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Nikita Scherbak n’abandonne pas

La morale de la fable Le Lion et le Rat de Jean de La Fontaine est la suivante :« Patience et longueur de temps font mieux que force ni que rage. »

Cet adage est particulièrement vrai dans le cas de Nikita Scherbak. Mais pour encore combien de temps ?

Scherbak a été laissé de côté lors des deux premiers matchs de la saison, et tous les astres semblent s’aligner afin que cela soit encore le cas, jeudi soir, alors que les Kings rendront visite au Canadien.

Après un passage plus ou moins long avec le Tricolore, la saison dernière, Scherbak semblait avoir une longueur d’avance sur plusieurs autres joueurs qui espéraient se tailler une place dans la formation de Claude Julien. 

Au final, son camp d’entraînement a été assez décevant, même si le principal intéressé affirme le contraire. Pour le moment, le jeune ailier prend son mal en patience, attendant sa chance d’intégrer la formation pour la première fois de la campagne.

À l’attaque, Tomas Plekanec et Jacob de la Rose semblent être en avance sur l’échiquier par rapport à Nikita Scherbak. Ce dernier ne veut pas penser au futur, préférant vivre au jour le jour.

« Je prends ça un jour à la fois, nous verrons ce qui arrivera »

– Nikita Scherbak

Il ne faut pas faire preuve de beaucoup de sagacité pour savoir que l’avenir de Scherbak avec l’uniforme du Canadien est incertain.

Sa situation est nébuleuse, presque labyrinthique.

Lorsque Jacob de la Rose obtiendra le feu vert du CH en vue d’un retour au jeu, le Tricolore aura un joueur en trop dans sa formation. Cela poussera Marc Bergevin à soumettre au ballottage (ou transiger) l’un de ses joueurs.

Et Nikita Scherbak sait au fin fond de son être qu’il est la victime la plus probable de ce remaniement, et c’est bien dommage.

Le choix de premier tour du CH en 2014 a fait ses preuves dans la AHL. Sa place est dans la LNH. Il a récolté 30 points en 26 joutes la saison dernière, avec le Rocket. Ceci représente une moyenne de points par match de 1,15.

Loin de tenter de faire son apologie, Scherbak mérite une nouvelle chance…

Son éthique de travail fait évidemment défaut. Cependant, le CH a inévitablement besoin d’insuffler du talent dans une formation où cette caractéristique ne court pas les rues.

De toute évidence, le Canadien ne retrouvera pas Scherbak dans ses rangs s’il est envoyé au ballottage.

D’autant qu’expédier Scherbak au ballottage serait un aveu d’échec vis-à-vis d’un autre choix de 1re ronde…

Bergevin et Julien auront des choix difficiles à faire, dans les prochains jours. À eux de jouer…

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