Voici pourquoi le recyclage d’entraîneurs est aussi fréquent dans la LNH

Vous le savez : c’est la saison des congédiements et des embauches d’entraîneurs dans la LNH actuellement. On a vu plusieurs entraîneurs perdre leur poste… et certains ont été embauchés, comme Rick Tocchet à Philadelphie ou Adam Foote à Vancouver.

À Montréal, Martin St-Louis est bien en selle… mais on surveille évidemment le cas de Pascal Vincent, qui pourrait quitter le Rocket pour un club de la LNH.

Cela dit, c’est aussi la saison où le fameux «recyclage d’entraîneurs» saute aux yeux. C’est un phénomène qu’on voit abondamment dans le circuit Bettman : souvent, les équipes vont préférer se tourner vers un entraîneur qui a déjà eu sa chance dans la LNH plutôt que d’aller en chercher un en dehors de la boîte.

On parle souvent du fameux boys club de la LNH pour expliquer le phénomène… mais dans un entretien avec Eric Leblanc (RDS), Pierre Dorion a offert un autre élément pour expliquer ce fameux recyclage : des aspects contractuels.

Parce que si un entraîneur est congédié et qu’il est réembauché par une autre équipe, la formation qui l’a congédié va sauver de l’argent.

Ce qu’il faut rappeler, c’est que dans la LNH, les contrats des entraîneurs sont garantis. C’est donc dire que si un entraîneur est congédié, il touche quand même son salaire jusqu’à la fin de son contrat.

C’est pourquoi, par exemple, Patrick Roy a des chances de rester à la barre des Islanders : le club aurait quand même à le payer même s’il devait le renvoyer.

Cela dit, dans l’éventualité où un entraîneur se retrouve du boulot ailleurs avant la fin de son contrat, l’équipe qui l’a congédié sauve de l’argent : elle peut avoir à payer moins d’argent, ou elle peut carrément ne plus avoir à le payer s’il gagne assez d’argent avec sa nouvelle formation.

Prenons un exemple concret : si Martin St-Louis devait être congédié demain matin, il serait payé par le CH jusqu’en 2027 (l’année où son contrat prend fin)… sauf si une autre équipe décide de l’embaucher d’ici là. Si ça devait arriver, le CH le paierait beaucoup moins… ou pas du tout, selon le salaire qu’il touche avec sa nouvelle équipe. Mais évidemment, ce scénario-là n’arrivera pas cet été, on s’entend.

Pour des équipes qui ont pas mal d’argent, ce n’est généralement pas un problème. Les Rangers, par exemple, n’ont pas hésité à payer Mike Sullivan même s’ils doivent encore payer Peter Laviolette… mais la réalité n’est pas la même pour toutes les équipes.

Ainsi, une équipe qui a moins de moyens financiers a avantage à embaucher un entraîneur qui risque d’être recyclé, parce qu’elle pourra ainsi plus facilement le congédier lorsqu’elle le voudra.

Selon Dorion, donc, ça va donc plus loin que le fameux boys club. Il y a des avantages financiers associés à ce phénomène de recyclage… et c’est notamment pour cette raison que les mêmes noms reviennent souvent.

Ne soyez donc pas surpris de voir des entraîneurs être recyclés cette année encore.

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