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Style de jeu conservateur: Dominique Ducharme se défend

Dès son arrivée à Montréal, Kent Hughes a déclaré qu’il souhaitait construire un club axé sur l’offensive et la vitesse.

On a rapidement vu les effets, alors que l’équipe a marqué en moyenne un but de plus par match sous Martin St-Louis. 

Même lorsqu’il a fait l’acquisition de Kirby Dach, Hughes a mentionné que c’est le style de jeu qu’il favorisait.

Il s’agit d’un gros changement par rapport aux années précédentes, mais c’est nécessaire dans le hockey d’aujourd’hui. 

Malgré son court passage d’une centaine de matchs en tant qu’entraineur-chef du Canadien de Montréal, Dominique Ducharme a certainement laissé sa marque sur l’organisation et ses partisans. L’équipe a connu du succès inégalé en près de 30 ans, mais aussi une déconfiture historique par la suite.

Lorsqu’il était à la barre de l’équipe, Ducharme a été fortement critiqué par les médias et les partisans, mais aussi par ses propres joueurs. 

Puisqu’il est désormais un collaborateur dans les médias, l’ancien coéquipier de Martin St-Louis peut maintenant livrer sa version des faits, ce qui est très rafraichissant. Ça nous permet de mieux comprendre son point de vue.

Aujourd’hui, Ducharme était de passage sur l’émission de Martin Lemay sur les ondes du BPM SportsIl a ainsi pu parler des choix motivant le style de jeu un peu plus conservateur, favorisant la possession de rondelle, qu’il préconisait, contrairement au tempo plus rapide sous Michel Therrien.

Notre gardien de but [Carey Price] était un joueur important. On avait quatre défenseurs [Shea Weber, Ben Chiarot, Joel Edmundson et Jeff Petry] qui étaient extrêmement difficiles à affronter. Ils étaient gros et faisaient mal à l’adversaire. En attaque, sans avoir de superstar, on avait une belle profondeur. On avait quatre trios qui pouvaient amener de l’offensive tout en jouant bien sur 200 pieds.

-Dominique Ducharme

Lorsque Marc Bergevin a construit l’effectif du Tricolore pour la saison 2021, il avait une vision en tête. Il savait qu’il comptait sur un des meilleurs gardiens au monde et sur de gros défenseurs. Ces deux morceaux allaient être la clé du succès.

Le Canadien allait gagner en allouant le moins de buts possible et ça, Ducharme l’avait bien compris. 

Voilà pourquoi cette année-là, le CH avait seulement inscrit 2.57 buts par match en séries, mais avait tout de même atteint la Finale de la Coupe Stanley.

Le successeur à Claude Julien s’était aussi fait blâmer, par moment, pour ses choix en prolongation lorsqu’il coachait l’équipe. À l’époque, plusieurs critiquaient l’utilisation excessive de Philip Danault et le manque d’agressivité en attaque à trois contre trois. Encore une fois, Ducharme a tenu à s’expliquer:

On était une équipe qui devait battre l’autre par l’intelligence. Nos attaquants n’étaient pas les plus dynamiques, mais ils étaient très intelligents pour bâtir des jeux. On voulait gagner la mise au jeu, prendre possession de la rondelle et profiter des erreurs de l’autre équipe.

-Dominique Ducharme

Au final, il faut donner crédit à l’ancien des Mooseheads de Halifax. Au printemps 2021, ses stratégies et son style de jeu ont fonctionné. Son approche a même permis à l’équipe de se rendre très loin en séries.

Sauf que l’année suivante, il n’a pas su s’adapter. Oui, l’effectif était moins bon, mais il n’a pas su adapter sa méthode adéquatement. Il n’a pas assez fait jouer les jeunes, ce qui lui a finalement couté son emploi.

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