Donner plus de temps de jeu à Juraj Slafkovsky ne sera pas facile

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L’an passé, Juraj Slafkovsky a disputé 39 matchs dans la LNH. Ça a été un apprentissage pour celui qui a récolté dix points, dont quatre buts, à l’âge de 18 ans dans le circuit Bettman.

Sur une saison complète, il aurait donc obtenu environ une vingtaine de points selon la bonne vieille règle de trois.

Évidemment, tout le monde espère, chez le Canadien, qu’il pourra faire mieux. Personne ne lui demande d’amener le CH en séries à lui seul, évidemment, mais le voir progresser serait intéressant.

Je ne suis pas de ceux qui pensent que Slaf sera capable d’avoir une saison de 55 points dès cette année. Il y arrivera à moyen terme (et il fera bien mieux à long terme), mais à court terme, c’est beaucoup.

Malgré un été de travail où il a revu ses méthodes d’entraînement, je pense qu’il aura besoin de temps pour s’adapter au rythme de la LNH. Ce n’est pas anormal pour un Européen qui débarque à 18 ans dans la LNH.

Au contraire.

Tout ça pour dire que si le joueur veut progresser, il aura besoin de temps de jeu. Il aura besoin de coéquipiers qui vont l’aider à passer au prochain niveau sur la glace.

Mais en ce moment, je ne sais pas si le CH peut lui offrir cela.

Si Slaf veut jouer sur le top-6, il devra être l’un des six meilleurs attaquants du Canadien. Et vite comme ça, on peut déjà affirmer qu’il ne commencera pas la saison, à moins d’une surprise au camp, sur le premier trio.

Je ne sais pas qui jouera avec Nick Suzuki et Cole Caufield, mais à court terme, ce serait surprenant que ce soit Slaf.

Sean Monahan, Kirby Dach et Alex Newhook sont trois joueurs de centre qui pourraient se battre pour du temps sur le top-6. Ajoutons à cela Josh Anderson, Rafaël Harvey-Pinard, Joel Armia et Brendan Gallagher et nous avons une bonne lutte. Je ne crois pas qu’Armia et Gally seront dans le top-6, mais bon.

Il y a là-dedans des gars qui sont plus propices de produire en octobre et de sécuriser leur place au soleil rapidement.

Le problème pour Slaf, c’est que les attentes changent à Montréal. Le club veut gagner un peu plus de matchs et il devra vraiment mériter ses minutes de qualité pour avoir du bon temps de jeu.

Et s’il commence sur la troisième ligne et qu’il ne casse pas tout, monter pourrait devenir difficile.

Je ne dis vraiment pas que ce serait impossible parce que le CH a tout avantage à le développer et que les blessures peuvent tout changer, mais je dis simplement qu’il ne deviendra pas un monstre du jour au lendemain.

Attendons donc avant de penser que de grosses minutes lui seront réservées.