Je n’aime pas entendre Jeff Gorton dire qu’il a de la difficulté à apprendre le français

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Jeff Gorton a été nommé VP aux opérations hockey chez le Canadien le 28 novembre 2021. Aux yeux de plusieurs, nommer un boss hockey qui ne parlait pas français fut un sacrilège.

Mais Gorton a dit qu’il allait apprendre le français ; ils ont été plusieurs à lui donner une chance (comme ils ont fait avec Saku Koivu et Carey Price d’ailleurs, mais je m’écarte).

Ne pas parler français devrait être suffisant aux yeux de certains Québécois(e)s pour ne PAS être nommé au poste de VP hockey ou entraîneur-chef du Canadien de Montréal. Puisqu’on ne choisit pas sa langue et l’endroit où l’on naît, je crois personnellement que l’on peut engager quelqu’un qui ne parle pas français… à condition qu’elle fasse des efforts pour apprendre notre langue. Parlez-en à Michel Rousseau, l’actuel patron d’Air Canada (une société dont le siège social est au Québec).

Alors, comment va l’apprentissage du français de Jeff Gorton deux ans plus tard ? A-t-il les mêmes enseignants que les joueurs qui suivent les cours proposés/suggérés par Chantal Machabée ? Progresse-t-il aussi bien que Rafaël Harvey-Pinard sur la patinoire… ou stagne-t-il comme Filip Mesar ?

La semaine dernière, Gorton a confié à Marc De Foy du JDM qu’il avait de la difficulté à apprendre le français. On ne peut donc pas dire que ça va très bien à ce niveau-là.

« Je retiens bien les mots et leur signification, mais il m’est difficile de construire des phrases […] si je suis avec des gens et qu’ils parlent vite, je ne suis pas capable de suivre la conversation. Mon cerveau pense en anglais. » – Jeff Gorton

On s’entend que le VP hockey du Canadien n’accordera pas d’entrevue en français de sitôt. En fait, le jour où il quittera le CH, il y a même matière à se demander s’il en aura accordé une…

Vous savez quoi ? Même si je ne suis (vraiment) pas le plus grand défenseur de la langue française lorsqu’il est question de sport professionnel québécois, ça m’insulte que 700 jours plus tard, Jeff Gorton ne soit toujours pas capable de tenir une petite conversion superficielle dans la langue de Molière. Bob Gainey a appris le français et même s’il n’était pas aussi fluide qu’en anglais, l’entendre parler dans notre langue était un signe de respect fort apprécié des partisans.

Combien de cours prend-t-il par semaine ? A-t-il continué son apprentissage durant les deux (longues) saisons mortes ? Fait-il des efforts/devoirs entre ses séances ? A-t-il vraiment envie de parler notre langue ou voit-il davantage ça comme un pain in the ass, apprendre le maudit français ?

Quand on veut, on peut, me disait ma grand-mère. Est-ce que Jeff Gorton veut vraiment ? On est en droit de se poser la question.

Depuis que je suis venu au monde – et je ne suis plus une petite jeunesse malheureusement -, le boss hockey du CH a toujours parlé français. Mais ce n’est plus le cas depuis novembre 2021.

Des nouveaux arrivants qui s’y mettent vraiment apprennent à parler notre langue en quelques mois. Un gars comme Jeff Gorton, s’il le veut vraiment, devrait être capable de formuler quelques réponses complètes après 23 mois passés à Montréal, non ? Pas juste «bonjou, commun sa va tou lmon?»

Personne ne lui a demandé d’apprendre le slang créole (même si ce serait vraiment cool, il faut l’admettre).

Mais bon, peut-être qu’il met beaucoup d’effort et que ça ne veut juste pas rentrer ? Il est parfois difficile d’apprendre quelque chose de nouveau dans la cinquantaine…

En même temps, Jeff Gorton est un homme très intelligent, le VP d’une méga organisation. Il doit avoir une capacité d’apprentissage supérieure à la moyenne.

Je demeure donc dubitatif par rapport à tout ça : j’espère que Jeff Gorton n’a pas simplement dit qu’il souhaitait apprendre le français pour plaire aux partisans, sans faire tous les efforts nécessaires pour y arriver par la suite, dans sa vie de tous les jours. Parce que si c’est le cas, j’aurais préféré le voir être honnête dès le départ, tout simplement, et dire que ça ne l’intéressait pas (ou que c’est trop dur), apprendre le français.

On aurait alors pu débattre de l’importance (ou non) de parler français chez un haut dirigeant du Canadien. Et ça aurait inévitablement eu des échos en ce qui concerne également les joueurs, dont le capitaine ! #ÉternelDébat

Je suis curieux : vous, trouvez-vous ça important que quelqu’un qui joue, coach ou prend les décisions hockey chez le Club de hockey Canadien soit en mesure de parler français ?

Soyez respectueux SVP… et commentez dans la langue que vous le souhaitez sur Facebook. On utilisera Google Translate, au pire ! #Hehe

Prolongation

– Quelle est la différente entre Jesse Ylonen et mon appendice ? Je vous laisse trouver la réponse. #JokeGratuiteÀCompléter

– Rappel : DansLesCoulisses, BPM Sports et BetGRW organisent un pool de hockey qui pourrait te faire gagner plusieurs milliers de dollars. Inscris-toi, c’est gratuit : SuperPoolHockey.

– J’espère que non.