betgrw

Pourquoi les succès des Rangers sont encourageants pour le Canadien

Les Rangers de New York sont l’équipe de l’heure en ce moment dans la LNH. Après avoir vaincu les très expérimentés Penguins au premier tour, ils ont éliminé les Hurricanes, qui étaient largement favoris, au second. 

Puis ils sont actuellement en avance 2-0 dans leur série face aux doubles champions en titre de la Coupe Stanley, le Lightning. 

Tel que Nicolas Cloutier a noté plus tôt cette semaine, c’est Jeff Gorton qui a bâti la formation qui est en train d’éclore sous nos yeux.

En effet, Gorton a travaillé avec les Rangers de 2007 à 2021. Il a porté plusieurs chapeaux, dont celui de recruteur professionnel et d’assistant au directeur général. De 2015 jusqu’à l’an dernier, c’est lui qui était le DG des Blue Shirts.

Après la saga Tom Wilson l’an dernier, lui et John Davidson se sont fait remercier par James Dolan, un des propriétaires les plus impulsifs dans tout le sport (demandez aux partisans des Knicks).  

Lorsqu’on observe la formation des Rangers qui a vaincu Tampa hier, on note que sept des attaquants, cinq des défenseurs, ainsi que le gardien partant, ont été repêchés ou acquis par le biais du marché des échanges ou des joueurs autonomes par Gorton (68%).

En attaque: Kreider, Zibanejad, Panarin, Strome, Lafrenière, Chytil et Kaako. 

En défense: Lindgren, Fox, Miller, Trouba et Schneider

Gardien: Igor Shesterkin

Certains de ces joueurs, comme Zibanejad, Fox ou Strome ont été brillamment acquis lors de transactions. Alors que d’autres comme Kreider et Chytil ont été repêchés et développés.

Par ailleurs, c’est Nick Bobrov, désormais à l’emploi de Montréal, qui est responsable des sélections de Chytil et Kakko. À l’époque, il était le responsable du repêchage européen pour New York. 

Bien que ces deux attaquants ont connu de lents débuts de carrière, le succès récent des Rangers est directement lié à leurs performances. Kakko a trois points à ses trois derniers matchs, alors que Chytil en a six à ses quatre derniers.

En février 2018, Gorton et Davidson avaient publié une lettre aux partisans, implorant la patience avant une reconstruction qui s’annonçait longue.

Un peu plus de quatre ans plus tard, New York se trouve à deux matchs de retourner en finale pour la première fois depuis 2014.

Mais il est important d’admettre que la reconstruction de Gorton a été accélérée par quelques coups de chance. Après avoir fini au 18e rang du classement général en 2020, ils ont remporté la loterie du repêchage, ce qui leur a permis de mettre la main sur Lafrenière. En 2019, la loterie leur avait permis de monter du sixième au deuxième rang pour ainsi sélectionner Kakko.

Le pouvoir d’attraction de New York a aussi joué fort. Ils ont signé Artemi Panarin sur le marché des joueurs autonomes. Adam Fox lui, a tordu le bras aux Hurricanes afin d’aboutir chez l’équipe de son enfance. Deux ans plus tard, il a remporté le Norris et s’avère à être un des meilleurs défenseurs offensifs de la ligue.

Même Gorton ne devait pas s’attendre à ce qu’il devienne si bon, si rapidement.

Bref, si on se fie au travail qu’il a accompli à New York (et à Boston), il semble que le Tricolore soit entre de bonnes mains avec Jeff Gorton. Il profite de l’attrait de marque du Canadien et des poches profondes de Geoff Molson afin de créer une imposante structure hockey (statistiques avancées, développement, etc.) qui pourrait faire du Tricolore une des meilleures organisations de la LNH sous peu.

Toutefois, puisque Montréal n’est tout simplement pas New York, il ne faut pas s’attendre à ce que le Canadien prenne les mêmes raccourcis et devienne aussi bon, aussi rapidement que les Rangers.

PLUS DE NOUVELLES