrière de 24-25 minutes par matchs, aussi important, sinon plus, pour sa brigade que ne pourrait l’être un défenseur de 65 points.

Ne nous laissons donc pas leurrer par son entrée en matière en douceur sur la troisième paire. Romanov arrive dans un contexte très différent de celui de Victor Mete il y a trois ans. S’il avait joué sur le première ou la deuxième paire toute l’année avec Weber, il aurait sans doute commis sa part d’erreurs, mais aurait aussi accumulé plus de points.

Mais je suis plutôt d’avis qu’on aurait dû le voir dès cette saison plus souvent aux côtés de Weber. Ce dernier a clairement besoin d’un partenaire plus rapide et habile avec la rondelle que Chiarot pour continuer à offrir du jeu solide. Pas que Chiarot soit mauvais, c’est juste que Romanov a plus à offrir. Mais, en passant, et pour ce que ça vaut, Chiarot affiche un différentiel de -10 ce matin. Weber? -4… 

D’ici 3-4 ans Romanov sera le défenseur numéro 1 ou 2 du Canadien. On ne dit pas qu’il deviendra un des défenseurs tout étoile de LNH, mais il sera néanmoins très solide, très efficace et difficile à affronter pour les équipes adverses. Et s’il est capable d’atteindre annuellement la marque des 30-35 points, tout le monde va être heureux avec ça.


Assurance

J’aurais idéalement aimé le voir une dizaine avec Laval pour développer davantage son côté offensif, mais dès ses premiers matchs avec l’équipe on a tout de suite vu que Romanov était un joueur de la Ligue nationale. Sa fluidité sur patin, la précision et l’assurance dans ses passes faisaient du bien à voir. Romanov n’hésitait pas, il exécutait. Puis, il y a eu des petits dérèglements quand on a commencé à faire jouer Mete, mais rien de dramatique.

Vous en faites ce que vous voulez – et bien sûr on a cherché à le protéger – mais Romanov est actuellement au troisième rang chez les défenseurs dans la colonne des +/-. Dans le dernier mois, alors que ses coéquipiers à la ligne bleue multipliaient les gaffes et les contre-performances, Romanov a été le seul défenseur de l’équipe à afficher un différentiel positif. On delà des chiffres, on peut aisément dire que Romanov ne s’est rendu coupable de gaffes monumentales très souvent cette saison, contrairement à certains…

Je pense qu’on est en droit de s’attendre à un peu plus offensivement de sa part lors des prochaines saisons, mais défensivement et sur le plan de la robustesse et du niveau d’alerte, Romanov est arrivé tel qu’annoncé.

Dans son cas, l’an un est déjà un succès et un indicateur très positif pour les années à venir.

Valeur d’usage
C’est encore Marc Bergevin lui-même qui a le mieux résumé la valeur d’usage anticipé de Romanov.

« Ce sera un jeune défenseur qui, à 23, 24 ans, nous donnera 24, 25 minutes contre les meilleurs trios adverses. Le genre de défenseur qu’on envoie sur la glace pour protéger une avance, jouer en infériorité numérique, peut-être jouer les 30 dernières secondes de la supériorité numérique quand tu sais que l’autre équipe revient avec son gros trio. Mais il faut lui donner du temps. Un défenseur comme ça, je le considère aussi important qu’un défenseur capable d’obtenir de 60 points, mais à risque. »

Romanov  n’a rien fait cette saison pour nous faire croire qu’il déraillera de cette trajectoire dans les prochaines années. Romanov a été fidèle à lui-même : solide, enthousiaste et mature pour son jeune âge.

Romanov sera-t-il le prochain numéro un ou le prochain numéro deux de la brigade défensive? Si c’est le genre de question qu’on se pose à son sujet, c’est une assez bonne nouvelle le concernant.

Mais il restera à déterminer si c’est une bonne nouvelle pour l’équipe…

N’empêche, pour l’instant, Le Russe ne semble pas menacé par les Harris, Struble et autres Norlinder de ce monde. Sa valeur d’usage pour le CH est donc énorme.

Valeur d’échange
Si Marc Bergevin mettait Romanov dans la vitrine, plusieurs directeurs généraux feraient la file pour entrer dans le magasin et lui faire une offre sérieuse. Des Romanov, mobiles, robustes, passionnés et fiables à un si jeune âge, ça ne court pas les rues.

Parce qu’on l’a protégé sur une troisième paire et qu’on ne l’a que très rarement placé dans des situations offensives, on n’a encore vu que la pointe de l’iceberg. Mais le DG avisé sait à quoi il ressemblera sous peu dans un top 4 et sait que ça vaut de l’or.

Sur le marché et dans un autre contexte, Romanov pourrait rapporter un attaquant de fort calibre (le CH aurait-il  pu obtenir Vrana pour ses services?) ou un défenseur plus expérimenté dans la fleur de l’âge d’assez haut niveau (disons, un genre de McDonagh?). Tout ça me semblerait fort possible, mais dans le contexte actuel Romanov ne s’en va évidemment nulle part.

On reconnecte tout bientôt avec la quatrième position. Ça se corse encore plus!

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