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Robin Lehner n’ira pas à Pékin pour préserver sa santé mentale

Il y a quelques semaines, Robin Lehner (30 ans) est sorti publiquement pour s’indigner du fait que son équipe nationale n’avait jamais fait appel à ses services depuis le junior. Le gardien des Golden Knights avait alors sous-entendu que c’était en raison de sa santé mentale si Team Sweden ne lui avait pas fait signe depuis une décennie (malgré ses excellentes statistiques).

Lehner a aussi affirmé à quelques reprises penser être moins payé que les autres gardiens de son calibre en raison de sa santé mentale.

Alors que son nom apparaissait possiblement sur la liste préliminaire de la Suède en vue des Jeux olympiques de Pékin, Robin Lehner a pourtant tenu à indiquer qu’il n’allait pas participer aux Jeux de Pékin… en raison de sa santé mentale.

Lehner a rédigé deux tweets après le match des siens hier soir afin de dire qu’il allait refuser toute invitation à participer aux prochains Jeux olympiques parce que les conditions là-bas – bulle durant l’événement – risquent de trop l’affecter mentalement. Le fait de ne pas savoir ce que le gouvernement chinois lui imposera comme confinement si jamais il teste positif à la COVID-19 une fois sur place l’inquiète aussi.

Il a affirmé en avoir parlé longuement avec sa famille et son psychiatre.

Son bien-être personnel doit passer en premier, a-t-il écrit.

Lehner a aussi mentionné que la Suède était en business avec Jacob Markstrom devant le filet. #Classe

Lehner a fait cette sortie par lui-même pour contrôler le message et ainsi éviter les 1 001 rumeurs.

« C’est mieux que vous l’appreniez par moi-même. » – Robin Lehner

À noter que selon des informations disponibles tout juste avant le début de la saison 2021-22 dans la LNH, Markstrom et Linus Ullmark étaient devant Lehner sur la liste suédoise.

D’un côté, j’applaudis haut et fort Lehner pour se choisir avant de choisir les autres. Ça prend du courage et il a démontré à plusieurs reprises qu’il en avait beaucoup récemment. Évoluer dans la meilleure ligue au monde malgré un diagnostic de bipolarité n’est pas évident…

En en parler ouvertement, encore moins.

Cependant…

Et je vais faire attention aux mots que j’utiliserai ici…

Mais j’aimerais le voir cesser de dire que si ce n’était pas de sa maladie mentale, on lui aurait offert un meilleur salaire et on lui aurait fait signe plus souvent sur la scène internationale.

Pourquoi?

Parce que le jour où on semble enfin lui faire signe, Lehner a indiqué se retirer de la compétition internationale à laquelle il semble rêver.

Il en a tout à fait le droit. Il mérite le plus grand respect pour ça…

Mais pour avoir le droit de se plaindre ainsi, il ne doit pas refuser les invitations lorsqu’elles viennent, non?

Bref, je félicite à nouveau Robin Lehner suite à sa courageuse décision – pour la troisième fois ce midi, je crois -, mais j’espère qu’il ne se plaindra pas à nouveau du traitement que lui réserve son équipe nationale.

On jase là… mais si au niveau humain et social, on est tous 100 % d’accord avec le fait que Price, Drouin et Lehner ont fait preuve d’énormément de courage en s’ouvrant sur leur problème de santé mentale respectif, est-ce qu’on l’on peut tout de même se demander à quel point l’état mental d’un athlète peut jouer contre lui, après de telles sorties?

On répète souvent à quel point la force du mental est importante dans le sport de haut niveau…

À quel point ce qui fait la différence au final, c’est le mental…

Peut-on donc vraiment se surprendre de voir un dirigeant souhaitant assembler la meilleure équipe possible se montrer craintif envers un joueur qui est aux prises avec des troubles de santé mentale et qui, par conséquent, pourrait devoir rater des compétitions importantes? Autant au hockey international que dans la LNH…

C’est là où deux aspects (humain vs compétitif) se heurtent dans le sport de haut niveau.

Prenez l’exemple d’un recruteur amateur qui aurait le choix entre deux joueurs de même niveau et de profil similaire, dont l’un est aux prises avec un problème de santé mentale et l’autre, non. Le deuxième aurait un gros mental, pour reprendre une vieille expression..

Qui choisirait-il, selon vous?

Pas facile de toujours prendre les bonnes décisions dans ce contexte-là, tout en se montrant conséquent avec nos politiques d’inclusion et de support pour la cause…

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