Shane Wright prétend qu’il ne visait personne du regard (après avoir pourtant avoué le contraire)

Kent Hughes et sa bande ont pris la décision (audacieuse) de sélectionner Juraj Slafkovsky au tout premier rang jeudi soir dernier au Centre Bell. Les partisans étaient nombreux à s’être déplacés pour voir Shane Wright enfiler un gilet du Canadien – plusieurs portaient même déjà un jersey rouge de Wright -, mais la nouvelle direction a préféré y aller pour le grand ailier slovaque. Lundi, Kent Hughes penchait vers cette option-là. Mercredi, toute l’équipe était pas mal convaincue d’y aller pour Slafkovsky. Et jeudi, celui-ci a convaincu l’état-major montréalais avec ses réponses lors d’un dernier entretien en personne avant le draft. Au final, Slafkovsky a donc impressionné ses nouveaux patrons sur la glace, mais aussi en dehors de celle-ci.

Mais il n’y a pas que Slafkovsky qui a fait jaser à Montréal dans les minutes qui ont suivi la première sélection au total. Non ! Le regard qu’a vraisemblablement posé Wright vers la table du Canadien après avoir été sélectionné par le Kraken a fait la une assez rapidement. On ne s’en cachera pas.

Plusieurs personnes mentionnaient par contre que Wright n’avait pas fait de regards envers personne… que les journalistes cherchaient encore de la m*rde à Montréal…

Et plutôt que d’assumer son geste ou de s’excuser, Shane Wright s’est défilé hier.

En entrevue sur le réseau de télévision Sportsnet, Wright a démenti publiquement l’hypothèse des Internautes, indiquant qu’il regardait – tenez-vous bien – les caméras.

 « Pas du tout. Je regardais simplement les caméras devant moi, a-t-il justifié. Pour être honnête, je ne me souviens plus vraiment du moment où je suis monté sur scène. Je n’essayais pas de dévisager qui que ce soit, même si c’est ce qui transparaît dans la vidéo. » – Shane Wright

Oui, Filip Zadina Shane Wright a regardé les caméras en souriant lorsqu’il était sur la scène, on le voit parfaitement dans la vidéo ci-dessus… mais avant d’enfiler son chandail, lorsque son regard change, ce n’était clairement pas pour les photographes, ça !

First, Wright a mentionné dans les minutes qui ont suivi sa sélection qu’il allait garder une petite rancune envers le Canadien (chip on his shoulder)…

Second, il s’est mis à liker plein de messages disant que le Canadien avait repêché le pire choix de première ronde depuis Nail Yakupov (et plein d’autres messages envers le CH)…

(Crédit: Instagram)

Mais surtout, third, Wright a lui-même avoué dans un podcast anglophone intitulé Chuck And Buck qu’il regardait directement quelqu’un qu’il n’a pas voulu nommer dans les yeux jeudi soir. On peut penser sans trop se tromper qu’il s’agissait d’un membre de l’état-major du Canadien. Bref, hier, il a dit le contraire de ce qu’il avait dit quelques jours auparavant. Son histoire ne s’arrange pas.

À noter que le lien du podcast en question de même que les likes de Wright sur Instagram ont été retirés depuis. On semble être en mode damage control alentour du premier choix du Kraken.

En agissant comme il l’a fait au cours des dernières heures, Wright a prouvé que le Canadien a fait le bon choix en l’ignorant au sommet. Vous imaginez le genre de controverse qu’il aurait pu lancée si le Canadien avait décidé de le renvoyer dans la OHL ou s’il n’aimait pas ses coéquipiers de trio en octobre ? Ça aurait été un cirque dans un marché comme celui de Montréal. Je veux bien croire qu’il est jeune, mais il est sous les spotlights et doit agir en conséquence. Ce n’est pas dans les paroles d’un homme que l’on reconnait son leadership, c’est dans ses actions. Ce n’est pas un hasard si des équipes avaient Wright aussi loin qu’au sixième rang

Bref, Slafkovsky est à sa place à Montréal et Wright l’est tout autant à Seattle. Tout est bien qui finit bien. Hâte au premier match entre les deux équipes, moi…

Slafkovsky est confiant et il frôle l’arrogance, mais sans y toucher. Wright est clairement arrogant, lui.

À noter que Don Cherry – en tant que bon pro-Canada/Ontario – n’en revient pas que le CH ait levé le nez sur Wright. Wayne Gretzky, lui, a eu la classe d’appeler Wright afin de le consoler/conseiller.

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