Jon Cooper: en 3e ronde sans son meilleur joueur | Des fleurs pour Plekanec et Shipachyov, en Russie

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Dessinez un premier X sur votre tableau des demi-finales d’associations: le Lightning a officiellement terrassé les Islanders en cinq petits matchs. Victor Hedman a marqué deux buts pour mener les siens à une victoire sans appel de 5 à 0. Hélas, il y avait une limite au nombre d’exploits que John Tavares pouvait réaliser à lui seul.

Hedman a marqué d’un tir du poignet, puis d’un lancer frappé. Encore d’excellentes séries pour l’armoire à glace suédoise.

Bishop a été pas mal! 28 arrêts pour un blanchissage.

Mine de rien, Jack Capuano est un entraîneur qui fera face à la musique. Le traitement qu’il a réservé à Ryan Strome cette saison est on ne peut plus douteux. Strome a vu son temps de jeu fondre en 2015-2016 après avoir inscrit 50 points en tant que recrue à 21 ans dans la LNH. Qu’il ait régressé durant l’été est une excuse très difficile à avaler, d’autant plus qu’il devrait, à l’inverse, progresser dans sa fenêtre de développement. Il aurait été une jolie option pour épauler Tavares en compagnie d’Okposo. Le jeune attaquant a tout de même produit quatre points en sept matchs en recevant moins de temps de jeu que Shane Prince, Alan Quine et Nikolay Kulemin (13:46 en moyenne).

Le pauvre John en avait beaucoup trop sur les épaules. Et Capuano avait en Strome de jeunes jambes qui auraient pu suivre sa cadence.

À l’autre bout du spectre, le tour de force que Jon Cooper a accompli est admirable. Son équipe aurait très bien pu piquer du nez lorsque deux de ses meilleurs soldats, Steven Stamkos et Anton Stralman, sont tombés au combat. Mais non. Le château de cartes est demeuré en place.

Au fait, Stamkos jouera-t-il en 3e ronde? Il a recommencé à patiner il y a peu. Mais un tel scénario serait optimiste. 

Normalement, quand le système de l’équipe est fonctionnel et qu’il est acheté par les joueurs, ce genre de pertes se fait moins lourdement ressentir. Le Lightning a même réussi à s’en sortir en faisant de Valtteri Filppula son centre de deuxième trio. ‘Faut dire que tout le monde a mis l’épaule à la roue. Tyler Johnson et Nikita Kucherov se sont levés. On a découvert le vrai Jonathan Drouin, enfin libéré. Victor Hedman a pris de plus imposantes responsabilités. Et le reste de la production s’est éparpillé à travers les unités de soutien. De quoi consolider la thèse voulant qu’un top-6 ne soit pas primordial, et qu’un top-9 bien rodé fait l’affaire.

Lorsqu’on décortique les alignements des équipes de la ligue nationale, particulièrement celui du Canadien, le premier réflexe est d’être critique envers la moindre faiblesse. Les attentes manquent alors de réalisme. On nous répète ad nauseam que le Tricolore a besoin de deux joueurs top-6 additionnels. Dans un monde idéal, soit. Mais il faut comprendre que très peu d’équipes ont un top-6, en réalité. Ils ont généralement deux ou trois excellents attaquants qu’ils entourent de joueurs de soutien avec un certain talent. Les Stars par exemple, ont sans conteste l’attaque la plus explosive de la LNH. Ils ont quatre joueurs top-6, dont deux supervedettes: Tyler Seguin, Jamie Benn, Jason Spezza, Patrick Sharp. Les honnêtes Cody Eakin et Mattias Janmark Nylen, qui ont produit approximativement 30 points, viennent ensuite compléter le groupe de six. Et cette unité est la crème de la crème du circuit Bettman.

Du côté du Canadien, on peut se réjouir d’avoir Galchenyuk, Pacioretty, Plekanec, Gallagher qui produisent à un rythme top-6, alors que plusieurs jeunes attaquants seront appelés à fournir une contribution secondaire plus que respectable, notamment Carr et Andrighetto. En prime, vous avez un gagnant du Norris qui est du même coup un moteur offensif de l’équipe, et le meilleur gardien au monde. Bien sûr que cet alignement peut être amélioré. Mais lorsqu’il est en santé, les excuses ne sont pas valides pour que les résultats ne soient pas au rendez-vous. Il y a certainement une façon de faire fonctionner tout cet engrenage et Therrien sentira la soupe chaude si la Flanelle ne rebondit pas avec aplomb. Puisqu’entre temps, Jon Cooper n’a que faire des excuses. Il se prépare en fait pour le troisième tour en étant privé de son meilleur joueur. Aheum.

Des nouvelles de Shipachyov et autres 

Au championnat mondial de hockey en Europe, on suit avec attention les prouesses de l’ami Vadim Shipachyov du côté russe, car les rumeurs rapportent un intérêt du Canadien à son égard. Le centre créatif a récolté deux aides dans la victoire de 7 à 0 de son pays face au Kazakhstan. Panarin a été blanchi de la feuille de pointage. L’ancien défenseur des Oilers, Anton Belov, a récolté deux buts.

La Suisse connaît décidément un tournoi atroce. Après avoir été défaite par le Kazakhstan plus tôt dans le tournoi, elle perd maintenant aux mains de la… Norvège! Simonac, comme dirait François Gagnon…

En Finlande, Patrik Laine a marqué deux autres buts, l’un d’eux étant une frappe cosmique à la Ovechkin depuis le cercle gauche. L’espoir des Hurricanes Sebastian Aho s’est à nouveau démarqué avec un but. La jeunesse finlandaise est dominante.

Voici les 20 meilleurs pointeurs du tournoi jusqu’à maintenant. Tomas Jurco (Red Wings) et Michael Matheson (Panthers) sont deux jeunes qui font bien dans cette compétition. Plekanec a pour sa part marqué deux buts en autant de matchs pour le compte de la République Tchèque.

Chez les Américains, le petit Vincent Hinostroza a piqué ma curiosité. Cet espoir des Blackhawks issu des rangs collégiaux a terminé au 1er rang des pointeurs des IceHogs de Rockford à sa première saison complète dans la ligue américaine. Petit centre droitier de 22 ans, Hinostroza a fait preuve de dynamisme en contrôle de la rondelle, en plus de montrer une bonne vision du jeu. Il est considéré comme un des meilleurs espoirs de Chicago à l’heure actuelle. Du moins, chez les attaquants.

Martin Reway n’a de points en deux matchs avec la délégation slovaque… Eller a été blanchi lui aussi en deux joutes et a cumulé 10 minutes de pénalité… Andrighetto, lui, compte une passe avec les Suisses…