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Regarnir la banque d’espoirs en défensive | Samuel Girard: ultrarapide, dominant

Si, dans l’immédiat, le Canadien a besoin d’aide en attaque, sa relève en défensive est significativement inférieure à celle de son groupe d’avants. Les Charles Hudon, Nikita Scherbak, Artturi Lehkonen, Martin Reway, Michael McCarron, Sven Andrighetto et Daniel Carr n’ont rien à envier aux Noah Juulsen, Mac Bennett, Morgan Ellis et Simon Bourque.

C’est pourquoi, dans les rondes extérieures, Marc Bergevin doit se faire un mandat de renflouer sa banque de jeunes défenseurs, car Markov ne s’améliorera pas avec l’âge, tout comme Alexei Emelin et Jeff Petry.

Le défenseur Luke Green a été la première option analysée, hier soir, afin de répondre à ce besoin. On poursuit maintenant avec le Robervalois Samuel Girard.

Toupie offensive

Samuel Girard, un défenseur gaucher maigre comme un os de poulet, se veut l’une des plus grandes intrigues du repêchage de 2016. Bien malin celui qui prédira son rang de sélection. Les prédictions oscillent entre fin de première ronde et début de deuxième, mais il suffit qu’une équipe l’aime particulièrement pour qu’il cause la surprise et soit appelé plus tôt que prévu. Après tout, Girard a été le meilleur défenseur offensif de la ligue canadienne de hockey, et ce, à seulement 17 ans. Ses 74 points le placent au 1er rang, un tout petit point devant Ivan Provorov, repêché au 7e échelon par les Flyers en 2015. Il faut remonter aux belles années de Jean-Jacques Daigneault en 1983 pour voir un arrière de sa catégorie d’âge inscrire autant de points dans le circuit Courteau. Aussi, il est seulement le deuxième défenseur de 17 ans de l’histoire de la ligue à se mériter le trophée Émile-Bouchard, l’équivalent au Norris de la LHJMQ.

Depuis les cinq dernières années, plus particulièrement, la position de défenseur est en complète métamorphose. Leur tâche première est davantage de s’assurer que la rondelle quitte rapidement en direction du territoire adverse que de neutraliser le danger dans l’enclave et laisser les attaquants se charger du reste. Les directeurs généraux essaient donc tous, lentement, mais sûrement de s’adapter à cette nouvelle mentalité, mais des joueurs aussi chétifs que Girard représenteront toujours des dilemmes. Les défenseurs de 5’9 demeurent une rareté dans cette ligue qui prône puissance et rapidité. Ceux qui réussissent à s’y frayer un chemin sont des spécimens uniques, qu’ils soient Jared Spurgeon (5’9, 176 livres) du Wild ou Ryan Ellis (5’10, 180 livres) des Prédateurs. Ils doivent être extrêmement intelligents pour trouver le moyen de freiner les meilleurs attaquants de puissance ou résister à un échec avant agressif comme celui des Kings.

Le hic, c’est que Girard est si dynamique offensivement dans une ligue ouverte comme la LHJMQ qu’il n’a écoulé que très peu de temps à défendre dans son territoire cette année. Autant il est difficile pour un recruteur d’évaluer comment il se comporte sans la rondelle, autant il est plus compliqué pour lui de progresser dans ce département. La transition au niveau professionnel pourrait donc être brusque s’il n’y est pas préparé.

De ce qu’on a pu voir, toutefois, le petit gaucher n’est certainement pas un deux de pique en défensive. Il est solide sur ses patins, souvent bien positionné et à l’affût des options dangereuses. Son coup de patin splendide lui permet de bien gérer l’espace qu’il concède aux attaquants, et de revenir rapidement à son poste après une montée. Il pourrait utiliser encore plus agressivement son bâton, car il ne gagnera pas des batailles en se servant de son corps le long des rampes, quoiqu’il peut impressionner de temps à autre en soutirant le disque dans le coin à un gros boeuf.

Par-dessus tout, Samuel Girard est une toupie offensive. Ses changements de direction sont percutants; sa vitesse de pointe, déstabilisante. Il a cette manière à lui d’effectuer les sorties de zone en s’adonnant au jeu du chat et à la souris. C’est-à-dire qu’il fera un pivot, un deuxième, puis un troisième, et échappera facilement à la pression pour ensuite mener la contre-attaque. En possession de la rondelle, il garde la tête bien haute et se laisse glisser en maintenant une excellente vitesse. Si un de ses attaquants parvient à se démarquer, il y a de bonnes chances qu’il hérite d’une passe parfaite sur la lame de son bâton. Sa vision du jeu, son arme la plus aiguisée après sa mobilité, est unique comme en témoignent ses 64 mentions d’aides en seulement 67 matchs. Celle-ci est mise à profit à la pointe gauche de l’avantage numérique, où il agit comme un véritable quart-arrière: neuf fois sur 10, il privilégiera la passe au tir. Il faut dire que son lancer frappé n’est pas particulièrement puissant, mais il possède un tir des poignets précis qui se faufile à travers la circulation et engendre des rebonds.

Même s’il a le talent pour se justifier d’être individualiste, Girard opte souvent pour les jeux à haut pourcentage sans tenter d’en faire trop. Il sait exactement quand le moment est opportun pour prendre les choses en main, et lorsqu’il vaut mieux partager la rondelle avec ses attaquants pour créer du rythme en offensive. Son exécution est la plupart du temps techniquement parfaite.

Les recruteurs ont depuis longtemps dit que ses habiletés de fabricant de jeu étaient dignes des pros et Girard ne les a pas déçus, menant les contre-attaques avec vitesse et spontanéité. La rapidité de ses premières foulées est excellente, tout comme sa vitesse de pointe. Ses mouvements latéraux sont aussi excellents, alors qu’il utilise ses puissants muscles du bas du corps pour couvrir les espaces laissés libres si le jeu se déplace de façon périphérique. Sa vision du jeu est son pain et son beurre. Il est un distributeur exceptionnel avec des mains agiles. – The Draft Analyst

 

Un excellent défenseur offensif qui utilise son intelligence pour se déplacer à travers la patinoire. Girard a terminé la saison en beauté avec sept points à ses deux derniers matchs. Son jeu défensif est source d’inquiétudes, mais ses capacités d’évasion avec la rondelle sont uniques. – Ryan Kennedy, The Hockey News

 

Ce défenseur est petit, mais a un puissant bas du corps et compense par sa grande intelligence. Il lit bien le jeu qui se développe et s’ajuste constamment, ce qui est étonnant pour un jeune défenseur. Il est un patineur de niveau élite avec une vitesse impressionnante et une mobilité à toute épreuve. Il peut changer de direction très rapidement. A des habiletés et une vision du tonnerre. Il exécute habilement les passes pour lancer ses attaquants en offensive. – Future Considerations

 

Possède un talent phénoménal pour transporter la rondelle et patine aussi bien en ligne droite que latéralement. Aime partir de la ligne bleue pour se faufiler et surprendre la défensive adverse. Un compétiteur qui ne craint pas de se frotter aux attaquants plus gros que lui et arrive même souvent à remporter ses batailles. – Anthony Mauro, DraftBuzz

 

Excellent défenseur offensif, mais peu imposant pour la position sinon il serait classé plus haut. – Simon Boisvert

 

Une capacité d’évasion épatante, des passes créatives et des montées agressives ne sont que trois composantes du jeu de ce défenseur. Girard devra peaufiner certains aspects en défensive, mais peu de joueurs peuvent garder le jeu en vie à la ligne bleue comme le fait ce défenseur mobile et créatif. – McKeen’s

Un comparable en termes de style? Duncan Keith. Notamment pour son habileté à terrasser ses couvreurs avec des pivots mortels sur la pointe des pieds. Aussi, pour sa propension à partager la rondelle avec ses coéquipiers à l’aide d’une série de passes rapides.

Nul doute que Girard sera fortement désavantagé par sa carrure chez les professionnels. Ce n’est pas tous les jours qu’on voit des défenseurs d’à peine 5’10 percer la ligue nationale et devenir des joueurs d’impact. Mais le teigneux Robervallois montre assez de qualités hors norme pour convaincre un directeur général qu’il est la prochaine exception à la règle.

En rafale
– Ovechkin, Weber et Tavares sont en lices pour le trophée Mark Messier. (TVA Sports)

À venir:

https://twitter.com/NicholsOnHockey/status/728007057366908928

– Vous rappelez-vous de cette soirée où Ovechkin et Crosby ont chacun inscrit un tour du chapeau? (RDS)

– L’Ompact de Montréal doit s’améliorer! (CTV News)

– Parlant du loup! #SériesLHJMQ

– À 26 ans, John Chayka, un féru de statistiques avancées, deviendra le prochain DG des Coyotes! (RDS) #RumeurConfirmée

– Quand même drôle que Martin Reway ait partagé une vidéo de ses propres faits saillants!

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