Michel Therrien a bien raison d’éviter les médias | Hansen jouera un premier match avec les Sharks

• Partagez

Il y a bientôt un mois, Marc Bergevin a choisi de confier les rênes du Canadien à un autre entraîneur-chef, lui qui sentait qu’un changement de garde permettrait de relancer une équipe qui n’avait plus sa superbe du début de saison.

Actuellement, l’équipe répond positivement à l’arrivée de Claude Julien. En neuf rencontres, le Tricolore a remporté sept gains. La défensive s’est resserrée, avec 16 buts accordés, alors que l’attaque en fait juste assez pour l’emporter, avec 20 buts comptés.

Bertrand Raymond soulève un bon point : Michel Therrien, qui refuse toute entrevue avec les médias, a toutes les raisons du monde de ne pas apprécier ce qu’il voit de son ancienne équipe.

Michel Therrien était très reconnaissant d’avoir la chance d’être le guide de l’équipe de son enfance et il rêvait de lui donner une autre Coupe Stanley à son palmarès. Avant son départ, son équipe n’allait nulle part et Carey Price a perdu ses repères. Il doit se questionner pas mal sur ce soudain regain de vie.

Aussi, il ne faut pas s’en cacher, le métier d’entraîneur-chef du Canadien de Montréal peut être enivrant, mais il a aussi ses aspects difficiles qu’il faut gérer avec précaution. Bertrand Raymond décrit très bien cette réalité à deux tranchants.

Le quotidien de l’équipe tourne autour de lui. Il est en train de souper et son visage apparaît à la télévision. Il ouvre son téléviseur en fin de soirée et il y est encore. Le matin, en prenant son journal, c’est parfois sa photo qui meuble la première page. Après une défaite, il annule sa prochaine sortie au restaurant, de peur d’être jugé. Chez le dépanneur, on veut savoir ce qui s’est passé durant le dernier match. À l’école, pour les compagnons de ses enfants, il est aussi bon que sa dernière victoire, aussi pourri que sa plus récente défaite. Beau métier que celui-là.

En plus, lors de ses deux passages avec le Canadien, il a su développer des relations privilégiés, teintées d’amitié, avec ses patrons, André Savard et Marc Bergevin. Se faire montrer la porte de la sortie à deux reprises par des amis, ce doit être très difficile sur le moral.

Bertrand Raymond termine son texte en se questionnant sur l’avenir de Michel Therrien, qui, dans la LNH, n’a pas la même aura que Claude Julien. Tout comme son ami Bob Hartley, qui a un parcours assez semblable, le temps pourrait jouer contre eux.

Voilà deux bons gars, passionnés par leur métier, qui espèrent une nouvelle chance de se faire valoir dans la LNH.

En rafale

– Jannik Hansen, acquis des Canucks, fera ses débuts avec les Sharks ce soir.

– Les Red Wings ont rappelé Jimmy Howard de leur club-école, où il avait été cédé pour retrouver la forme.

Le gardien des Red Wings s’est blessé le 20 décembre, au genou droit. Il avait déjà été envoyé à Grands Rapids pour des fins de conditionnement, au début de février, mais il s’est blessé à nouveau.

– Les Bruins luttent pour leur place en séries et leur défaite de lundi, aux mains des Sénateurs, a inquiété certains observateurs.