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Sick Podcast : si Carey Price est échangé, ça pourrait être via une transaction à trois équipes

Ça fait déjà un bon moment que l’état de santé de Carey Price est une source de questionnements chez le CH. Après le parcours en séries de l’équipe lors de l’été 2021, il a été opéré au genou et il n’a finalement été en mesure de revenir au jeu qu’à la toute fin de la saison.

Or, même s’il est revenu, difficile de savoir si Price sera en mesure de rejouer l’an prochain. Il a subi une injection de plasma dans son genou il y a quelques semaines, mais depuis, c’est silence radio dans le dossier.

Et même si on assume qu’il sera en mesure de revenir au jeu, le fait qu’il ait désormais 35 ans (c’est son anniversaire aujourd’hui) et son état de santé laissent croire qu’il ne sera probablement plus au sommet de son art quand le CH recommencera à aspirer aux séries (et à la Coupe Stanley).

Bref, l’idée de l’échanger à une autre équipe est intéressante, mais ces points d’interrogation ainsi que son cap hit annuel de 10,5 M$ font en sorte qu’il ne fait pas l’envie de bien des équipes. Or, dans le cas où il revient en force cette saison et qu’il y a un peu d’intérêt pour lui dans les mois à venir, il y a peut-être une façon de l’échanger : dans une transaction à trois équipes.

Trege Wilson, qui couvre les activités du CH pour The Hockey Writers et Habs Unfiltered, en a notamment fait mention dans l’épisode du jour du Sick Podcast de Tony Marinaro.

Wilson explique qu’à l’heure actuelle, la seule destination qui aurait ne serait-ce qu’un minimum de sens pour une transaction (à deux équipes) impliquant Price est Dallas. Les négociations entre les Stars et Jake Oettinger semblent au point mort et, dans un scénario où les deux partis ne trouvent pas le moyen de s’entendre, les Stars auraient peut-être la place nécessaire pour accueillir Price (à 50 % de son salaire, probablement).

Ceci dit, c’est loin d’être le scénario le plus logique, donc prenons le temps d’en regarder un qui se tient un peu plus : celui d’une transaction à trois équipes.

Je vais prendre l’exemple de la transaction qui a amené David Savard à Tampa Bay en 2020-21. À l’époque, Savard était un membre des Blue Jackets et le Lightning n’avait pas l’argent pour accueillir son salaire ou même 50 % de celui-ci.

Pour y arriver, donc, les Blue Jackets ont envoyé Savard (en retenant 50 % de son salaire) aux Red Wings en retour de Brian Lashoff. Puis, immédiatement après, les Red Wings ont échangé Savard au Lightning (en retenant 50 % de son salaire qui était déjà retenu à 50 % par les Blue Jackets, donc les Red Wings ont retenu l’équivalent de 25 % du salaire) pour que Tampa Bay obtienne Savard à 25 % de son salaire.

David Savard était arrivé à Tampa Bay l’an dernier dans une transaction à trois équipes.
(Crédit: NHL.com/capture d’écran)

Prenons maintenant le cas de Price avec des chiffres concrets.

Supposons qu’une équipe aspirante a de l’intérêt pour Price, mais qu’elle ne peut éponger que le quart de son salaire. Dans un tel cas, le CH échangerait Price à une équipe qui a de la place sur sa masse salariale en retenant 50 % (5,25 M$) de son salaire. Puis, cette équipe retiendrait un 50 % du salaire déjà retenu (donc, 2,625 M$) pour l’envoyer à une équipe aspirante qui n’aurait qu’à payer 2,625 M$ par année pour Price.

Dans les faits, c’est un scénario qui se tient, mais il y a quand même une raison qui fait en sorte que ce n’est pas probable : le fait qu’il reste encore quatre ans au pacte de Price.

En échangeant Price, le CH serait probablement prêt à payer 5,25 M$ par année jusqu’à la fin du pacte. Après tout, il sauve la même somme pour un gardien qui ne correspond pas à son timeline de toute façon.

Or, ça pourrait être problématique pour l’équipe qui a de la place sur la masse salariale à l’heure actuelle. Dans le monde du hockey, tout peut changer rapidement, et une équipe qui a de la place cet été pourrait en avoir besoin dans trois ans, par exemple. Et s’ils se ramassent à payer près de 3 M$ pour un joueur qui n’aura au final jamais été membre de l’organisation, ça pourrait faire mal.

Ainsi, échanger Price sera un scénario complexe dans tous les cas. Une transaction à trois équipes est probablement l’avenue la plus logique, mais encore là, ce n’est pas une solution parfaite. Il faudra vraiment trouver une situation parfaite pour satisfaire tous les partis impliqués, et ça, ce n’est pas chose faite.

Je reste assez convaincu que Price finira sa carrière à Montréal par la force des choses, mais ce sera à surveiller, donc.

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