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Rocket : le Canadien a une décision à prendre concernant Juraj Slafkovsky

Imaginez à quel point ce serait tellement facile de développer un jeune joueur s’il venait avec un livre d’instructions. Mieux encore : s’il était une page d’un livre de recettes.

Imaginons le Juraj Slafkovsky à la sauce succès :

  • Envoyer Juraj Slafkovsky à Laval pendant deux mois en début de carrière.
  • Transférez votre Slaf au Championnat mondial junior pendant un mois.
  • Amenez votre espoir dans la LNH sur un troisième trio pendant deux mois.
  • Saupoudrez de l’avantage numérique et des conseils d’Adam Nicholas.
  • Donnez-lui du temps de jeu sur le deuxième trio après la date limite des transactions.
  • Laissez mijoter pendant deux ans et la recette lèvera.

Mais ce n’est pas comme ça que ça marche. Le plan de match n’est pas établi d’avance et il faut s’adapter en fonction des circonstances qui frappent le Canadien, mais surtout, qui frappent le jeune homme.

Et comme il n’y a pas de plan préétabli, la marche à suivre est floue. On ne peut pas demander à Ricardo si on peut remplacer son joueur de centre défensif par un gars plus offensif, par exemple.

Cela fait en sorte que tout le monde a son opinion sur le sujet et que chaque période creuse ramène le débat à l’avant-plan : est-ce que le jeune homme doit aller à Laval?

C’est une question qu’on se pose pas mal en ce moment, mais c’est une question qui doit souvent être d’actualité dans les bureaux de la direction du Canadien de Montréal.

On est tous d’accord pour dire que Slaf est en manque de confiance ces temps-ci et son mauvais jeu d’hier sur l’avantage numérique en est la preuve. La question à se poser est la suivante : à quel endroit Slaf peut-il reprendre sa confiance pour la suite?

Ne me ditez pas que ça aurait été le Championnat mondial junior puisque c’est du passé.

Il y a des avantages et des inconvénients à chaque scénario. L’envoyer à Laval, par exemple, lui permettrait d’affronter une moins bonne compétition et de dominer plus, ce qui n’est jamais vilain pour un jeune.

Et en plus, le joueur s’approche de la marque des 40 matchs, ce qui a de l’impact sur son autonomie dans quelques années.

Mais s’il veut s’habituer au rythme de la LNH, c’est à Montréal que cela doit se faire. S’il veut savoir quoi faire et quoi éviter dans la LNH, ce n’est pas à Laval qu’il va l’apprendre.

Cela fait partie de l’équation.

Je dis toujours que tu ne peux pas acheter ces répétitions-là. – Martin St-Louis concernant la passe molle de Slaf ayant mené au but de Chris Kreider

On peut avoir l’impression que Slaf régresse. Mais comme l’a souligné Marc-Antoine Godin dans un récent papier, chaque 20 matchs, le rythme augmente dans la LNH.

Slaf n’a pas régressé pour autant, mais il n’a pas autant augmenté que le niveau de jeu.

Le journaliste de The Athletic a ajouté que d’envoyer un gars en bas pour lui éviter de faire face aux séquences difficiles en haut n’est pas forcément gagnant parce qu’il devra apprendre, un jour ou l’autre, à faire face à l’adversité dans la LNH.

Ça fait beaucoup de données à considérer quand vient le temps de jaser de l’idée.

Mais encore une fois, je reviens au mot confiance. Est-ce que, à long terme, Slafkovsky sera affecté par le fait d’être resté en haut? Si on juge que oui, envoyons-le à Laval.

Mais gardons aussi en tête un aspect qui est important : ce n’est pas une recette miracle. En 2021, Caufield est allé à Laval… et ce n’est pas ça qui lui a redonné sa confiance.

Parce que Slaf n’est pas celui qui paraît le plus mal sur la glace (il ne fait pas partie de la rotation de gars qui sautent leur tour une fois de temps en temps) on peut penser qu’il y a encore du mérite à le garder en haut.

Mais s’il reste, on ne saura jamais ce que le Rocket pourrait lui apporter.

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