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Si les espoirs du Canadien se développent mal, ce ne sera pas par manque de ressources

Dominique Ducharme, qui s’est entretenu avec Marc-Antoine Godin (The Athletic) récemment, a affirmé être satisfait de ce qu’il a fait à la barre du Canadien, mais qu’il aurait aimé savoir quel était le plan à long terme pour s’adapter. Et il aurait écouté ses patrons, a-t-il dit.

Mais il ne savait pas sur quel pied danser et les attentes étaient tournées vers la victoire. Il ne pouvait pas non plus aller chercher des victoires morales comme l’ancienne administration.

Martin [St-Louis] pouvait se permettre de parler de victoires morales.

Moi, si je parlais de victoires morales, je me faisais ramasser. – Dominique Ducharme, en entrevue avec Marc-Antoine Godin (The Athletic)

Non, ce n’était pas une flèche envers l’un de ses amis, mais bien un constat pour défendre son bilan de 12 mois en tant que premier pilote du Canadien depuis Jacques Demers à guider la Flanelle vers la finale de la Coupe Stanley.

Mais clairement, depuis le mois de février, tout a changé en ville.

Maintenant, à Montréal, le plan de match est axé sur le développement. Ça se sent plus que jamais depuis qu’on sait que le CH a derrière son banc quatre entraîneurs qui « se sont développés » pour atteindre la LNH et y avoir une belle carrière.

C’est pour ça que je n’ai pas forcément été surpris par l’embauche d’un candidat comme Stéphane Robidas. Il a passé des années au développement des joueurs à Toronto et il va pouvoir aider les gars à se développer.

Ceux qui ont écouté sa conférence de presse hier auront sûrement, comme moi, retenu les mots « communication » et « développement » en premier lieu. C’est clairement la direction que le CH veut prendre.

À un certain point, il parlait tellement des jeunes qu’on se demandait s’il était l’entraîneur des jeunes défenseurs ou de tous les défenseurs du CH!

Et même Robidas lui-même va se développer comme entraîneur au fur et à mesure que la saison va progresser et que les embûches vont se présenter sur son chemin avec le Canadien.

La patience sera de mise et, contrairement aux attentes placées en Dominique Ducharme, le CH va prendre le temps de laisser aux jeunes faire des erreurs pour gagner à long terme.

Évidemment, là, on parle des entraîneurs (et avec raison), mais les jeunes vont avoir de nombreux outils afin de progresser dans les prochaines années pour aider le Canadien à redevenir… le Canadien.

Je ne sais pas si vous êtes récemment allé sur la page du personnel hockey du Canadien, mais disons qu’il y a du monde à la messe.

Évidemment, il y a les départements de stats avancées, de personnel athlétique, de communication, de psychologie ou des dépisteurs, pour ne nommer que ceux-là. Tout le monde travaille fort au service du club, mais si on se concentre niveau hockey en tant que tel, il y a bien des gens.

En faisant le tour, on remarque que les joueurs peuvent parler à bien des gens (en plus des quatre entraîneurs derrière le banc, de l’entraîneur des gardiens et de l’entraîneur au service vidéo) en place pour les guider ou pour demander des conseils.

  • Rob Ramage, directeur au développement des joueurs
  • Francis Bouillon, entraîneur au développement des joueurs
  • Marie-Philip Poulin, consultante au développement des joueurs
  • Adam Nicholas, qui est au développement hockey
  • Vincent Lecavalier, conseiller spécial et légende du sport
  • Tout le personnel hockey du Rocket de Laval

Et ça, c’est sans plusieurs personnes qui, dans l’ombre, ont sans doute un rôle auprès de certains joueurs, notamment au service de science du sport et performances. C’est sans compter les vétérans du club, qui vont mener par l’exemple sur la glace.

Plusieurs de ces ressources-là étaient en place sous l’ancienne administration, mais ce n’était pas aussi flagrant. Là, le mot « développement » est passé au prochain niveau chez le Canadien en passant le message que même sur le banc du CH en tant que tel, il faut se développer.

Si les gars ne se développent pas à la hauteur des attentes, ce ne sera pas en raison du manque de ressources. Ce sera peut-être parce qu’ils n’avaient pas ce qu’il fallait pour percer, parce qu’ils n’ont pas travaillé assez fort ou pour une autre raison, mais ce ne sera pas par manque de ressources.

Ça ne veut pas dire que ce sera la bonne recette à coup sûr, mais Kent Hughes et Jeff Gorton brassent l’organisation, ça, c’est sûr.

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