Il y a aura toujours des « Thomas amnésiques » sur les raisossocios pour dire que ce genre de choses n’arrivent jamais, qu’on écrit pour rien dire, que tout ça est du blabla, etc.
Pourtant, pas plus tard que l’an dernier, le Tricolore s’était avancé de cinq rangs pour se donner l’opportunité de repêcher Michael Hage au 21e échelon, un joueur qu’on aimait beaucoup chez les recruteurs de l’équipe.
Pour ce faire, en plus du 26e choix, Kent Hughes avait également dû céder les choix #57 et #198, au deuxième et septième tours.
S’agissait-il d’une transaction équitable pour les Kings et le Canadien?
Absolument. Du moins, selon la « machine à saucisses » de PuckPedia!

Selon le PuckPedia Perri Pick Value Calculator, la valeur totale des choix impliqués était tout juste en bas de « 18 » pour les deux organisations.
Ainsi, avec ces deux choix au 16e et 17e rang et, au total, douze choix en 2025, dont plusieurs, aux 2e, 3e et 4e tours, il est très tentant de penser que le CH essaiera encore cette année de s’avancer au repêchage.
Du même coup, ça rapprocherait probablement la direction et l’équipe de recrutement plus près de leurs plans initiaux où tous anticipaient davantage une équipe dans le « mix » qu’une équipe en séries…
Le Wild n’a eu qu’à ajouter un choix de troisième tour pour compléter la transaction et la rendre « équitable »… même si on sait tous que Brière n’aurait jamais dû lever le nez sur Buium! (clin d’oeil!)

Kent Hughes – décidément, un habitué – avait également réussi le coup en 2022 en échangeant Alexander Romanov et un choix de 4e ronde (#98) pour mettre la main sur le 13e choix au total qu’il a immédiatement refilé aux Hawks en compagnie du choix #66 en retour de Kirby Dach, 3e choix au total en 2019…
Donc, s’avancer en première ronde, même dans le top-15, ça se fait assez régulièrement.
Réglons une chose dès le départ : on ne voit pas comment ni pourquoi un club possédant un des sept premiers choix en 2025 accepterait de transiger avec le Canadien.
Quiconque aura la chance de repêcher Schaefer, Misa, Frondell, Desnoyers, Martone, Hagens, voire même, Jake O’Brien, ne voudra pas descendre au repêchage à moins qu’on offre la Lune en retour.
Et non, les choix #16 et #17, ça ne serait pas encore la Lune, même si, mathématiquement, la « machine à saucisse » fonctionne très bien à partir du 6e rang. De toute façon, jamais Cam Neely et les Bruins ne feraient une telle transaction avec Montréal, surtout si un certain Caleb Desnoyers était en jeu…

Vu d’ici, c’est plutôt à compter du 8e rang que les oreilles des directeurs généraux pourraient devenir beaucoup plus attentives, alors que les joueurs qui devraient être encore disponibles ne font pas l’objet d’un aussi large consensus.

En théorie, moyennant une proposition intéressante, Seattle, Buffalo, Anaheim, Pittsburgh, New York (Rangers), Detroit, Columbus et Vancouver pourraient tous trouver leur compte en descendant un peu au repêchage pour se doter de quelques choix supplémentaires.
Plusieurs de ces clubs n’ont pas eu énormément de choix en première ronde ces dernières années et/ou n’ont pas une très belle banque d’espoirs et pourraient être tentés de construire ou reconstruire avec des profils spécifiques en tête.
Car n’oublions pas que peu importe ce qu’en disent les apôtres du mythique « meilleur joueur disponible », en recherchant plus souvent qu’autrement le scénario optimal pour eux, les dirigeants font très rarement abstraction de leurs besoins organisationnels.
Incidemment, si le Canadien tente de monter au repêchage, ce sera presque assurément pour mettre la main sur un espoir talentueux qui comble un besoin organisationnel, comme pour Hage l’an dernier, et dans le même esprit qu’ont également été repêchés Slafkovsky, Reinbacher et Demidov depuis 2022.
En 2025, on peut ainsi penser qu’un joueur de centre avec un assez bon gabarit, un ailier fougueux ou encore un défenseur costaud et de talent pourrait très bien être ciblé par Hughes et Gorton.
Si ces deux-là, appuyés par leur recruteurs, estiment qu’un des joueurs encore disponibles mérite que l’on sacrifie des choix ou des espoirs de qualité pour l’acquérir, c’est au 8e rang que le CH pourrait s’assurer de couper l’herbe sous le pied de toute la complétion en soumettant une offre qui ferait l’affaire du Kraken.
Il ne suffit que l’équipe de recruteurs de Ron Francis et Jason Botterill ne voient pas une si grosse différence entre la valeur du choix disponible au 8e rang et ceux qu’ils ont aux 16e et 17e rangs sur leur liste et la chose devient possible.
En tous cas, au niveau du « pick value », ça pourrait concorder assez facilement.

Pour le Kraken, ça lui donnerait une impressionnantes suite de quatre repêchages consécutifs avec deux choix en première ronde entre 2024 et 2027.
Pas une mauvaise façon de faire monter le niveau de talent moyen d’une organisation!
On notera aussi que le Kraken n’a pas de choix de 3e ronde cette année. Le choix # 82 serait donc un petit ajout non négligeable.
Bien sûr, Seattle risque de recevoir une tonne d’autres offres, surtout si un membre du « consensuel top-7 » venait à « glisser », mais aucun doute que le CH est une des formations les mieux placées pour danser avec Botterill et ses amis.
Du côté du CH, on donnerait évidemment beaucoup en cédant les choix #16 et #17, mais on obtiendrait aussi beaucoup si on ajoute au #8 le choix #38, placés tout juste avant les sélections #41 et #49 qu’il possède déjà…
Cela dit, les penseurs du Tricolore pourraient eux aussi douter que le choix #8 est à ce point meilleur que ceux qui devraient être encore disponibles aux 16e et 17e échelons et alors préférer d’autres options, dont celle de demeurer bien tranquilles… ou des options de type « joueurs aguerris » comme celles que nous avons analysées dernièrement.
Bref, c’est très exactement ce genre de choses qui ont sans doute été discutées cette semaine à Brossard et qui continueront d’être étudiées dans les prochaines semaines…
À nos yeux, il existerait aussi deux autres scénarios peut-être un peu plus « réalistes » impliquant les Blue Jackets de Columbus qui détiennent actuellement les 14e et 20e rangs en 2025.
Dans un premier scénario, Columbus, qui n’a présentement pas de choix au deuxième tour, mettrait la main sur le choix #49 en plus du choix #16 (Flames) appartenant au CH.

De son côté, en plus de monter de deux rangs pour s’assurer de mettre la main sur un joueur qu’ils estimeraient supérieur, le CH et ses recruteurs conserveraient le choix #17 et mettraient la main sur un quatrième choix de 3e ronde, rendant ainsi possible une véritable razzia au niveau du talent encore disponible au 77e, 79e, 81e et 82e échelons.
En voulez-vous des dards? En voilà!

Mais un autre scénario, peut-être encore un peu plus tentant pour les Jackets, serait le suivant :

Dans cet optique, il faudrait vraiment que Hughes et Gorton soient convaincus que le joueur disponible au 14e rang en vaille la peine. Il faudrait aussi parier que le joueur ou les joueurs qu’ils aimeraient sélectionner au 20e rang soient encore disponibles.
Voilà peut-être un beau scénario si on veut y aller d’un choix « plus sécurisant » au 14e rang et un choix plus de type « élan pour la clôture » au 20e échelon.
Il est peut-être encore un peu tôt pour s’aventurer à savoir qui en dehors du fameux « top-7 » pourrait être une cible qui en vaudrait la peine pour le CH s’il parvenait à grimper entre le 8e et le 15e rang.
Mais pourquoi pas se mouiller un brin?
Yolo!
Personnellement, même s’il y a encore des petits points d’interrogation dans les deux cas – une fin de saison couci-couça pour le défenseur droitier format géant Radim Mrtka et une lacération du tendon d’Achille pour le dynamique attaquant Carter Bear – si le CH essaie de monter jusqu’au 8e rang, j’aimerais toujours ces deux joueurs. … Dans le cas de Bear, il n’y aurait rien de trop inquiétant, selon les recruteurs sondés par Bob McKenzie.
J’aurais cependant encore de grandes réserves par rapport à Roger McQueen en raison de ses problèmes de dos qui n’étaient toujours pas parfaitement réglés aux dernières nouvelles. Après son retour au jeu tant attendu, le grand centre droitier n’a même pas pu jouer tous les matchs en séries pour Brandon… Ce sont donc les médecins des équipes intéressées par sa sélection qui « prendront » la décision dans son cas, oui, incluant ceux du CH s’il glissait au 16e ou 17e rang. Il serait même pour l’instant un no draft pour certains recruteurs sondés par McKenzie…
En contrepartie, l’ailier Justin Carbonneau pourrait être une belle cible pour la Flanelle autour du 14e rang, donc peut-être même au point de devoir monter de quelques échelons pour s’assurer ses services. On sait que le CH l’a vu jouer en masse avec l’Armada cet hiver et ce printemps. En apparence, pas beaucoup de points d’interrogation de son côté : bon marqueur, bonnes mains, costaud, rapide, travaillant, assez bon sens du jeu. Reste à voir si on aime sa personnalité chez les dirigeants de l’équipe. Certains Québécois sont « faits » pour jouer à Montréal, d’autres moins… Un dossier à suivre.
Mais encore ici, le CH pourrait devoir monter pour obtenir un des deux. Chose certaine, Martin et Aitcheson sont deux joueurs à analyser de plus près dans les prochaines semaines. Les séries 2025 démontrent une fois de plus qu’il ne faut pas sous-estimer la truculence si on veut danser longtemps au printemps…
Enfin, je ne serais pas surpris de voir le défenseur gaucher Jackson Smith et le petit ailier droitier Victor Eklund être repêchés un peu plus loin que ce que nous indiquent présentement plusieurs sources, dont la dernière liste « pré-loterie » de Bob McKenzie .

Du moins, je verrais mal le CH s’allonger le bras pour ces deux joueurs qui, malgré leur talent certain, ne correspondent pas à des besoins organisationnels saillants et ne seraient donc pas des choix optimaux. Cela dit, ils ne seraient pas des mauvaises prises aux rangs 16 et 17…
Bref, comme disait RBO, « à suirrrrrrrrrrrrrrre ! »