Vaut mieux rire des erreurs d’exécution commises par des vétérans lors des parties préparatoires que de se lancer dans le jeu des spéculations. Une certaine indulgence est également de mise lorsqu’il est question de l’effort des patineurs : c’est un secret de polichinelle, ils ne souhaitent pas commettre des actions comportant des risques de blessures alors que l’enjeu est si faible.
Cependant, il ne peut être tolérable que l’effort fourni frise la nonchalance. Surtout lorsque l’explosivité sur patins de l’être en question semble avoir régressé suite à la saison estivale…
Georges Laraque n’interprète pas ces signaux à moitié, invoquant la fin de l’ère Alex Galchenyuk à Montréal.
Les teintes de frustrations affichées par Phillip Danault ainsi que le refus de Claude Julien d’aborder les performances du 27 en disent long aux yeux de l’ancien matamore. Aucun doute dans son esprit : Galchenyuk est toujours disponible via transaction, et le Canadien doit s’en départir rapidement afin d’obtenir un retour décent lors de son départ.
Trois mois suite au commencement de la tempête de rumeurs concernant le troisième choix au total du Tricolore, il serait naïf de croire que l’état-major de l’équipe soit soudainement amoureux de lui au point de ne plus vouloir s’en départir…
Par contre, il y a une raison au coeur de sa présence à Montréal. Marc Bergevin s’attend à recevoir des actifs potables en retour de son poulain et ne le cèdera pas à sa valeur actuelle. Le larguer par peur de voir sa cote descendre continuellement représenterait une erreur monumentale.
Il y a moins d’un an de cela à ce jour, Alex Galchenyuk pilotait le premier trio du Canadien, étant des plus prolifiques au milieu de Max Pacioretty puis d’Alexander Radulov. Depuis, sa forme physique ne semble pas atteindre les exigences requises, ce qui a probablement créé des doutes quant à son potentiel au centre dans l’esprit de Claude Julien.
Galchenyuk a-t-il déjà été prolifique à l’aile gauche dans la LNH? Pourquoi cela changerait?
Si Marc Bergevin souhaite sincèrement le monnayer, il doit lui offrir des dispositions gagnantes qui lui permettront de monter sa valeur marchande. Puisqu’il a connu ses meilleurs moments dans l’uniforme du CH en compagnie de Max Pacioretty, pourquoi ne pas l’installer à la droite de Jonathan Drouin?
Cette nouvelle position sera moins exigeante que le centre pour son bien puis lui permettrait de se concentrer sur son habileté principale : marquer des buts.
La Canadien de Montréal ne possède pas un surplus de jeune talent. L’équipe ne peut laisser filer un attaquant au fort potentiel offensif.
Claude Julien, ton travail consiste à tirer tout le potentiel d’Alex Galchenyuk. Si Michel Therrien y est arrivé avant de quitter l’organisation, tu devrais être à la hauteur de cette tâche…