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Sur papier, seuls les Predators semblent vraiment avoir ce qu’il faut pour accueillir Jeff Petry

Hier, en conférence de presse, Kent Hughes a rappelé que le Canadien avait comme priorité d’échanger Jeff Petry.

Ceci dit, il est important de rappeler que le DG va l’échanger à ses termes seulement. Il ne veut pas retenir du salaire ou devoir donner un actif pour un défenseur qu’il aime bien. Il veut recevoir quelque chose en retour et non pas donner de bons joueurs comme à Vegas.

En ce moment, le marché est saturé en raison du plafond fixe. Des transactions comme celle de Brent Burns ou Max Pacioretty démontrent que les clubs qui doivent échanger des gars dès maintenant sont dans le trouble.

Kent Hughes espère qu’il aura plus parce qu’il n’est pas pressé dans le dossier. Le fait de pouvoir prendre son temps peut lui permettre de prendre de la valeur sur la glace, mais aussi de laisser aux autres équipes le temps de faire de la place sur l’enveloppe salariale.

Et plus le temps passe, plus le constat devient clair : si le marché ne bouge pas, Jeff Petry n’aura pas vraiment le choix de revenir à Montréal, au moins pour commencer la prochaine saison.

À moins qu’il soit échangé en septembre?

On a beau nommer quelques équipes qui pourraient théoriquement accueillir le #26 du Canadien, mais il reste que sur papier, très peu de formations ont ce qu’il faut pour bouger – et celles qui peuvent ne veulent pas forcément.

Arpon Basu (The Athletic) s’est prêté au jeu en y allant d’une excellente analyse de ces équipes qui pourraient aller le chercher et le constat a de quoi être assez décourageant, quand on y pense.

Le journaliste a commencé sa liste à 31 équipes pour y enlever les clubs canadiens, les clubs qui dépassent déjà le plafond cet été (parce que le CH ne veut pas retenir de salaire, rappelez-vous), les clubs qui ne veulent pas gagner la Coupe Stanley en 2023 ou les équipes qui n’ont pas de place à droite.

Ce sont de bonnes raisons de les laisser de côté dans le contexte de Petry.

Et devinez quoi? Il reste six équipes : Boston, Detroit, Dallas, Los Angeles, Columbus et Nashville. Mais une à une, on réalise que presque toutes ces équipes-là ne sont pas des destinations naturelles.

Les Bruins vont utiliser leur argent pour Patrice Bergeron et David Krejci.

Les Red Wings ont déjà assez ajouté en salaire et ils veulent faire de la place aux jeunes.

Les Stars ont des jeunes à signer dans le futur.

Les Kings ont peu d’argent (2.3 M$) présentement.

Les Blue Jackets doivent encore signer Patrik Laine.

Il reste donc les Predators de Nashville sur papier. Là-bas, le club a plus de neuf millions de dollars de lousse sous le plafond, il ne déborde pas de jeunes talents à payer d’ici un an et les Preds ont beaucoup de gauchers à la ligne bleue.

Ajouter Petry (6.25 M$ par année pendant trois ans) leur ferait une ligne bleue qui serait excellente, mais qui serait très coûteuse.

(Crédit: Cap Friendly)

Évidemment, la question qu’on doit se poser, c’est de savoir si les Preds veulent Petry. Ce n’est pas parce qu’ils ont la place qu’ils vont automatiquement donner à Kent Hughes ce qu’il demande… surtout s’ils sont à peu près les seuls qui peuvent réalistement l’acquérir. Ils ont le pouvoir de dire non.

Ils pourraient aussi signer John Klingberg, rendu là.

Le marché pour les gros joueurs est présentement très limité (Nazem Kadri est une preuve et le fait que Johnny Gaudreau n’avait que très peu d’offres sur sa table en est une autre) et il n’est pas dit que le CH pourra trouver une offre pour son défenseur.

À ce point-ci, on doit donc assumer qu’il y a de bonnes chances que Petry doive revenir en ville. Est-ce qu’il sera heureux?

Rappelons que le DG a mentionné que le problème du défenseur est avec la frontière et non pas avec la ville de Montréal en tant que tel. Est-ce que les membres de sa famille qui ne sont pas vaccinés devront mettre de l’eau dans leur vin et accepter le vaccin?

Ça règlerait bien des problèmes, ça.

Petry, qui est bien plus heureux sous Martin St-Louis que sous Dominique Ducharme, pourrait simplement devoir être un bon vétéran et accepter le fait qu’il a lui-même signé un contrat de quatre ans en septembre 2020, alors que la pandémie paralysait le Québec depuis quelques mois déjà.

On savait d’ailleurs que ça allait être long quand on se fie aux rumeurs de division canadienne qui émanaient déjà depuis quelques semaines dans la LNH. Il a signé dans de telles conditions.

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