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Livre de Pierre Gervais : aucun joueur du Canadien n’était présent au lancement

Pierre Gervais a toujours été apprécié de la grande majorité de ses joueurs. Pourquoi? Parce qu’il était le meilleur de sa profession de gérant de l’équipement. Même Wayne Gretzky le voulait quand il jouait pour le Canada…

Il semblait aussi, des échos qu’on entendait, être une bonne oreille quand les gars avaient besoin de jaser un brin. C’est sans doute pour le remercier de tout ça qu’il s’état fait offrir un beau cadeau de retraite de la part des joueurs l’an passé.

Mais dans les derniers jours, comme vous le savez, Gervais a ébranlé les colonnes du Temple avec un grand T en publiant des histoires du vestiaire.

C’est le sujet de l’heure en ce moment.

Ce qui a commencé via quelques déclarations qui ont coulé par-ci et par-là a pris de l’importance au niveau médiatique parce que, selon bien des gens, Gervais a brisé la règle d’or : ce qui se passe dans le vestiaire reste dans le vestiaire.

Et là, les portes des inaccessibles coulisses ont été ouvertes à grands coups de révélations croustillantes. Le vestiaire n’est plus sacré, selon un ancien du club.

Je suis persuadé que chez les joueurs, il y a quelque chose qui a été brisé puisque Gervais était vu comme un homme de confiance par les boys.

De le voir sortir des informations de son point de vue, lui qui était au coeur du vestiaire, a frappé fort. En fait, on peut même dire que ça a frappé plus fort qu’il ne le croyait.

Gervais, c’était un travailleur de l’ombre. Il ne passait pas devant les médias régulièrement, mais depuis sa retraite, on l’entend de plus en plus.

Il n’est peut-être donc pas habitué à avoir une portée médiatique et il ne s’attendait pas à ce que ses mots, même s’il ne les regrette pas, aient une telle importance.

Mais en même temps, je ne sais pas à quoi il s’attendait puisqu’il est certain que de sortir des infos croustillantes de la sorte, ça fait jaser en masse.

Surtout quand c’est négatif.

Parler contre P.K. Subban, contre Max Pacioretty, contre Dominique Ducharme et contre Marc Bergevin, c’est évidemment une recette pour vendre des livres – et en ce moment, il n’a pas besoin d’investir une seule cenne en publicité.

Il est donc normal qu’il soit ébranlé (parce que oui, il l’a été dans les heures qui ont précédé la sortie officielle du livre hier soir) et il est aussi normal que les joueurs du CH le soient.

Parce que oui, les joueurs ont été placés dans une situation impossible, hier.

Comment voulez-vous que Nick Suzuki parle contre Marc Bergevin, l’homme qui lui a offert un contrat de 63 M$ et qui a construit un roster pour l’amener en finale en 2021? Il sait qu’il se ferait détruire s’il tenait de tels propos.

Comment voulez-vous que Brendan Gallagher, qui a vu Bergevin pleurer d’admiration en lui offrant un nouveau contrat, parle contre son ancien DG quand on lui a mis les micros sous le nez?

C’est pour ça qu’il est intéressant de mentionner qu’aucun joueur du CH n’était présent au lancement hier.

À la base, environ la moitié du club devait y être, mais on devine que le malaise a fait en sorte que la présence des boys, qui était sur une base volontaire, était perçue différemment.

Même Chantal Machabée (qui était présente) l’a confirmé : les joueurs ont été placés entre l’arbre et l’écorce.

Les joueurs adorent Pierre Gervais, mais les joueurs aimaient Dominique Ducharme et Marc Bergevin.

Ils avaient du respect pour ces gars-là. Donc, ç’a placé les joueurs dans une drôle de situation. – Chantal Machabée

Martin St-Louis (qui a connu Gervais sous les couleurs du Canada et qui a été dépeint de manière très positive dans le livre de Mathias Brunet), Kent Hughes et Jeff Gorton étaient là, eux.

Mais malgré tout, on peut se demander si quelque chose s’est brisé entre Gervais et le Canadien.

Prolongation

Même si Pierre Gervais affirme ne pas avoir brisé aucun code, ne regrette rien et affirme avoir encore du stock pour en sortir plus s’il veut, il n’en demeure pas moins que le tout vient mettre une ombre à son tableau.

Il est important de mentionner que ce n’est pas tout le monde qui a mal reçu l’angle du livre, qui est très authentique. Bien des gens du milieu n’ont pas de problème avec ça et ont même aimé voir un tel ouvrage être publié.

Mais bien des gens n’ont pas aimé voir un tel ouvrage être publié, tel que rapporté depuis le début de mon article. C’est notamment le cas de Michel Therrien, qui ne semble pas être en accord avec la publication, et de Bob Hartley.

Au final, on parle d’un héritage pour les partisans dans lequel il y a du négatif, mais aussi beaucoup de positif. Le verre est, selon votre point de vue, à moitié plein ou à moitié vide.

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