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Notes du U18: Chychrun perd du gallon, Kyrou en hausse | La vérité sur McLeod! | Le projet Logan Stanley

Quelques notes pour revenir sur le championnat U18 qui s’est terminé dimanche dernier. Quiconque ayant suivi ce tournoi ne sera pas surpris d’entendre que le calibre de jeu en a déçu plusieurs. Le fait que la Russie ait pratiquement aligné une équipe complète de joueurs de 16 ans dans la foulée du scandale de dopage au meldonium n’y est pas étranger. « Vraiment, le pire tournoi depuis des années, a affirmé un recruteur à Gare Joyce de Sportsnet. Simplement trop d’équipes dans la partie inférieure du tableau. J’aurais aimé voir les jeunes Américains être défiés (ils n’ont eu une solide opposition que face à la Finlande en demi-finale). »

Sans pour autant jeter par la fenêtre les prouesses de Jost et compagnie, il s’agit d’un détail à prendre en note, surtout en ce qui concerne les espoirs n’ayant pas réussi à se démarquer dans de telles conditions. Du côté canadien, il y a certains joueurs qui n’ont pas mal paru, mais ont davantage déçu pour ce qu’ils n’ont pas fait.

Jakob Chychrun: A-t-il été mauvais? Il a, au contraire, été un des bons défenseurs du Canada. On le savait solide défensivement et difficile à déjouer en situation de un contre un et il a certainement bien fait à cet égard. Mais Chychrun n’a pas été dominant – contre des jeunots, alors qu’il est bâti comme un monstre! – et c’est franchement alarmant de la part d’un défenseur avec beaucoup d’outils, qui était unanimement perçu comme le meilleur de sa cuvée dans les classements préliminaires. Pas un semblant de prestance à la ligne bleue. Manie la rondelle comme s’il avait une grenade entre les mains. Son accélération, son tir, son intelligence sont tous d’excellentes qualités qu’il n’utilise que sporadiquement au cours d’un match. Quand va-t-il être plus fonceur et décider de prendre le contrôle d’une joute? Je n’ai rien à lui reprocher sur ce qu’il fait. Mais beaucoup sur ce qu’il se garde de faire. Suffit, le jeu sobre et économe.

Michael McLeod: Il suffit d’avancer qu’un espoir est très complet, mais qu’il devra s’améliorer offensivement pour que tous les amateurs du Tricolore en fassent des cauchemars et le dépeignent comme un « plombier hideux à ne pas toucher avec une perche de 100 pieds ». Calmos. Par le passé, les recruteurs ont vu deux jeunes américains avec des atouts formidables, Dylan Larkin et Colin White, glisser en milieu de première ronde car leurs habiletés offensives ne s’étaient pas entièrement développées. Quand cette dimension est venue se greffer à tout le reste, le résultat a été monstrueux. En fait, qui a dit que McLeod était dénué de talent pur avec une rondelle? Il sera probablement le meilleur patineur à être repêché depuis Connor McDavid, avec une puissance d’accélération phénoménale. Sa vision du jeu se situe au dessus de la moyenne. Sa force physique aussi. Il a montré la capacité de manier habilement le disque lorsqu’il traverse la patinoire à une rapidité décoiffante, et il crée nombre d’ouvertures lorsqu’il se moque des défenseurs en changeant de vitesse. Sa spécialité? Une entrée de zone FlashMcQueenTM qui fait reculer la ligne bleue adverse, suivie d’un freinage brusque et d’une passe en périphérie vers un attaquant qui exploitera tout l’espace qui vient d’être créé. Sur une note plus négative: il a hiberné pendant la première moitié du tournoi U18. Il s’est tout de même bien repris face aux grosses équipes, et son trio a été parfois supérieur à celui de Jost dans les rondes éliminatoires. Y aura-t-il des joueurs plus talentueux que McLeod au 9e rang? Ça, oui! C’est pourquoi il est permis de croire qu’il représentera un vol dans le deuxième tiers du repêchage, à l’instar de Larkin et White.

Jordan Kyrou: Kyrou commence lentement, mais sûrement à convaincre les éclaireurs qu’il est la carte cachée de la deuxième ronde, voire un éventuel choix surprise en fin de premier tour. Le droitier possède le sens du jeu pour se mettre au diapason de plusieurs types de joueurs, lui qui a tantôt bien complété le chef d’orchestre Tyson Jost, puis le centre robuste Michael McLeod. En plus de servir de belles feintes en périphérie, Kyrou a fait mouche dans les zones dangereuses, en trouvant le moyen de se faire oublier ou en pelletant les retours. Mine de rien, le petit attaquant termine la compétition avec le même nombre de points que Kieffer Bellows, qui est classé confortablement en première ronde. Sans oublier que ce dernier s’est nourri des passes juteuses de Clayton Keller pendant toute la durée du tournoi…

Pascal Laberge: Quelques beaux gestes ici et là, mais pas le dynamo offensif qu’on a vu à l’oeuvre durant la classique des espoirs. Remarquez que ça devient plus compliqué sans son col bleu Pierre-Luc Dubois. Laberge est doté d’un excellent tir et il déguise bien sa gâchette, mais il devra prendre de meilleures décisions avec la rondelle s’il veut exploiter tout son talent. Son entraineur chez les Tigres, Bruce Richardson, a déjà expliqué qu’il avait tendance à trop penser (overthink), au lieu de se laisser guider par ses instincts, c’est pourquoi il l’avait d’ailleurs muté à l’aile. Je le comprends mieux à la lumière de ce tournoi. À sa décharge, Laberge aurait été plus visible si on lui avait confié davantage de temps de jeu.

Dante Fabbro: Rien d’extravagant, peu de montées avec la rondelle, modeste implication en offensive… Mais le meilleur défenseur du Canada durant les U18! Fabbro ne fera rien qui vous déboîtera la mâchoire, mais il est régulier comme une horloge et ne manque pratiquement jamais sa première passe. Son QI hockey est très, très élevé, ce qui est gage de succès au niveau supérieur. Remarquez à quel point la rondelle se trouve souvent dans le territoire adverse lorsqu’il est sur la glace. Ce n’est pas un hasard.

Logan Stanley: Les recruteurs ont multiplié les erreurs en courant après la réincarnation de Zdeno Chara (Salut McIlrath, Oleskiask, Tinordi et Cowen!), mais Logan Stanley est un spécimen intéressant pouvant faire autre chose qu’écraser des nez le long des rampes. Comme pour tous les mammouths de son âge, sa coordination fait parfois défaut et les maladresses avec la rondelle sont inévitables. Mais il dribble franchement bien avec celle-ci pour un homme de son gabarit et son coup patin, lui, est plutôt fluide. Il devra avant tout améliorer ses lectures de jeu. On l’a vu trop souvent rater ses relances, ce qui est impardonnable pour un défenseur moderne de la ligue nationale. S’il améliore ses habiletés individuelles tout en continuant de brasser les attaquants et de les agacer avec sa longue perche, il a un potentiel très chouette de quatrième défenseur se gavant de grosses confrontations en guise de déjeuner.

Logan Brown: Une charpente gigantesque n’est qu’un atout de taille lorsque l’atout principal du jeune demeure son habileté à jouer au hockey. Ça tombe bien parce que Brown tombe dans cette rare catégorie de béhémoths qui ont du talent à revendre. Ces gros gaillards doués ont parfois de la misère à harmoniser agressivité et finesse. L’américain n’y échappe malheureusement pas. Pas assez alerte en zone défensive, un peu trop passif au goût de certains… Logan Brown polarise les opinions, bien qu’il soit un formidable fabricant de jeu également capable de décocher des boulets sur réception. Avec un style de jeu comparable à celui de Ryan Getzlaf et un potentiel sans borne, Brown mérite certainement considération dans le premier tiers de l’encan, mais fera-t-il les efforts nécessaires pour corriger ses lacunes?

Will Bitten: Ce petit attaquant teigneux contrôle adroitement le palet et possède un tir qui n’est pas piqué des vers (quel revers il a servi au gardien de la Suède en demi-finale!). Bitten crée constamment du rythme en offensive et ne s’en est pas laissé imposer par les plus gros joueurs adverses. Il peut alimenter ses coéquipiers de belles passes soulevées. Voilà un espoir qui fait bien un peu de tout et déploie un effort constant.

Alex Nylander: Un bon tournoi, comme on s’y attendait de la part d’un des attaquants les plus électrisants de sa cuvée. Nylander a impressionné non seulement par son intelligence en offensive, mais par ses replis défensifs rigoureux et son positionnement la plupart du temps impeccable. Lui qui prône une approche cérébrale, il s’est fait plutôt effacé lorsqu’on l’a étroitement surveillé face à la Finlande. Il n’en est pas à sa première éclipse du genre et devra vite s’habituer au jeu musclé.

On a suffisamment parlé de Clayton Keller et Tyson Jost…

En rafale
R.J. Umberger s’attend à voir son contrat être racheté par les Flyers cet été. (Sons Of Penn)

– Voracek admet qu’une blessure l’a empêché de jouer au meilleur de ses habiletés… Un peu comme ce qui est arrivé à Max Pacioretty qui a perdu un été d’entrainement!

– Danault est surpris par l’élimination de son ancienne équipe. (Canoe.ca)

– En attendant samedi, il est permis de rêver…

– Yakov Trenin, un ancien des Olympiques, connait de bons débuts dans la Ligue américaine!

Et Vitali Abramov l’a éclipsé à Gatineau… #Repêchage

TOP-5 des loteries du repêchage! (TVA Sports)

Ayoye! Alain Chainey détruit Nikita Filatov! Le Russe a demandé aux Ducks pourquoi ils le voulaient en entrevue, car il allait de toute évidence être sélectionné avant le 17e rang que détenait l’équipe. (TVA Sports)

– Le Canadien parlerait à un gardien finlandais! (25 Stanley)

On identifie vraisemblablement le poste de gardien comme le plus important et on y injecte le plus de profondeur qu’on peut, de ce que je comprends… Surtout avec un gardien #1 dont la santé est devenue un point d’interrogation. #Condon #Lindgren #McNiven #Fucale #Hawkey

– Éric Gélinas est soulagé d’avoir quitté les Devils à la date limite. (TVA Sports)

– Les Blues ont utilisé une stratégie unique pour que Colton Parayko demeure un secret. (RDS)

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