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Jonathan Drouin : apprendre à le critiquer sans l’insulter

Au cours des derniers jours, Jonathan Drouin a été victime, bien malgré lui, de nombreuses critiques. Le Québécois est (malheureusement) habitué puisque depuis qu’il est arrivé à Montréal, les fans sont contre lui.

Alexandre Pratt, de La Presse, s’est penché sur le dossier dans les derniers jours. Il a pris en exemple un texte que nous avons écrit sur DLC en lien avec Jonathan Drouin, qui a parlé aux médias en marge des fonds qui ont été levés pour la Fondation du CHUM.

Le texte, comme le journaliste l’a rapporté, n’invitait pas les gens à la haine. Ça parlait du fait que Drouin aime la façon de coacher de Martin St-Louis et qu’il a hâte de travailler avec lui. That’s it.

Mais malgré tout, les invitations à se fermer la yeule ont été nombreuses à son endroit. Trop nombreuses.

Mais pourquoi est-ce le cas? Pourquoi est-ce que Drouin se fait attaquer de la sorte depuis son arrivée à Montréal en 2017?

Surtout que là, le contexte était flagrant : il ne vient pas de jouer de vilaines parties, il se remet d’une grosse blessure et il a levé des fonds pour la bonne cause. Ce ne sont pas des gestes qui attisent la haine normalement, non?

Mais chez Drouin, depuis des années, ça fonctionne comme ça. Pourquoi?

Dans son édito de ce matin, Jean-Charles Lajoie s’est lancé sur une analyse des raisons qui expliquent pourquoi Drouin est plus critiqué que les autres Québécois chez le Canadien. Je vous invite à l’écouter parce que ça s’écoute mieux que ça ne se lit.

Est-ce parce que les gens ne le croient pas? Parce qu’il gagne beaucoup d’argent? Parce que les attentes sont trop élevées? Ce sont des pistes de solution qui ont été soulevées.

Mais au final, il y a les réseaux sociaux qui ajoutent de l’huile sur le feu. Que ce soit les commentaires des haters ou des sites poubelles, comme l’a dit JiC, il y a bien des places pour partir des feux.

Malheureusement, certains blogues poubelles à la Hockey30 n’aident pas l’affaire. – Jean-Charles Lajoie

J’ai vraiment le sentiment que peu de gens ont vécu, à Montréal, ce que vit Drouin puisque le Québécois le vit à l’ère des réseaux sociaux. Je ne suis pas là pour « comparer les messages de haine » de ceux qui en ont eu dans le temps comme Patrice Brisebois, mais via Twitter ou Facebook, c’est facile d’insulter rapidement Drouin quand une publication le concerne.

Parce que oui, le critiquer est normal. Drouin n’est pas un joueur parfait, mais on n’est pas obligé de souhaiter qu’il « ferme sa cr*** de yeule » simplement pour une histoire de repli défensif, par exemple.

C’est une nuance qu’il faut apporter et que tout le monde devra ajuster.

En cette année qui s’annonce difficile chez le Canadien, il faudra apprendre à ne pas toujours détruire un gars comme Drouin, mais simplement à le critiquer. Sinon, ce ne sera pas viable pour personne.

J’ai hésité à pondre le texte justement en sachant que cela allait attirer de la haine inutile contre Drouin, encore une fois. Ça devient simplement lourd pour tout le monde.

Quand Drouin a pris une pause en 2021 pour prendre soin de lui, on croyait que cela allait faire changer les mentalités. Ceci dit, sans vouloir sonner trop moralisateur ce matin, il y a clairement encore du chemin à faire.

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